Il est considéré comme le rappeur le plus incontournable d'Afrique du Sud. Né en 1977 à Soweto, c'est pourtant à Chicago que Kgotso Semela, plus connu sous le nom Ben Sharpa, s'initie durant son adolescence à l'art du flow et de la création de lyrics. Relais d'expression des opprimés, cet artiste revient en Afrique du Sud après la chute de l'Apartheid et fonde deux crews hip-hop que sont Groundworks et Audio Visual. Il commence à se faire un nom dans l'underground Sud-Africain en tant que producteur, MC et freestyler et commence également à partager avec la scène avec des rappeurs internationaux tels que Immortal Technique, Black Thought de The Roots et le londonien Jonzi-D. En juin 2002, Ben Sharpa fonde le label Concentration Camp Publishing en compagnie avec deux compatriotes MCs (Krook'd the War Monga et AK-1) sur lequel il sortira deux albums. En 2007, il sillonne l'Europe où il participe au festival de Glastonbury en Angleterre après avoir été découvert par l'animatrice de la BBC1, Mary Anne Hobbs. En France, c'est Jarring Effects qui le mettra en avant en le signant pour la sortie de son véritable premier album, B. Sharpa à la fin 2009. C'est grâce à l'écurie française qu'il rejoindra R-Zatz sur scène avec K-the-i????.
Infos sur Ben Sharpa
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
> Lire la dépêche
Liens pour Ben Sharpa
- bensharpa: Myspace (293 hits)
Ben Sharpa discographie sélective
Ben Sharpa dans le magazine
Numéro :
Mag #43
Igorrr nous fait l'honneur de répondre longuement à nos questions et est le visage de notre couv' comme de l'ouverture du métal d'aujourd'hui (et de demain), parmi les autres interviews, tu peux lire celles de Porn, The Eternal Youth, Apple Jelly et les questions pièges posées à Etienne à la fois guitariste chez Deliverance et batteur chez Karras. Une cinquantaine de disques ont aussi retenu notre attention ces dernières semaines...
Liens Internet
- mygmusique.com : webzine rock
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Prévention Audio : Prévention Audio
Indus > Ben Sharpa
Biographie > Baffe Anna ! Baffe Anna !
Ben Sharpa / Chronique LP > Hanging in the balance
Le cher et regretté talentueux rappeur sud-africain Ben Sharpa, décédé en 2018 à l'âge de 41 ans, nous a légué au début de l'automne dernier une collaboration avec le groupe suisse d'electro-ambient Rip!Lick, en guise d'album posthume. Cette union qui a vu le jour autour de l'année 2015 (d'après les archives que nous disposons sur la toile) est en réalité le fruit d'un pur concours de circonstance, étant donné que les Suisses ont vu peu de temps avant leur chanteur/MC partir. Le hasard fait bien les choses puisqu'Hanging in the balance est vraiment le genre d'album hip-hop que nous adorons à la rédac' : frais, bien joué, varié, prod soignée, inventif, créatif, addictif, et je vous passe tous les qualificatifs dithyrambiques qu'on pourrait lui donner. Si vous avez déjà un faible pour le travail et les choix artistiques de Ben Sharpa (rappelez-vous du très bon projet audiovisuel et multimédia 4th density light show avec Pure Solid), alors foncez tête baissée, la déception ne devrait pas se faire trop sentir.
À la différence de ses précédents disques, Ben Sharpa joue ici avec un groupe qui se met littéralement au service de ses flows acides et qui apporte une autre vision, avec une teinte jazzy dira-t-on, en tout cas beaucoup moins électro et futuriste que par le passé. Cela n'empêche pas cette formule de balancer des grooves imparables ("Food Inc.", "E.M.P.I.R.E") mais également des ambiances relativement ternes comme cette chanson traitant du mouvement #BringBackOurGirls, une série de manifestations appelant à la libération de lycéennes de Chibok au Nigéria enlevées par Boko Haram en 2014. Le rappeur sud-africain a toujours eu à cœur de combattre les injustices par les mots ou à sensibiliser son auditoire à des causes importantes à défendre comme l'écologie ("Go green"). Quel que soit la forme artistique employée, qu'elle soit old school ou new school, quel que soit le nombre de BPM sur lequel son flow s'est illustré, il laissera une empreinte non négligeable au monde du hip-hop et surtout à celui de l'Afrique du Sud et à la France. À ce titre, nous profitons de ces lignes pour remercier sa famille de Jarring Effects pour nous avoir fait découvrir Ben en 2007 par le biais de sa compilation Cape Town Beats Volume 1. Pour finir, si vous souhaitez acquérir ce disque, sachez que les revenus des ventes sont reversés directement à sa famille. RIP Kgotso Semela aka Ben Sharpa.
Ben Sharpa / Chronique LP > 4th density light show
2012 est l'année du retour en force pour Ben Sharpa, le rappeur sud-africain de chez Jarring Effects (la fameuse maison de disques lyonnaise qui héberge entre autres Brain Damage, Fumuj, Kaly Live Dub, ou nÄo...), qui, accompagné du duo Pure Solid, a monté 4th density light show, un challenge audiovisuel et multimédia prévu tout spécialement pour la scène. L'enregistrement studio qui accompagne ce projet devenu réalité confirme au plus haut point tout le bien loué à ce bonhomme sensible aux bonnes basses et à la production aiguisée comme un couteau. La formule hip-hop grime aux textes passés au polissage et à la brosse à reluire refait plus que jamais surface, Ben Sharpa tentant de soumettre à son auditoire sa révolution par des hymnes militants novateurs. Les rythmes implacables de 4th density light show n'auront aucun secret pour les "jumpeurs" en chef et la froideur robotique qui s'en dégage donne du piment à ce voyage sonore aux accents futuristes. La "Sharpaganda" n'est pas prête à rendre son dernier souffle.
Ben Sharpa / Chronique LP > B. Sharpa
Dans la série "chroniques en retard", voici un artiste qui n'est plus vraiment émergent bien qu'il soit encore peu reconnu en France malgré ses diverses apparitions sur scène avec des membres de l'écurie Jarring Effects ou sur la compilation Cape Town beat (disponible chez CD1D). C'est d'ailleurs sur le label lyonnais que Ben Sharpa a publié il y a un an et demi son véritable premier album après un maxi vinyle à la fin 2008. Sobrement intitulé B. Sharpa, ce disque montre à quel point ce rappeur sud-africain a un talent fou. Doté d'un flow tranchant situé quelque part entre Busdriver et Dizzee Rascal, Ben Sharpa use de son ingéniosité pour surfer vocalement sur l'étendue mouvementée des 13 titres que comprend cet album. Produit par ses compères Sibot, D-Planet et le beatmaker anglais Milanese, B. Sharpa navigue entre le grime british et hip-hop east-coast ricain, deux genres qui équilibrent le rendu final de l'album. Les sons acidulés du grime donnent un aspect tordu et foutraque mais néanmoins moderne à cet opus qui casse les codes d'un hip-hop trop souvent calqué sur l'héritage américain. "Callin' It Quits (We're here)" est l'illustration même de cette instru qui vous retourne les boyaux à base d'un incoercible débit de lyrics que l'on retrouve par exemple sur la suivante, "Sick 'n tired", ou s'illustre admirablement Archetypes sur des bidouillages électro. Sur une étendue de lyrics scrupuleusement peaufinées, Ben Sharpa se veut le porte-voix d'une génération sud-africaine souvent privée de ses droits et les garnis d'ambiances dérangeantes, froides ou bruyantes, pour crédibiliser ses dires. La trentaine entamée, le sud-africain a eu le temps d'assimiler et d'apprendre de ses diverses expériences (MC, producteur, manager) pour sortir un album sans véritable fausse note. Une belle leçon pour de nombreux MCs qui mettent souvent la charrue avant les bœufs et qui se plantent littéralement avant même d'avoir entamé leur aventure artistique.