A peine remise de cette sinusite qui m'avait déjà empêchée de découvrir le Festival 666, j'ai repris la route avec Nolive pour notre deuxième Motocultor Fest consécutif. Accompagnée d'un paquet de mouchoirs conséquent, j'ai bravé le froid humide breton espérant réchauffer mon cœur et mon âme aux sons brutaux et métalliques que proposaient cette affiche 2024 du Motocultor complètement hallucinante. A une programmation de mastodontes tel que Jinger, Meshuggah, de valeurs sûres comme Clutch, j'avais hâte de découvrir quelques ovnis comme Bambie Thug.
Havok
Toussant et reniflant, nous avons rejoint, la veille du festival, un groupe de fidèles amis metalleux avec lesquels nous partagerons notre campement de vans et camping car. Frigorifiés, nous avons dû écourter la soirée, la pluie et un vent glacial nous poussant vers nos couettes douillettes. Heureusement que nous n'étions pas sous tente comme l'année passée ! J'ai éprouvé beaucoup de compassion pour tous ceux qui allaient devoir endurer cette nuit sous de fragiles toiles. Le parking violet qui nous accueillait était vaste et plan avec des points de déchets réguliers et des toilettes (un peu juste en nombre mais je pense que beaucoup devaient être autonomes à ce niveau). Les aimables bénévoles ont également ouvert le deuxième parking, ce qui a permis à tous de monter tonnelles et pergolas qui allaient se révéler précieuses car la pluie a souvent été de la partie. Ce qui n'a pas empêché une ambiance conviviale et bon enfant de régner pendant tout le week-end sur l'ensemble du campement.
Jeudi 15 août
Nous avons découvert que ce parking se situait non loin de l'entrée et que, sur le chemin, les vestiaires du club de rugby local étaient mis à notre disposition offrant toilettes et douches chaudes. Une douche chaude en festival ! Vous en rêviez, le Motocultor l'a fait ! Quel luxe !
Réchauffés, l'humeur au plus beau fixe, malgré un temps couvert et incertain, nous sommes allés récupérer nos pass médias. Ce qui nous a pris à peine 2 minutes contrairement à l'an dernier. Comme annoncé en amont par l'organisation, nous avons pu profiter d'une entrée réservée aux médias et aux bénévoles (dont le camping se trouvait juste en face et également pourvu de douches chaudes) qui nous permettait une entrée rapide sur le site. Quel bonheur ! L'organisation a su tirer des leçons des couacs de l'année passée.
Nous avons redécouvert le site, remanié depuis l'édition précédente. Cette année, ce sont 2 mainstages, côte à côte et jouant en alternance qui accueilleront les principaux concerts. Le VIP et l'espace média se trouvent désormais contigus à cet ensemble. Une grande plateforme, offrant une vue surélevée sur la foule et ces scènes m'ont permis de jouir de quelques vues imprenables. Cette année, le VIP, jusque là réservé aux bénévoles, aux médias et aux invités a été ouvert aux festivaliers lambdas. J'y ai souvent croisé des metalleux de la première heure, heureux de pouvoir trouver un répit et ainsi, mieux vivre un festival de 4 jours.
L'espace restauration a également été repensé et regroupé derrière les mainstages, offrant un espace suffisant et une offre de restauration diversifiée aux affamés. Je ne doute pas que l'année prochaine verra des améliorations en terme de barnums et tables repas. Les toilettes en nombre suffisant n'ont pas connues la queue perpétuelle de l'année dernière. Un grand merci aux bénévoles qui en ont assuré une propreté toujours impeccable et des rouleaux de papier toilettes toujours présents.
La Massey Ferguscène et la Bruce Dickinscène, sous tentes, étaient implantées de l'autre côté des mainstages, à l'opposé du VIP. Nous avons également retrouvé la tente réservée aux professionnels du merch, quelques autres barnums proposant des services, le stand de langue bretonne, celui de la prévention des violences etc...
Le tout à des distances suffisantes en terme d'acoustique mais relativement proches pour limiter le nombre de pas dans une journée. Ceux qui ont fait le Hellfest savent de quoi je parle !
J'ai donc commencé ce deuxième Motoc avec Grandma's Ashes que vous pourrez découvrir plus longuement en interview. Ce trio féminin m'a fait vivre un super moment. Classé dans la catégorie stoner, le groupe vous emmène dans une danse lente et aérienne pour mieux vous asséner des moments d'une grande violence maîtrisée. Cette musique est comme une rose, belle et élégante mais avec de sacrées épines !
Nous avons enchaîné avec Havok, qui, malgré quelques problèmes de sons au début, a su bien entraîné le public dans son Thrash décapant. L'occasion pour moi, de découvrir, cette plateforme du VIP et de regarder les fans de Havok pogotter avec acharnement.
Bambie Thug
Je suis allée, par curiosité, découvrir Emma Ruth Rundle. J'ai vite abandonné, découragée par cette jeune femme solitaire exhalant un désespoir contagieux. C'est très beau, très triste mais très redondant et surtout, ce n'est pas ce que j'ai envie d'écouter un premier jour de festival.
Faisant le grand écart avec ce concert, j'ai participé à l'échauffement gymnique façon Véronique et Davina proposé en intro par Bob Vylan. Et effectivement, c'était plus que nécessaire ! La banderole "Bob Vylan is killing punk rock" n'est pas une publicité mensongère pour ce groupe londonien de Punk Rock Hip Hop qui a fait transpirer la foule présente sous la tente. Le chanteur, à force de sauter et arpenter la scène avec un grand sourire de gamin heureux, a fini par ôter son T-shirt trempé et s'est jeté à de nombreuses reprises dans la fosse. Haranguant les festivaliers, scandant des messages nous enjoignant de prendre soin des autres et invitant les femmes à prendre leur place dans le pit, Bob Vylan a conquis la foule et l'a laissée aussi enfiévrée et dégoulinante de sueur que lui.
Le froid et l'humidité commençant à tomber, j'ai décidé de faire une longue pause au chaud (il faut tenir 4 jours !) avant de revenir assister au show des grands patrons du HardCore de la côte ouest : Lionheart. Retrouvant devant la scène, un copain que je n'avais pas revu depuis le covid, j'ai pu me réchauffer aux flammes et à la violence fulgurante de leur set. Un grand moment pour moi qui n'avait pu encore les voir sur scène. La foule déchaînée leur a fait honneur en enchaînant circle pit, wall of death et slams périlleux.
Il est 1h30, le site ferme ses portes. Certains, comme moi, partent se coucher quand d'autres rejoignent la tente délirante du Macumba...
Wargasm
Vendredi 16 août
Le jour se lève sur un Motocultor pluvieux aux températures plus clémentes. On s'habille en conséquence et Nolive craquera dans la journée pour une veste imperméable plutôt stylée et dispendieuse (l'excuse). Manon, la fille de Nolive nous rejoint pour notre plus grande joie.
Nolive et sa fille on commencé leur journée par Esthesis du Art Rock Progressif. La bande d'Aurélien Goude fait un show très sympa, même si ce n'est pas ce qu'ils écoutent d'habitude. Ils ont enchainé par Eihwar, du Viking War Transe. Pour un premier album, les bases sont présentes. Mais c'est un style exigeant qui demande, pour que cela t'emmène durant un set complet, un sans faute. Ce n'est pas le cas, mais cela n'est pas rédhibitoire. Le groupe est jeune et ils ont déjà de bonnes bases pour faire une production de qualité. Du plus, le groupe est plein d'enthousiasme, d'énergie et d'envie de partage et cela, le public adore et nous aussi ! On retournera les voir avec plaisir.
Pour ma part, occupée auparavant avec l'interview du superbe trio Grandma's Ashes, je commence la journée avec Infected Rain dont le style et la chanteuse me font furieusement penser à Jinjer. Je ne suis donc pas surprise lorsque je découvre que ce groupe moldave est produit par le même label. Je passe un très bon moment comme le public présent.
J'attaque ensuite dans le dur avec les Danois de Hexis qui se déchaînent sur scène avec leur Black Metal/Hardcore. Ça a envoyé des pains et pas au chocolat pour le goûter ! Un set d'une grande violence qui m'a complètement ravie. A tel point, que j'ai du mal à m'arracher à ce moment de félicité mais la curiosité l'emporte. Liturgy se produit sous la tente près de la MainStage et je tiens à découvrir cet OVNI venu de Brooklyn proposant un Black Metal expérimental reprenant des rituels sacrés. Je suis accueillie par un Black Metal plutôt progressif et des sons que je n'identifie pas immédiatement. Ma petite taille me commandant de me mettre sur la pointe des pieds, je découvre une guitariste poussant de petits cris aigus et désagréables à intervalles plus ou moins réguliers. Je patiente et attend une nouvelle chanson. La même chose se produit. je décide alors de profiter de la fin du show d'Hexis. L'art conceptuel, dans toutes ses formes, n'est décidément pas pour moi.
Skynd
C'est au tour de Nova Twins d'enflammer la mainstage ! Ce duo de Londoniennes qui ouvrait la première partie de Prophets of Rage et dont Tom Morello parlait comme du "meilleur groupe dont vous n'avez jamais entendu parler" nous a tous entraîné dans leur Punk urbain survitaminé, lourd en basses.
L'ovni de la journée s'appelle Bambie Thug. L'Irlandaise controversée nous a délivré un show époustouflant. On adore ou on déteste. Sorte de Punk Electro Pop, baptisé "Ouija punk" par sa créatrice, il sert de support à un show provocateur, parfois très sexuel et suggestif dans les chorégraphies de Bambie et de ses deux danseurs ou bien complètement burlesque lorsque qu'elle passe toute une chanson dans une poubelle. Bonne danseuse et surtout actrice née, Bambie a tenu en haleine le public qu'elle a su emmener dans son univers déjanté. Mes cheveux se sont dressés et une grande émotion a envahi toute la tente lorsqu'elle a magistralement chanté le tube phare des Cramberries "Zombie", enveloppée dans le drapeau palestinien. Artiste engagée, Bambie Thug attisera toujours les dissensions mais nul ne peut nier son talent.
Encore époustouflée par cette prestation déjantée, je suis passée en quelques dans la tente voisine. Originaire de New-York, Myrkur est le projet de la musicienne danoise Amalie Bruun. Groupe de Black Metal qualifié de gothique américain, le set a laissé la belle part à son dernier album dont le style s'éloigne du Black Metal atmosphérique développé jusqu'alors.
Puis, j'ai tenu bon jusqu'à Wargasm pour profiter de leur Punk Metal électronique explosif avant que le froid ne me fasse jeter l'éponge même s'il y a dans leur musique un côté adolescent. C'est joyeux, énergique, virevoltant. Du plaisir à l'état brut. Nolive tiendra jusqu'à Skynd mais sera cruellement déçu par les nombreux problèmes techniques qu'a subis le groupe et qui ont entaché leur performance. La chanteuse lancera a plusieurs reprises un regard noir à l'ingénieur-son montrant son agacement plus que compréhensible devant ces soucis...
Calcine
Samedi 17 août
Ce troisième jour sera le plus beau jour du Motocutor : la météo est au beau fixe, la prog est géniale !
La journée commence avec Fange en MainStage. Et le groupe porte bien son nom: il pioche dans le Sludge, le Death Metal et les musiques industrielles pour nous asséner un mélange froid, dur et éprouvant dans le but avoué de tout salir sur son passage. La journée s'annonce complètement dingue !
J'enchaîne avec Calcine, jeune groupe de HardCore français qui me laisse sur ma faim, c'est dissonant, mal construit, la voix de la chanteuse n'est pas posée. C'est prometteur mais il y a encore du travail à fournir.
Je n'ai qu'à porter mon regard sur la deuxième MainStage pour découvrir Jesus Piece, groupe américain, qualifié de Metalcore mais avec de très forts relents de Hardcore pour mon plus grand bonheur.
Didier Super
Les Parisiens de Sorcerer ont ensuite pris le relais avec une belle présence sur scène à laquelle le public a répondu présent. Un bon moment de Hardcore qui parvient à allier des composantes mélodiques à des moments de pure violence sans pour autant basculer dans le Metalcore. Je n'ai pas assistée, avec regret, à tout leur set car les merveilleux Danois de LLNN me faisaient les yeux doux.
Je crains d'être tombée amoureuse de ce groupe dont le style puise ses racines dans le Sludge et le Hardcore Post Metal. Mélangeant riffs acérés et plages de synthé, le tout porté par la voix puissante et cassée de leur chanteur halluciné, le groupe nous entraîne dans son univers dense, abrasif et lourd. Et pourtant, de tout cela se dégage un charme envoûtant et parfois aérien.
L'esprit encore ailleurs, je me positionne dans une tente qui se remplit vitesse grand V pour l'OVNI de la journée : Didier Super ! Accompagné de son sous-groupe et de ses sous-marques (ses choristes), Didier Super s'est illustré, comme le veut son personnage, par des punchlines toutes plus provocatrices les unes que les autres. Misogyne, raciste, détestant les pauvres, les enfants et en fait, le monde dans sa globalité, Didier nous met face à notre moi le plus dégueulasse, dénonçant notre égocentrisme et notre intolérance. C'est méchamment drôle, plus même, d'un cynisme absolu mais la foule masochiste en redemande comme une forme de rédemption.
Je retourne en MainStage pour basculer sans transition dans le Black Metal progressif de Romain Paulet et sa création Rüyyn. Se produisant en Mainstage devant une foule réceptive qu'il su entraîner dans son monde en plein déclin, empli de ruines et de folie, Rüyyn a su s'imposer en milieu de journée. Vous pourrez retrouver ce génial autodidacte dans l'interview dispo à quelques pages d'ici.
Je me hâte sous la plus proche des tentes pour profiter d'un temps trop court devant le collectif de Train Fantôme avant de justement retrouver Rüyyn en interview. Train Fantôme se fait la promesse de tout saccager sur scène à chaque concert avec leur Punk Rap déchaîné et exutoire. De ce que j'ai pu constater: la promesse a été tenue et la foule présente a complètement adhéré à ce projet.
Soulfly
Enfin, enfin, Emmure, le groupe que j'attendais tant de découvrir sur scène a fait son apparition. Groupe de Deathcore américain qui a érigé le breakdown en art ou en abus pour certains et dont la puissance et la violence musicales me transpercent à chaque écoute. J'aime ces moments où la musique cesse et où j'attends la prochaine vague qui va venir me faucher avec fulgurance. Un très beau moment pour moi mais également pour les festivaliers, nombreux à leur faire honneur.
Pour Jinjer, j'ai eu envie de passer sur l'esplanade du VIP, ce qui m'a permis de profiter, non seulement d'une vue imprenable sur Tatiana et ses acolytes mais aussi sur la masse des festivaliers. Jinjer, à son habitude, a déroulé un sans faute et la voix magnifique de la chanteuse a envahi l'espace. J'ai vu la foule s'étoffer et déborder sur la deuxième MainStage. J'ai senti les festivaliers poussifs pendant le premier tiers du concert et puis d'un seul coup, c'était parti ! Slams incessants, circle pit, wall of death se sont succédés; Un vrai bonheur à contempler.
Frigorifiée, j'ai terminé la soirée avec le célèbre groupe de metalcore Architects. Très bon concert mais la fatigue et le froid m'ont empêchée d'en profiter comme ces artistes le méritaient. Nolive est allé voir Millencolin... Il reprend la main pour cette fin soirée.
Nolive : Ah les année skate ! Les Suédois de Millencolin ont fait plus que le job devant un parterre de fans tout acquis à leur musique. Le set était festif et dynamique, un vrai moment de bonheur.
Pour finir la soirée, quoi de mieux que Soulfly ? La patte des frères Cavalera est présente dès les premières notes. Une ambiance violente et agressive se fait sentir, à l'image de la musique des frangins. A tel point qu'elle devient pesante, presque malsaine. C'était un plaisir d'entendre les rugissement de Max Cavalera qui était en joie de se produire devant nous. C'est fatigué que j'ai fini cette soirée. j'ai quitté le concert de Soufly avant la fin, ce qui m'a donné le plaisir de voir le public d'Aborted réaliser un circle pit dantesque autour des régies son. Décidément, ce festival et ses festivaliers sont vraiment incroyables !
HORSKH
Dimanche 18 août
La fatigue se fait sérieusement sentir et je ronchonne contre les organisateurs de festival qui prennent tous la mauvaise habitude d'organiser des festivals sur 4 jours.
Nolive : Ayant très envie de voir Black Bile et leur Doom post black ainsi que Duel, j'abandonne Gab pour qu'elle se repose un peu et qu'elle ait suffisamment de force pour aller au bout de ce quatrième jour.
Alors, les Lorientais de Black Bile m'ont enthousiasmé. C'était à la fois doux et majestueux, tout en étant très sombre et lourd. J'ai aimé la sobriété scénique du groupe qui était parfaitement raccord avec leur musique et cette fin de matinée. La chanteuse (Romane Ripnel) chante juste, d'une très belle voix sans faire d'esbroufe.
Je vais ensuite d'un pas léger, encore sous le charme voir Duel. Les premiers riffs partent, comme la Santiag d'un Texas ranger dans la bouche d'un alcoolique troublant l'ordre publique. C'est brut et brutal. Ça sent la bière tiède et la chemise à carreaux après une journée de conduite sur la 66. Du Stoner bien rythmé qui met en jambes pour enchainer la journée. Le public est lui aussi présent malgré la fatigue, et en nombre. Bref un groupe à suivre.
J'arrive un peu tard, mon dos ayant eu besoin de repos, mais je ne voulais pas louper la prestation de Griffon même si je les ai déjà vus. Griffon, c'est du Black progressif, dont la particularité réside dans les textes et les thèmes abordés. Aharon, le chanteur, docteur en histoire du droit et Sinaï, le guitariste, se partagent la composition, chacun dans son domaine. Les paroles sont un vrai cours d'histoire qu'ils se contentent d'exposer sans porter de jugement : le premier album Harharkamel raconte la mort du paganisme supplanté par le monothéisme, le deuxième album O theus o basileus de la relation étroite entre pouvoir divin et pouvoir temporel. Quant au dernier De republica, produit en 2024 par LADLO, il évoque la révolution comme expression populaire de la lutte contre le despotisme et la réalisation de la liberté. La foule se laisse emporter, comme moi, par le pouvoir hypnotique de leur musique lourde, sombre et envoûtante.
Rien dans la programmation ne me faisant envie, je décide de faire une pause repas et je m'enfile une délicieuse glace artisanale au spéculoos. Je ne vous en ai pas encore parlé mais tous les stands restauration que j'ai pu tester étaient de qualité et le personnel plus qu'aimable et c'est un gros plus dans un festival.
Je prends place pour Horskh, groupe indus français, qui a été incapable de m'expliquer la signification de leur nom : ça sonne bien et apparemment, cela renvoie à des souvenirs ou des moments qu'ils n'ont pas souhaité révéler. Un très beau concert avec un groupe qui a su emmené la foule et a pris un plaisir évident sur scène.
Clutch
Red Fang, groupe de Stoner Rock américain a pris place sous la tente voisine. Les amateurs du genre ont passé un super bon moment devant ce groupe dont la maîtrise est reconnue depuis de nombreuses années.
Puis, ce fut aux membres de The Black Dahlia Murder de prendre place sous la deuxième tente. Groupe américain de Death Metal mélodique, leur nom est inspiré du meurtre non élucidé d'une jeune actrice américaine Elizabeth Short, surnommée le Dahlia noir, en 1947. Très bon concert, même si les fans regretteront toujours Trevor, le chanteur décédé en 2022. Un nouvel album est prévu fin septembre 2024, à écouter.
Retour en MainStage pour assister à un show incroyable. Meshuggah fut pour moi, sans conteste, le meilleur concert de ce Motocultor 2024. La performance de ce groupe est incroyable tant leur musique est complexe et millimétrée ! Du grand art ! J'ai beaucoup admiré le contraste entre ces hommes vêtus sobrement de noir, bougeant à peine, concentré sur leur technique et un jeu de lumière très élaboré, faisant écho à leur musique.
Après ce moment de grâce, j'ai vécu la plus grosse déception du festival : Clutch. Le groupe n'est pas en cause mais le son était vraiment plus que pourri, déformant la voix, les sons. J'ai persévéré, changé plusieurs fois de place, avant de pouvoir profiter d'environ la moitié du concert. C'était presque un crime pour le meilleur groupe de stoner actuel.
Il est 1h30. Les concerts sont terminés. La nostalgie du Motocultor pointe déjà le bout de son nez. Il me semble que c'est bien à cela que l'on reconnaît un festival réussi, non ? On reviendra en 2025, même si il neige, promis !
Nous remercions sincèrement le Motocultor de nous avoir accueilli une nouvelle fois cette année : une organisation vraiment top et même du confort ! Merci à tous les bénévoles, souriants, aimables, serviables, la réussite d'un festival repose en grande partie sur vous. Un merci plus particulier à Angie, Elodie et Tom qui nous ont accompagné à chaque interview et nous ont permis de faciliter notre travail, avec beaucoup de bonne humeur et de gentillesse malgré leurs heures à rallonge.
Photos : Nolive
Publié dans le Mag Fest 2024