Le Pukkelpop, c'est avant tout un festival de musiques alors je vais essayer d'oublier les méga-galères que Rod et moi avons eu pour revenir en France le dernier soir (voire la dernière nuit étant donné qu'on a quitté Hasselt à 5h30 plutôt qu'à 1h30...) Bref, oublier ces galères (garage Moers in Hasselt deeply SUX + fuck la mafia/police belge !) pour parler musique !
pukkelpop2002 puddle of mudd
Le temps est couvert quand on débarque à Kiewit pour ce Pukkelpop 2002, on arrive tôt (14h) pour voir New End Original et comme on a un peu d'avance, on assiste à la fin du concert d'Ikara Colt qui avait la lourde tâche d'ouvrir les festivités sur la grande scène. Etrangement, je n'ai pas de souvenirs précis de leur fin de concert...
En face de l'imposante Main Stage, au Club, c'est Jonah Matranga et son nouveau combo New End Original qui va nous laisser les premiers grand souvenirs du festival. Les lumières s'allument, le groupe entre en scène, un roulement de batterie et ... et rien, sauf une panne d'électricité ! Le batteur pousuit tant bien que mal son roulement espérant un retour rapide de l'électricité, peine perdue... Ca va durer 5 minutes et pendant ces 5 minutes, Jonah va faire ce qu'il aime : le show ! Il discute avec le public, saute dans la fosse, réclame des applaudissements, chauffe "la salle" (le club est sous un chapiteau et le sol est recouvert d'une sorte de plancher), chante a cappella quelques phrases, il s'amuse alors que sur scène on s'active pour remettre de l'ordre. "Notre batteur va refaire son intro de tout à l'heure mais après ça devrait marcher" et le courant fût. Le concert, un brin écourté, fut l'occasion de rejouer quelques titres de Onelinedrawing et bien entendu de nouvelles compos, très électriques, assez punks dans l'âme, avec un Jonah à la voix toujours aussi douce et charmante.
Sur la grande scène, c'est Millionnaire qui livre ensuite son pop rock, nous, on fait le tour du propriétaire, histoire de voir ce qui a changé par rapport à l'an dernier (pas grand chose, ah si, on n'a plus de PCs à disposition au ridicule local presse).
And you will know us by the trail of dead fut une des grosses découvertes de l'an dernier pour moi, ils sont cette année sur la grande scène et la déception est presque à la hauteur de la surprise de l'an dernier. Le groupe en pleine lumière semble plus timide, il lui faut 4 ou 5 titres avant de rééllement se lâcher et occuper tout l'espace qu'on lui propose. Les changements d'instruments entre les différents membres prennent du temps, cassent le rythme, rien à voir avec la débauche d'énergie de l'an dernier... La fin du set est quand même bien moins lassante que son début mais on a l'impression que le groupe est passé à côté de son concert... Dommâge pour eux et pour nous...
C'est sous le grand chapiteau, Marquee, que se poursuit ma première journée, avec les Rival Schools qui vont me faire revenir sur mon avis quant à leur prestation live, aux Eurocks le concert m'avait paru assez fade, mais je n'avais pas de point de repère, aujourd'hui, il est clair que le concert des Eurocks était mauvais. Là, ils sont tous les quatre à fond dans leur show, leur bannière n'est pas étendue derrière eux et ils vont convaincre le public de les suivre par leur musique plus que par leur nom. Le concert est bien plus vivant, plus direct, tout s'enchaîne très bien et c'est même trop court !
Prés de la Marquee se trouve le "second open air" ou "skate stage", en théorie, c'est Frenzhal Rhomb qui y joue,je passe voir comment c'est en live et ô grands dieux du punk, c'est Fat Mike qui descend à l'instant de la scène. Le public est visiblement heureux de l'heure qu'il vient de passer en compagnie de NoFx, moi je suis bien dégouté de ce changement de dernière minute, les NoFx ont échangé leur place avec celle des aussies et j'ai donc raté un des concerts que j'attendais impatiemment...
pukkelpop2002 soia
Retour sur la grande scène pour essayer d'oublier cette mésaventure avec Jon Spencer Blues Explosion, pas de surprise là, Jon est toujours fringué en cuir noir et lâche toujours ses riffs avec autant d'aisance et basse et batterie sont au taquet pour suivre le dynamiteur du blues. Mais je ne reste pas bien longtemps sur la scène, retraversant le site direction la deuxième scène de plein air.
En effet, c'est Cave In qui en a pris possession. Les riffs gras et lourds ont été mis de côté et c'est un Cave In emocore qu'on retrouve, alors le concert fut très bon ... sur l'instant, car en comparaison avec les autres groupes emo-core vus durant la suite du week-end, il me faut tempérer la critique, c'était un bon concert de Cave In mais un peu trop nonchalant et ce n'est pas un concert qui restera longtemps dans ma mémoire sélective au rayon "Pukkelpop 2002".
On laisse Jimmy Eat World de côté pour aller voir Puddle Of Mudd, une des sensations néo-grunge de l'année, les protégés de Fred Durst s'en sortent plutôt bien sur la grande scène même si en live, on a vraiment l'impression que le chanteur a racheté la voix de Kurt Cobain ! Le groupe est heureux d'être là et joue devant 35.000 personnes comme dans un club... "Merde je l'ai planté", il fait arrêter ses potes en s'excusant "j'ai merdé le morceau, on le reprend"... Très décontracté et au final un bon moment passé en leur compagnie.
On prend un paquet de frites et direction le Club pour manger en écoutant quelques titres de Joseph Arthur. Le song writer est seul avec sa guitare et son harmonica, pas d'artifice, pas de tin touin, juste lui et ses chansons, très agréables. Mais Gui de Champi m'avait intimé l'ordre d'aller voir The Get Up Kids alors j'y vais... Avec les merdes de changement d'horaire, le programme est un peu chamboulé et leur set commencera avec une quinzaine de minutes de retard... Je ne reste donc que quelques titres pour comprendre que je vais rater un bon concert, mais de l'autre côté vont débarquer des canadiens que je suis venu voir...
Nickelback a déjà commencé à jouer quand j'arrive en 'frontstage', c'est niqué pour les photos en rapproché, c'est que ça prend un max de temps re "remonter" le public jusque devant la scène... Le groupe, réuni devant la scène avec un award dans les mains réclame un "thank u MTv" puis continue son concert, superbes jeux de lumières, gros gros pétards, flammes, c'est un show à l'américaine qu'ils nous livrent. Côté musique, c'est essentiellement des titres de Silver side up avec en prime les incontournables "Breathe", "Leader of men", une version acoustique de "Hero" et une nouvelle compo. Les titres en live sont allongés, retravaillés, le son est très bon et Chad Kroeger sait manier les foules, le tubesque "How you remind me" clôt le concert qui laissera de très bons souvenirs à tous ceux qui apprécient les albums du groupe !
Un saut pour voir ce que donnent les Breeders (ça a mal vieilli, ça manque de pêche, triste désillusion), un autre au Boileroom pour comprendre qu'Aphex Twin ne mixe que de la soupe techno dance dans une chaleur suffocante et un cadre très joli et arrivent déjà les Jane's Addiction. Ils cloturent notre journée (on ne passera que quelques secondes au set de Jamie Lidell) et c'est d'abord en costard blanc qu'apparaît Perry Farrel, chanteur particulier, monstre sacré de l'industrie du rock aux USA. Mais ce sont surtout les musiciens qui retiennent l'attention, leur technique et leur créativité ont fait la réputation du combo et en live, ils s'en donnent à coeur joie. La deuxième partie du concert reprend sur un début de reprise de "In the flesh" de Pink Floyd et the show must go on, Perry est désormais en violet avec des plumes comme décoration, il finira en sueur et torse nu, Jane's Addiction est définitivement une expérience à part.
La journée commence mal, outre le temps pourri, menaçant et qui a bien humidifié le site, The Icarus Line n'est pas sur scène à l'heure prévue (13h00), et ne le seront pas de la journée (ou alors on a raté quelque chose), aucune annonce, rien, le vide, même côté presse on ne saura pas les raisons de la non venue des ricains qui m'ont tant charmé avec leur album Mono. Il nous reste bien Vandal X à nous mettre dans les oreilles mais le duo batterie/guitare est assez mal mixé et on se prend beaucoup de kick dans la tronche pour pas grand chose.
Trust Company, un nom qu'on a découvert avec la venue de KoRn en Europe. Pratiquement personne ne sait qui ils sont, d'où ils viennent et ce qu'ils font, et aprés ce concert, on comprend mieux pourquoi. Universal va devoir dépenser un sacré paquet de dollars (en plus de ceux déjà balancés pour acheter le public de KoRn) pour réussir à faire vendre cet enième groupe de néo-métal insipide. J'ai eu l'impression que le groupe en était à son dixième concert uniquement, la mise en place est foireuse, le son plus que moyen et la créativité totalement absente. Pour ce qui est de la présence, c'est là encore le néant, certains groupes qui n'ont que peu de talents insistent sur leur charisme ou leur look pour se faire connaître, avec Trust Company, aucune chance, entre le non-style du timide chanteur et l'étudiant-type de philo à la basse, le groupe n'est pas sorti de l'auberge. Le "déplorable" atteint son paroxysme quand le groupe tente d'insérer le rythme de "Another one bites the dust" de Queen dans un de ses morceaux...
The Cooper Temple Clause, le single/clip est pas mal mais sur scène, hum, il manque quelque chose... Du relief certainement, c'est assez lent, quelques titres plus psykés passent bien, pour le reste, les changements d'instruments et la nonchalante star attitude du combo britton leur fait du mal.
On fonce donc sous la tente voir Vex Red ! Et alors que leur album était bien (mais pas top), et malgré les innombrables problèmes techniques, ils ont donné un excellent concert, les parties instrumentales sont largement renforcés et les sonorités des guitares pourfendent l'air et les ambiances installées. Et quand ça chante, c'est très bon aussi, les tonnes d'effets qui alourdissaient le CD s'envolent et le show est vraiment rock'n'roll. Du très bon ! Peu de groupe dont on a peu apprécié l'album arrive à nous donner envie de le réécouter, et bien Vex Red est de ceux-là, la classe britannique.
pukkelpop2002 vexred
Après un détour par la case Bouncing Souls, Retour sur la grande scène pour la découvrir assiégée par une meute de fans de Sick of it All, le groupe propose un Hard Core sans concession mais fédère un public énorme ! Prés de 40.000 personnes sont là cette aprés-midi pour sauter et gueuler avec les SoiA ! Impressionnant ! La scène est balayée par les trois frontmen, aucun ne tient en place et tous participent à la fête, ça balance du riff sévère, sévèrement carré et carrément burné. Excellentissime mais je ne reste pas...
Et non, je rejoins la seconde scène de plein air pour le concert de Thursday, suite à des messages récurrents sur le forum, j'ai downloadé quelques titres et je n'avais pas très bien compris l'engouement pour ce groupe, le live avait pour tâche d'achever ma formation de petit scarabée de l'emo-core ! Et ... c'est chose faite ! Là encore, grosse surprise de voir autant de monde pour suivre ce groupe peu médiatisé. Le concert est très bon (enfin, je ne connais que quelques titres et c'est la première fois que je les vois donc je pense que...), le chanteur vit véritablement ce qu'il chante et le terme "émocore" prend tout son sens (Jonah est-il émo-core ?), côté instrus, ça joue bien aussi, les riffs ne sont pas très complexes mais très efficaces et l'ensemble est de très bon goût. Entre les morceaux, la tension retombe et le chanteur discute, nous renseigne sur la nature des titres, un très bon moment ;o)
Je tombe dans le piège A-Trak tendu par JoOL "à Dour, c'était terrible". Là, c'était terriblement chiant, je vais donc errer sur le festival, passer sur les Macs poster une news et juste aprés, je m'approche un peu plus des clameurs... Within Temptation a envahi la grande scène avec son décor (des arbres/cactus géants, gonflables et verts), la chanteuse est habillée "médiévale style" avec une grande robe, maquillée d'un bandeau bleu sur les yeux, les guitaristes et le bassiste ont plus un look goth/futuriste et le tout est bien plus agréable en direct que sur album. Ou alors, je n'ai écouté que des "vieux trucs", à l'époque, ça m'avait semblé être une pâle copie de The Gathering ou My Dying Bride (pour n'en citer que deux et ne pas tomber dans le faux débat [anathème] sur Theater of Tragedy) et là, en live, c'est bel et bien Within Temptation qui joue ! La chanteuse plutôt lyrique n'hésite pas à lâcher des cris de moshers pour faire réagir un public en adoration et qui lève le poing comme un seul homme. Etre au milieu de tout cela donne des frissons ! Et tout le monde participe à la démonstration de force du combo qui récupère sur scène un disque d'or. La fin du concert laisse place à des flammes (très à la mode depuis Rammstein) et une pluie de petits papiers que ça fait très beau dans le ciel.
Deux titres de Prong et on va manger sous les assauts mal venus de The Pattern. Ultime échauffement avant KoRn : Andrew WK. C'est marrant deux morceaux mais après ça devient lassant... à moins d'être chauffeur routier américain fan de bière qui ressemble à de la pisse et qui a laissé son auto-radio branché sur les années 70... Dans le même registre les Nashville Pussy sont bien plus excitant(e)s.
Pour pouvoir accéder au "front-stage" et prendre des photos de KoRn, il faut un badge spécifique (qu'il faut rendre après les 3 premiers morceaux en ressortant), il faut signer un contrat qui stipule (en anglais) qu'aucune photo ne doit être publié sur le web. Donc, pas d'illustrations de ce concert de KoRn (même si j'ai les photos !), par contre, scanner celles qui paraissent dans la presse n'est pas défendue (va comprendre Charles...). "Here to stay", KoRn est bel et bien là, en force et sans artifice. David est en grande forme comme ses comparses, seul Munky a des problèmes avec sa gratte et Jon semble ne pas pouvoir respirer l'air du vieux continent, il se shoote donc à l'oxygène tous les 3/4 titres. Pendant une heure 10 minutes, le groupe livre une sorte de "best of live" avec les tubes de chaque album et uniquement deux du dernier ("Toughtless" est le deuxième, le titre le plus calme pour le public qui semble découvrir le morceau !). Sinon, peu de surprise, KoRn est toujours KoRn ! Allez, quelques surprises quand même ! "Blind" est joué très tôt dans le set et a une nouvelle intro ultra percutante à la batterie, "Twist" met le feu comme au bon vieux temps (ah, la tournée de 97...), après la reprise de Slayer, c'est à MetallicA qu'on a le droit (et c'est énorme !!!), "Shoots and ladders" relance le show après un break avec Jon à la cornemuse (c'est pas vraiment une surprise) et surtout (enfin, entres autres), le groupe joue "Dead bodies everywhere", ma préférée sur le bien terne Follow the leader.
Le temps passe très vite avec KoRn dans la gueule et le retour sur Terre fait mal, surtout qu'il a plu tout le long du concert sans qu'on s'en rende compte. Bref, on est fatigué, trempé et on n'a pas le courage d'aller voir No Use For A Name, on reste 2-3 titres pour Underworld, chiant au possible, alors que j'en avais de bons souvenirs des Eurocks 97...
pukkelpop2002 filter
Après 4 heures de sommeil, c'est avec la découverte d'un site ravagée par la pluie et boue, en partie "empaillé" mais aussi la musique de Filter que commence cette dernière journée (qui sera très très très longue). Il pleuvine et la réputation de Filter n'est malheureusement pas usurpée... Le groupe est excellent sur Cds et lamentable sur scène. Richard Patrick semble être totalement hors du concert, si chez certains (Aaron Lewis par exemple) ça leur permet de se concentrer sur leur chant, l'ex-NIN semble totalement hors-jeu ! Entre les morceaux, il boit un coup, gueule sur le sondié, va embrasser les VIP sur le bord de la scène (et sa copine ?), se fume une clope, ça casse complètement le concert, il ajoute à cela un massacre de "The best things" sur les parties les plus calmes. Sinon, le concert est un mix de tubes ("Welcome to the fold", "Hey man, nice shot", "Take a picture") et de nouveaux titres issus de The amalgamut.
C'est à Disturbed que revient donc la tâche de nous faire oublier cette déception. Et le groupe s'en tire à merveille ! Le public est encore une fois au rendez-vous et le pit s'enflamme sous les appels de David, super à l'aise, le groupe est content d'être là et s'éclate sur scène,ça se sent et ça fait du bien ! En plus, on a le droit à une pléïade d'inédits puisque leur nouvel album n'est pas encore sorti. Et pour maintenir la pression, les hits de The sickness nous sont donnés en pâture : "Stupify", "Fear", "Shout", "Down with the sickness", ... Sur les nouveaux titres on perçoit la part plus grande laissée à la guitare de Dan qui se laisse emporter par ses solos. Le concert était-il formidable ou la médiocre performance de Filter l'a-t-elle rendu génial ? En tout cas, ce fut un très bon moment !
Bien qu'on ait (enfin) découvert à quoi servait le "pass press" à savoir pouvoir emprunter un raccourci entre la grande scène et le chapiteau (ce qui est super utile quand il y a de la boue et du monde partout !), il faut bien avouer qu'on a pas foutu grand chose le dernier jour (c'est le syndrôme des gros fest' où il pleut).
On reste donc aux abords de la grande scène (à l'espace VIP) en attendant Hundred Reasons, une des "sensations" anglaises de l'année. Leur album se laisse écouter assez facilement et en concert ... bah, c'est pareil. Il ne se passe pas grand chose de plus que sur l'album, pas de débordement, le groupe joue ses morceaux à la virgule près et c'est tout, il manque donc quelque chose, et le chanteur au look de caniche abricot n'y change rien, en fait, même en connaissant l'album, on s'ennuie !!!
Ils nous conseillent d'aller voir Sparta et comme de toute façon, c'était à notre programme : on y court, hop, le raccourci et nous voilà au sec (ou presque), sous le chapiteau. Et là, et bien, il faut le dire haut et fort : Sparta est un putain de bon groupe !!! Il y a donc une vie après At-the Drive-in et il la croque à pleine dents, dans la veine émo-core, les groupes installés ont trouvé un mâitre, même s'ils sont jeunes, il faut voir comment ils occupent le terrain ! Un chanteur totalement imprégné de ses textes et de sa musique, basse et batterie pointilleuses et surtout, la grosse claque pour moi, des parties guitares à faire pleurer Mogwai ! (et Guitar Part ! LOL !!!). Sérieusement, Sparta, c'est vraiment magique, ils vous embarquent dans un truc dont on ne sait pas si on va en sortir et à la limite on s'en fout, on se laisse mener au gré de leurs riffs incisifs et enchanteurs pour notre plus grand bien être. L'un des tous meilleurs shows du festival si ce n'est LE meilleur.
pukkelpop2002 sparta
16 Horsepower aurait pu continué de nous faire découvrir le pays des rêves avec son folk rock enchanteur mais ils n'étaient pas dans un bon jour, attendre 2 minutes qu'on accorde une guitare, je veux bien, mais entre chaque titre, non merci, bye bye, et de toute façon, il me faut un peu de calme et une blanche pour remettre mes esprits en place après Sparta !
Deviate, si Alex (webzinenameless) me tanne avec un groupe de HardCore depuis toujours, c'est bien celui-là. Et il aura fallu une paire d'années (au moins 2-3) pour que je vive l'expérience Deviate (DV8 pour les intimes) en live. Et j'ai pas fait le voyage jusque la skate-stage pour rien ! Quel concert ! Ils ont simplement renvoyé les Sick of it All dans leurs 22 mètres avec une centaines de riffs, de solos, de matraquages et de slaps et un chanteur énormissime de présence et de charisme. Outre les guest qui se suivent sur scène (les chanteurs de Do Or Die, de Maximum Penalty et de je ne sais plus qui), le concert de Deviate restera dans les esprits pour la densité du set et l'explosion du pit. Et entre ses slams répétés, le chanteur de poche invite les mosheurs à monter sur scène, quand quelques uns tentent de s'éxécuter, la sécu les reçoit très violemment et leur interdit l'accés sur scène à grands renforts de coups de lattes, le frontman descend alors dans la fosse pour aider ses fans à se défaire des mongols de la sécu (qui sur tous les autres concerts aura été parfaite et bienveillante), c'était chaud bouillant !!! Le guitariste soliste est également allé slammé tout en jouant de la guitare, le bassiste a tenu tout le concert avec une jambe cassée, bref, ce soir-là, dans une éclaircie, Deviate a donné une leçon de HardCore.
Nous restait à attendre les Guns N Roses, tête d'affiche du festival... Pour moi, les Guns, c'est la fin du collège et le lycée, c'est surtout Use your illusion, c'est toute une époque, révolue, disparue dés l'incident Spaghetti... Après avoir glandé une heure debout à siffler leur retard, on a pu voir ce que la nouvelle bande d'Axl donnait en live... Et bien... pas grand chose... Certes le show man est toujours présent mais au milieu de ses prompteurs et de ses pétards, les zicos semblent être là pour démontrer qu'ils peuvent faire mieux qu'avant. Et c'est plutôt raté. Si sur les vieux titres (preque tout Appetite for destruction y passera : "Welcome to the jungle", "Rocket Queen", "My Michele", "Night rain", "Paradise city"...), on se prend à chanter avec Axl (qui a perdu son visage de gamin), sur les nouveaux, on s'ennuie ferme. Quand Buckethead (remplaçant officiel de Slash le méchant traître) nous propose un intermède "à la Slash" avec la reprise de thèmes du cinéma, ça passe une fois ("Star Wars" en entier !) mais quand on doit se taper ses délire pour la troisième fois, que ça ne semble pas vouloir terminer et qu'il ajoute à ça une démo de nun-sha-ku, ça devient insupportable ! Fallait-il réellement 3 guitaristes ? 2 percussionnistes ? Axl comble-t-il la qualité des zicos par la quantité ? Le feu des artifices n'y fera rien, les Guns n'ont plus le même goût...
Sans transition on passe aux mercis et aux coucous habituels, alors coucou à JoOL et Jérôme (Gué des Ames), aux Flying Donuts, à Alex (pukkel man since 95), aux Audomarois du Queen, à Rosario et Caro (non, t'es pas chiant !), à Régis (Clearcut), aux lecteurs belges qui me payent des bières (merci !), Nath de RS (on t'attend !), la team Addict (Benef + dressed in black girls...), le service presse du Pukkelpop (non, je déconne, on a vu PERSONNE !) ...
Merci à Rod pour m'avoir accompagner, soutenu et avoir combattu à mes côtés, à HIVer (KloWn) et d. (orlm) et Ju (H'n'H) pour votre sympathie et le reste, à Sara (Pukkel) pour les accred', à l'employé du garage Moers qui parle anglais et qui était le seul flamand à "penser" ce dernier soir...
photos © Oli