Indus Indus > Bristol Meyers Squibb

Biographie > BMS en quelques mots

Bristol Meyers Squibb, voilà le nom de ce combo venu de Bordeaux, BMS pour les intimes et pour s'en souvenir plus facilement... Formé en janvier 98, le groupe ne met que 3 mois à composer des morceaux et à enregistrer une démo, et il ne met que 3 mois de plus à splitter. Ils ont fait un truc de taré ensemble, surtout pour le fun, un groupe "de jeunesse", le genre de groupe qu'on décide de former un soir où on a un peu abusé et où le délire ambiant fait qu'on va monter un groupe de techno-métal extrême... Mais aussi vite que le groupe s'est formé, il a explosé. Pendant plus d'un an, les idées apportées par ce combo éclair triturent les esprits de Mathieu (batterie, samples, bidouillages électroniques et chant) et Boris (chant) qui décident en septembre 1999 de remettre le pied à l'étrier de ce cheval fou. Jessy (guitare) se joint à eux le temps d'enregistrer une démo 5 titres masterisée chez Fred Foulquier : Tence qui sort dés décembre 99. L'an 2000 déboule sans ses bugs et ses inventions futuristes mais avec un nouveau guitariste en la personne de Sébastien qui s'occupera aussi des parties de basse sur deux nouveaux morceaux enregistrés pour préparer un album et sur lesquels Samuel Dewinck mettra des images. Thomas se greffe également dans BMS pour apporter plus de puissance en live avec une seconde gratte. Leur mélange improbable entre musiques électroniques, métal extrême et diverses autres choses détonne dans le paysage musical et intéresse les avant-gardistes du projet Trinity force, le premier film interactif et virtuel qui sera bien entendu projeté sur internet, ils sont donc conviés à participer à la BO. 2001, l'odyssée de l'espace ? En tout cas, celui de l'album Easy listening... aggravtion pour BMS qui aura également la bénédiction de SUP qui a proposé à pas mal de monde de malmener leurs morceaux. Bristol Meyers Squibb est bien entendu un groupe ultra underground, qui propose une musique barrée au possible, qui épouvantera les fans enfermés dans le métal ou dans la techno pure. Mais à l'instar d'un Collapse ou d'un 7tone, ils construisent les bases de la musique de demain.

Bristol Meyers Squibb / Chronique EP > Easy listening... aggravtion / Tense

BMS 4 titres C'est un Promo-CD qui me fait entrer dans l'univers des Bristol Meyers Squibb, un 4 titres coupés en deux, d'abord 2 titres qui paraitront sur l'album Easy listening... aggravtion puis 2 titres qui datent de la période Tense.
"Antadis prozone", les titres semblent tous issus d'un roman d'anticipation malsain, ça tombe bien, ça colle parfaitement à la musique. L'intro me ramène il y a quelques mois en arrière quand j'ai pris une grosse claque avec Quake III Arena, la musique du jeu signé par Front Line Assembly était sombre et électro-métallique à souhait, ici, la ressemblance et ce flash-back vole en éclat avec les premiers rugissements vocaux. Black ? Brutal ? Death ? Doom ? Extreme ? Quelque soit les adjectifs, c'est une voix en provenance directe des divisions les plus obscures du métal. Tout se calme et on retrouve l'ambiance Quake III, mais on se refait fragger par le chant, cette fois-ci accompagné d'un chant clair parlé ou d'une douce voix incantatrice. Terrible !!! Après un pilonnage brutal métal indus en règle, l'enchaînement avec "Mydriase arret-active" se fait en douceur. Les BPM se font alors plus lourds, les grattes lâchent leurs riffs acérés et l'électronique parsème le tout de sons tout droit venu d'un cyborg en folie. Les breaks nous laissent respirer, de petits rythmes nous replongent alors dans un monde d'inspiration PhilippeKaDickienne. Dans les caves de Blade Runner, c'est ce genre de musique qui se joue...de ton idée des limites de la musique actuelle. Sandra pose sa voix ensorcelante pour relancer le titre et un autre Mathieu est lui venu placer un peu de didgeridoo. L'album promet beaucoup...
Passons maintenant aux 2 extraits de la démo Tense, au niveau du son et des rythmes électroniques, on ressent l'influence de la scène électro-goth-danse mais "Bedreska (So4H2)" installe un climat très angoissant et beaucoup plus vioent musicalement que les mièvreries d'Outre-Rhin. Les bidouillages jouent avec la stéréo et rebondissent dans les enceintes avant que les guitares trafiquées au possible ne remettent ça. "Tense (Xanax)" s'ouvre sur une nappe de claviers, coup de gong et la charleston se met en action. Le morceau est beaucoup plus calme, plus atmosphérique, plus reposant, "Tense" approche de la transe et démontre tout le potentiel du combo. Bravo.