Indus Indus > The AmentA

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Metal indus aux effluves death, The AmentA nous vient ... d'Australie. Formé au début des années 2000 du côté de Sydney, le groupe fait ses premières armes après deux petites années d'existence avec un EP baptisé Mictlan. En 2004, l'étape du "long play" est franchie avec Occasus. Un premier disque qui lui ouvre les portes de la presse internationale et qui permet au groupe de se faire connaître en Europe et en Amérique du Nord. Quatre années et pas mal de shows plus tard, The AmentA enfante de nOn via Listenable Records (Gojira, Kruger, Centaurus A, Sybreed...).

The AmentA / Chronique LP > nOn

The AmentA - nOn * Hauteur : 31 m
* Poids : 280 t
* Puissance : 1 800 000 CV
* Vitesse en course : 700 km/h
* Vitesse sur l'eau : 45 noeuds
* Alimentation : Energie photonique
Là vous vous dites... "mais qu'est-ce qu'il se passe" ? Rien de plus que la mise à feu de nOn, le deuxième méfait sonique des costauds de The AmentA. On se cale bien dans le harnais, on attache ses ceintures (oui il y en a plusieurs), on enclenche les turbopropulseurs et on passe en mode "Goldorak" version (death) metal indus sulfurique sans concession (d'où la petite notice descriptive du début). Blast beat envoyés à travers la pièce à très haute vitesse, des rafales de AK-47 qui cisaille les tibias de l'auditeur, des hurlements death metal noyés sous les nappes cybernétique, The AmentA ne perd pas de temps et assomme l'auditeur dès les premières secondes. Ambitieux, les Australiens décident de mettre le paquet d'entrée de jeu et cet état d'esprit ne les quittera plus jusqu'au terme de l'album. Problème, le groupe ne semble pas avoir les moyens de ses ambitions... Bourriner jusqu'à plus soif, c'est sympa quand on s'appelle Meshuggah et qu'on veut pratiquer un metal hyper-technique à la maîtrise formelle ahurissante, ou quand on veut jouer les clones de Crossbreed et leur alliage hybride hyper efficace de metal-indus fulgurant nappé d'azote liquide, mais dans le cas présent, sans maîtrise, la puissance n'est rien. Violent, brutal, poisseux mais brouillon, clair dans ses intentions mais pas réellement dans la réalisation malgré une certaine propension à lester de plomb ses compos, nOn est un disque qui a du mal à passer en vitesse lumière sans perdre quelques pièces du moteur lors de l'accélération. Et si en termes d'atmosphères, on comprend bien l'idée, le résultat renvoie chez l'auditeur une certaine impression de fébrilité de la part du groupe. Certes, les idées sont là, la mécanique transperce les tympans, le groupe n'hésite pas à user de quelques clichés en titrant ses morceaux, "Cancer", "Rape", "Whore" (etc...), le constat est assez limpide, l'état d'esprit n'incite pas vraiment à l'optimisme. Asphyxiant. Le groupe voit se dresser devant lui un avenir sombre à l'horizon immédiat, la haine trop longtemps contenue déborde de tous les côtés et, alors que l'on sent les enceintes prêtes à imploser, on se rend compte que The AmentA en fait trop. A trop marteler son propos, il perd en finesse et efficacité ce qu'il gagne en matraquage anesthésique, rendant parfois le disque inaudible. Et on sent l'urgence, le besoin de croiser Godflesh, Ministry et Crossbreed dans un même labo d'expérimentations industrielles, le mélange ne fonctionne que trop rarement. Dommage, le groupe se crashe en plein vol...