Black Taboo - Gold Tits City Avis à la population : Ils sont back dans les bacs en black tabarnak. Non content de mettre un terme à la mauvaise blague, aux paroles déplacées et aux délires réservés aux initiés, le gang d'Orsainville remet les couverts trois ans après un excellent Crosse-toé ça rend sourd. Mais pas qu'à moitié car en cette première moitié d'année, Black Taboo livre pour son grand retour deux disques, soit un CD et un vinyle (Orsainville), et le DVD de son nouveau film, "L'émancipation de Steeve Lessard". Pour l'heure, nous nous arrêterons à Gold tits city, une offrande de 14 titres dans la continuité de son prédécesseur. Pas ou peu de grosses surprises du fond à la forme pour cet opus bien ficelé, un contenant doté d'une pochette en noir et blanc pastiche d'une scène d"Orange Mécanique" mêlant violence et sexe (tiens donc !) et un contenu de gros beats hip-hop qui tâchent sur lesquels la vulgarité foisonne. Désormais signé chez les locaux P572 (Keith Kouna, (swedish) Death Polka, Oromocto Diamond), Black Taboo assure le spectacle sans retenue, son crédo depuis 10 ans, et signe une production d'enfer bourrée de mélodies séduisantes puisant notamment dans des thèmes sonores qui ont fait leurs preuves (notons le légendaire "Pass the peas" des J.B.'s et de Maceo Parker sur "Victor.India.Charlie.Echo"). Les titres variés flirtent autant avec le rap hardcore sombre dotés de gros kicks que le groove jovial aux sonorités plus chaudes et festives. Les québécois savent comment traiter aux petits oignons leurs inconditionnels fans, leur donner ce qu'ils réclament tout en restant sincères même si le second degré reste leur fond de commerce. La "joke" fera toujours rire ou pas. Car si Gold tits city perpétue la tradition Black Tabooesque, cette sempiternelle recette risque de finir par excéder ceux qui voyaient en eux un côté sympathique et décalé.