Iguano Rock 2009 : Morning Red Iguano Rock 2009 : Morning Red Et pour arriver à cette septième édition, j'ai pas mal galéré, entre les déviations, les travaux, les passages sur l'autoroute sur une voie, j'ai battu mon record de temps perdu sur la route... Mais ce n'est rien à côté de ce que le papa de l'Iguano a vécu pour nous offrir cette affiche, le rayon embuches passant souvent par le compte en banque... D'où le titre lié à cette édition du festoche "and friends", des groupes qui sont devenus des amis et qui sont venus filer un coup de main à Rosario pour se remettre d'aplomb, avec le concours du centre culturel de Dour qui prête sa salle et offre un nouveau cadre au festival qui a pas mal bougé depuis la période Blaton...

Les travaux, les déviations, une embuscade la veille, aucune info sur le premier groupe (Merci Céline), j'arrive grave à la bourre et ne suis pas les prestations de Shove It (émo coreux venus de Namur) et de No Brain (des hardcoreux old school et un peu old tout court mais qui peuvent donner la leçon à pas mal de jeunots). Une fois dans la "cave" du centre culturel de Dour où le son est à la fois bon et gros, je prends en travers des oreilles le métal saignant de Last Breath Messiah, pas forcément ma came, surtout dans l'après-midi quand on est pas encore super réveillé...

Je suis bien plus accroché par le mélange proposé par les Morning Red, sur une base HardCore bien envoyée, les frontaliers (ils sont originaires de Tournai, à deux pas de la France) ajoutent des samples et des boucles électro qui donnent du relief à leurs compos. A cette sauce, ils donnent encore plus de saveur avec deux chanteurs qui proposent mélodies claires et voix grave. Bien rôdés, ils chauffent le public qui bouge un peu mais en garde tout de même sous le pied... Mieux construit et plus équilibré qu'un Enter Shikari et bien plus sérieux que n'importe quel groupe de crabcore, Morning Red s'impose pour moi comme la très bonne surprise de cet Iguano Rock !

Iguano Rock 2009 : black soap Iguano Rock 2009 : black soap Etrangeté de la programmation, c'est ensuite le trio Black Soap qui monte sur scène (enfin "marche sur scène" étant donnée que celle-ci culmine environ à 10 centimètres du sol). Ils donnent dans le rock'n'roll de cowboy entre blues et stoner light et font retomber la tension métallique accumulée dans la salle, le public se refroidit et la plupart des festivaliers préfère conserver un peu de chaleur et va donc faire un tour dehors au soleil ou près du bar... Black Soap présente pourtant un rock bien sympatoche, il aurait peut-être mieux valu les faire jouer plus tôt car au milieu de groupes aussi burnés, c'était pas évident de faire son trou...

Unswabbed aime l'Iguano Rock et l'Iguano Rock aime Unswabbed (depuis l'Iguano Rock 2000 au moins !), alors même si les Lillois sont plus préoccupés par le studio et la composition en ce moment, ils ont parcouru les quelques kilomètres avec leurs amplis pour retourner une nouvelle fois le public belge. La set-list incorpore des vieux titres ("Paranoïaque", "Si souvent") au milieu des tubes plus récents sortis d'In situ et le moins que l'on puisse dire, c'est que le centre culturel de Dour en tremble encore ! Les kids se déchaînent, mettent la guerre, s'offrent un braveheart quand Seb réclame des jumps et ... c'est déjà terminé ! Après un final explosif ("La chute") et malgré les "Unswabbed", "Unswabbed" qui sont scandés, il faut laisser la place... Avec 9 groupes dans la journée, forcément, les concerts sont courts, trop courts...
Set list : Pourquoi, Addict, Les nerfs à vif, Paranoïaque, Invisible, Si souvent, Ma place, Un monde sans pitié, La chute

Je pensais que le pogo était gros mais qu'il pouvait encore devenir plus énorme avec L'Esprit Du Clan qui joue davantage dans le rythme HardCore, si vénéré par ici, et bizarrement non, le pogo est moins féroce... Pourtant le gang francilien n'y va pas de main morte et retourne la scène avec des titres pris dans ses différents chapitres et notamment le dernier L'enfer c'est le nôtre. Shiro est rapidement torse poil (enfin torse nu car pour les poils, il faut attendre qu'Arsène tombe lui aussi le Tshirt) et le duo au micro vanne un peu "Un mec de Dour, ça va, c'est quand ils sont nombreux que les emmerdes commencent" mais je ne suis pas sûr que les Belges suivent les petites phrases du ministre de l'intérieur qui aimerait certainement être ministre de l'imperméabilité de nos frontières... Le show de l'EdC est carré et brutal, et là aussi, quand la sono arrête de cracher les watts, on est un peu sonné comme si un des high kicks de Shiro nous avait atteint... Mais non, c'est juste que c'est terminé...
Set list : La nuit, Nouvelle drogue, Circus frénésie, L'Enfer c'est le nôtre, La théorie des armures, Dans cette fournaise, Le temps assassine, J'aime, Révérence, On rase pas les murs, Talion, Compact, Etcaetera

En bouquet final, les habitués (et amis) de Do Or Die explosent le Centre Culturel avec d'autant plus d'énergie qu'ils avaient du annuler leur prestation lors de l'Iguano Rock 2005 au dernier moment...
Et oui, ça faisait déjà 4 ans qu'on attendait une suite à l'Iguano Rock, vu le nombre de souvenirs affichés samedi soir, il faut espérer qu'on retourne batifoler avec l'iguane avant 2013 !