alec empire : live à Lille (2006) alec empire : live à Lille (2006) Experience a la chance d'ouvrir sur cette tournée, restait aux ex-Diabologum de convertir le public à leur rock qui utilise les machines et les samples à l'arrière plan, préférant mettre en avant un chanteur turbulent et vindicatif et des instruments qui accrochent les oreilles. En interview avec Alec, je rate tout le début de leur prestation lilloise mais il semblerait que la bonne impression laissée à Dour l'été dernier se confirme, les deux hémisphères de leurs cerveaux fonctionnent à merveille et outre les titres de leurs albums, ils s'amusent toujours à adapter/reprendre des titres comme "La révolution ne sera pas télévisée" ou un titre de Moonshake. La basse est claquée par terre (aie) et c'est déjà terminé, place aux pupitres de Nid and Sancy, c'est un duo électronique qui balance des beats ultra évidents et chante (sic) par dessus pour se donner des airs de rockers, aprés 2 morceaux, je vais m'installer dans un coin pour me plonger dans le coeur du Laboratoire de catastrophe générale de Dantec, largement plus déroutant et tranchant et nettement moins prévisible.
C'est sous forme de trio et torse nu qu'Alec Empire débarque, accompagné de Nic Endo et d'un batteur (meilleur qu'une machine !), il s'occupe des parties guitare et a donc moins de libertés que lors de son passage à Dour. Forcément moins démonstratif et plus parcimonieux en sauts de cabri, harangue et invectives du public, Alec va tout de même, dés les premières notes, faire bouillir l'Aéronef... L'essentiel des titres joués est issu de son dernier opus, Futurist, mais il place tout de même quelques vieux titres (qui ne laisseront pas sans réaction certains fans de la première heure). Quand il laisse Nic et son batteur aux commandes des morceaux d'Intelligence and sacrifice, il lache sa guitare pour mieux vociférer dans le micro, la tension ne retombe donc pas avec les titres plus électros. Quand il s'agit de relancer la machine à riffs, c'est un titre ultra percutant qui est balancé ("Hunt you down", "Point of no return", "Night of violence"), et c'est la même chose pour le rappel puisque c'est "Kiss of death" qui remet Alec sur les rails, un petit slam, une ovation bien méritée, des larsens, un dernier roulement et la lumière revient (ça repose nos yeux stroboscopisés). Aprés une excursion placée entre passé (ATR) et futur (Futurist), retour au présent...