Aña : Maxi promotionel Quoi de mieux pour faire passer le temps que de sortir un EP ? Aña revient à la charge avec un cinq titres éponyme, histoire de rebondir un petit peu, et contrairement à certains, celà leur réussi plutôt bien. Cinq titres bien ficelés, toujours dans la tendance du précédent album Que le temps passe.... Un chant nonchalant, un peu timide, des longues nappes de synthés, des samples qui tourbillonnent et virevoltent tel un bouquet de cent papillons, une guitare simple et hypnotique, une basse qui finit les phrases mélodiques, "L'air de rien" marque le pas et fait mouche par sa simplicité sonore, une sobriété électro-pop, sur deux notes en accord qui évoluent subtilement en contre-fond. "Suivre le courant" est plus déstructuré, plus chaotique, jets sonores issus de perturbations légères, chant qui n'est presque plus chanté mais pas tout à fait parlé, une mélodie qui suit son cours, telle une rivière musicale.
"À l'opposé" se fait plus lent, plus introspectif, se perd dans des limbes aériennes et avance avec résignation, Aña exploite un fond sonore un peu insistant avec ses cordes superflues. Perdu dans ses divagation elles aussi aériennes, "Les yeux fermés" sonne le glas, un cor de chasse lointain un peu effrayant, des bruits inquiétants qui surgissent dans quelques recoins, titre un peu dépressif, mais un couplet beaucoup plus léger et enchanteur, pont transcendant, basse qui creuse bien, qui insiste dans les replis pour finir sur une envolée plus saturée que lyrique.