La pinte Hellfest tout fraiche La pinte Hellfest tout fraiche Vendredi 15 juin 2012. 7h30. Le réveil sonne. Dans moins d'une heure, je serai en route pour Clisson en provenance de Saint-Sébastien-sur-Loire, non loin de Nantes. Habitué des Eurockéennes de Belfort, festival que je connais par cœur, je m'en vais donc vers des cieux inconnus, chargé comme un mulet et notamment d'une tente que je n'aurai pas utilisé depuis des lustres (un lustre = 5 ans, imaginez le topo). Dès l'arrivée à Clisson par sa gare internationale (je veux dire gare accueillant des festivaliers de multiples nationalités), une navette permet d'arriver rapidement et facilement sur le site du Hellfest. Il est 9 heures, les premiers spectateurs attendent impatiemment l'ouverture des portes prévue une heure plus tard, et malgré l'heure "matinale", ça décapsule de la canette tiède dans une bonne humeur générale. Le temps de récupérer mon accréditation pour le week-end (après m'être fait balader par un gars de la sécurité pas très très sympathique), je contacte mon camarade Keipoth pour le rejoindre sur son campement.

Malheureusement, le bonhomme est sur répondeur, et du coup, je tente ma chance pour rechercher le camping des bénévoles, où le camarade est installé avec l'équipe d'Il Pleut Encore. Je me retrouve alors dans un camping de techniciens, prêt à monter ma tente juste derrière l'une des scènes (en l'occurrence la Warzone), persuadé que Keipoth est dans le secteur. Malheureusement, il manque quelques éléments de ma tente, si bien que cette dernière est un peu branlante. Alors que je suis en bonne voie de terminer le montage (comprendre : j'ai pas encore planté mes piquets), mon collègue (qui, comme moi, fait chuter les stats des chroniques de votre site préféré) m'appelle et clairement, ne comprend pas où je suis. On propose de se capter au carré VIP et frais comme un gardon, le bonhomme vient à ma rescousse pour rejoindre le campement basé à trente mètres de l'endroit où m'a déposé la navette ! Pffff... Le temps de monter ma tente et de faire quelques courses au supermarché du coin à dix bonnes minutes du site du festival, je suis prêt à affronter l'enfer et à me prendre ma dose de métal pour l'année à venir !

Après mes quelques déboires logistiques, et après un repas vite envoyé dans un mauvais fast food, je suis enfin opérationnel. J'ai tout de même loupé quelques groupes que j'aurais aimé voir (car oui, les concerts débutent tôt, à savoir 10H30) : mes plus plates excuses donc à Alpha Tiger, Doomriders, Bukowski (que je me faisais une joie de revoir après une prestation réussie l'an passé au Sonisphere) et Black Bomb Ä (que je n'ai pas vu depuis très très longtemps). Je prends mes marques au fur et à mesure de la découverte du "nouveau" site, mais on aura le temps d'en reparler tout au long de ce papier virtuel. Toujours est-il que je suis fin prêt à assister à MON premier concert du Hellfest, tranquillement installé dans l'herbe encore vierge de toute empreinte boueuse ! Et en l'occurrence, quoi de mieux pour votre serviteur que de débuter un festival (trop rapidement) étiqueté "métal" avec un groupe de punk ? En l'occurrence, il s'agira de "street punk" avec les survoltés Street Dogs. Mené par le premier chanteur des Dropkick Murphys, les cinq américains proposent un crossover street punk/oï très agréable. Le groupe est communicatif et l'ensemble passe comme une lettre à la poste. Les Street Dogs n'hésitent pas à faire participer le public et c'est véritablement la première bonne surprise du festival.

A ma découverte du site, je décide d'aller fouiner l'"Extreme Market", véritable supermarché du métal avec du cd à gogo, des patches par milliers et des teeshirts aux typographies les plus douteuses. Il en faut pour tous les goûts, on est d'accord. Il y a énormément de monde dans les allées de l'immense tente, ça se bouscule au portillon et je retrouve le stand de l'ami Cu ! Kicking Records ! Cet homme est partout pour prêcher la bonne parole du punk rock, et ça fait plaisir de retrouver cet activiste au catalogue discographique de qualité. Je me dirige ensuite vers la "Warzone" (vous savez, la scène derrière laquelle j'ai failli dormir !), scène dédiée dans sa globalité au punk et au hardcore. Et c'est avec Victims que j'ai rendez-vous. Je connais le groupe pour l'avoir vu partager une tournée française avec le groupe nancéien Aenima il y a quelques années de ça, et le groupe suédois a la réputation d'être une bête de scène. Et la réputation n'est pas tronquée, car les quarante minutes allouées au quatuor sont un hommage au chaos et à la folie. Le punk crust hardcore de Victims est une ode à la déflagration sonore et aux uppercuts directs, notamment délivrés par une solide rythmique et un chant énervé. C'est violent mais c'est bon, très bon !!!

En quelques soixante secondes, le site du Hellfest permet de passer d'une ambiance à une autre en rejoignant soit les Mainstages, soit l'énorme tente bleue accueillant deux scènes extrêmes ("The Altar" et "The Temple") sur lesquelles se succèdent les grands noms du death/black/grind. Pour info, une sixième scène orientée stoner/doom dénommée "The Valley" est située à l'entrée du festival, scène que j'aurai l'occasion de fréquenter à de multiples reprises. Si bien qu'il y a toujours trois concerts qui se déroulent au même moment avec en alternance les deux Mainstages, les deux scènes de la tente bleue et les scènes Warzone et Valley. Bref, jamais de quoi s'ennuyer ! Revenons à nos moutons, et donc les concerts. Je joue la carte de la curiosité et plutôt que d'assister à un concert en entier, je privilégie parfois des moitiés de set pour profiter d'un autre groupe jouant à la même heure. Et comme dans la plupart des cas, ce sont toujours de très bons groupes qui se chevauchent, les choix sont parfois difficiles ! Et c'est donc dans cette optique que je délaisse la Warzone pour rejoindre une Mainstage pour "prendre" un peu de rock 70's avec les américains de Molly Hatchet. Point de slams ni de circle pit, mais juste quelques mauvaises moustaches, des bedaines et des nuques longues sur scène. Le groupe de Jacksonville, dont je n'avais jusque là jamais entendu parler, peut se targuer de délivrer la bonne parole du southern rock depuis plus de trente piges. Dans un registre similaire à Lynyrd Skynyrd, le sextet joue un set plaisant avec de jolies mélodies, des solos de guitare dans le ton et des chansons très sympa dans leur ensemble. Le public ne s'y trompe pas et adresse ses acclamations à la sortie de scène de Molly Hatchet. N'empêche que les gars ont de sacrées touches !

Ambiance lumineuse à l'Hellfest Ambiance lumineuse à l'Hellfest Changement d'ambiance à trente (?) mètres d'intervalle avec la bombe punk rock de The Bronx. Alors que le son est assez timide sur le premier morceau (très certainement pour permettre aux sondiers de prendre la température après les soundchecks), la tranche de la console marque une progression pour mettre à sa juste valeur la prestation du groupe ! Et quelle prestation !! Mené tambour battant, le set des américains est complètement fou, brut, énergique, efficace et sans fioriture. Les riffs sont lourds mais néanmoins rock 'n' roll, et les quarante minutes passent à une vitesse folle. Personnellement, j'en aurais bien repris une petite giclée moi ! Il faut dire que The Bronx n'a pas son pareil pour tout dévaster sur son passage ! Encore un très bon concert, ça promet pour la suite du festival.

Je continue mes pérégrinations sur le site du Hellfest, que je commence à apprivoiser, et rejoins d'un pas décidé la scène "Valley". J'ai juste le temps de me prendre une décharge supersonique et psychédélique de The Atomic Bitchwax. Deux morceaux me suffiront à me dire que j'ai très certainement loupé un super concert. Énorme son, guitares psychédéliques, puissance des morceaux, je suis presque rageur d'avoir loupé ce groupe mais bon, on ne peut pas être partout, alors je savoure les dernières minutes du set des américains. Le temps de faire le trajet à l'envers, de passer non loin de la Mainstage où Unisonic offre un show heavy métal, pour s'intéresser au cas Discharge. Le groupe est à l'origine du D-Beat, combinaison de métal et d'anarcho punk. Voilà ce qu'en dit la bio. Dans la réalité, c'est un mélange de métal et d'anarcho punk. Comme quoi les biographies, ça dit pas que de la merde ! Le groupe anglais envoie ses missiles sans concession, mais au bout d'un moment, je trouve que ça tourne vite en rond. Le punk délivré par Discharge est un peu trop old school à mon goût. Si bien que je décroche assez vite du concert. Next.

Le temps d'aller me rafraichir le gosier avec une bière à 2 euros (ok, une 25 cl mais c'est appréciable de pas se faire défoncer la gueule avec des prix trop élevés) et de prendre quelques décharges heavy avec Unisonic qu'il est temps de prendre la direction de la Valley pour le concert d'Orange Goblin. Je peux vous dire que je vais avoir du mal à m'en remettre tellement le set a été ultrapuissant, ultrapuissant et ultrapuissant. Je pense que vous voyez où je veux en venir. En deux riffs et trois coups de caisse claire, l'affaire est entendue, le public (nombreux) sous la Valley en prend pour son grade. Avec son stoner ultra rock hyper énergique, Orange Goblin délivre une prestation quasi parfaite avec des lights généreuses et un son puissant mais pas agressif, laissant à l'auditeur l'occasion d'en apprécier toutes les subtilités. Le public ne s'y est pas trompé et ovationne le groupe anglais qui n'aura pas fait le chemin pour rien. Et moi non plus d'ailleurs. Assurément un de mes concerts préférés du Hellfest cuvée 2012.

Pendant ce temps, installée, hydratée et les boules Quiès prêtes à l'usage, Charlotte fait son apparition sur le site du Hellfest et fonce voir Heaven Shall Burn ! Sur place, c'est évidemment le gros pogo et les slams qui s'enchaînent. Premier constat très brutal. Le son sur les Mainstages est beaucoup trop fort. Adorant le metalcore des allemands, je m'équipe (comme visiblement la plupart des festivaliers responsables) de mes boules Quies. Quel show ! Certes, on est là devant un groupe qui moissonne à tout va punk hardcore et métal, et on apprécie le trop plein de stéroïdes que les allemands déversent. "Are you ready ? Waaaaaaaaaah !". "Black Tears" restera pour moi le meilleur morceau de la setlist et la mieux rendue en live alors que la plupart des morceaux représentent un gros bordel auditif comme "Endzeit" par exemple. Première claque à sec, clairement, ça ressuscite après un trajet de 4 heures en train. What's next ?

Euroboy de Turbonegro Euroboy de Turbonegro Difficile pour votre serviteur à particule (je tiens à mon titre de noblesse "De" bordel !!!) de se remettre de ses/ces émotions, et pourtant, je me dois d'enchainer et de rejoindre la Warzone et son quatuor punk mythique, les fameux GBH. Après un arrêt express au stand Volcom pour assister à une dédicace des généreux Turbonegro, il est temps de prendre une nouvelle rafale sonore. Les quatre GBH ne font pas semblant et déroulent un punk rock old school basique et sans surprise mais clairement efficace. Je peine à rentrer dans l'ambiance, mais une fois rapproché de la scène et ainsi des enceintes, je profite pleinement du concert et me surprend à taper du pied pour suivre le rythme endiablé assené par le groupe. Tout ce petit monde joue vite, joue bien et joue fort. Le batteur a du mal à fumer en jouant, et un roadie vient lui reprendre sa clope pendant un morceau pour lui reclouer dans le bec une fois le missile envoyé ! très drôle !!! En même temps, j'avais jamais vu de roadie cigarette !!!

Charlotte aime la philosophie et lire ses impressions sur l'ambiance du festival vaut son pesant de cacahuètes ! Un exemple ? L'ambiance en camping est vraiment importante pendant le festival. Je dirais qu'elle compte pour au moins 50% de la réussite du weekend. Les drapeaux flottent, les gens parlent anglais, se demandent d'où ils viennent, troquent de la bière contre une gorgée de Jaggermeister (liqueur allemande à base de plantes), rient et boivent ensemble. Constat numéro 2, après le son bien trop hard sur des Mainstages, c'est que oui, le métalleux boit toujours autant de bières. Même moi qui suis habituée, je reste toujours admirative devant l'endurance de ces buveurs (endurance que je n'ai clairement pas, préférant une bonne Guinness ou une Leffe Brune à 10 de ces Heineken ou Hoegaarden qu'on appelle de la bière).

On a pas le temps de souffler, et Charlotte se joint à moi pour prendre place devant la Mainstage où doivent se produire les dangereux Turbonegro. Charlotte ne semble pas au fait de ce qui va lui arriver, alors je la rancarde illico sur le spectacle qui va lui être offert : un rock 'n' roll à tendance punk brut de décoffrage, stimulant et fédérateur. Le résumé semble plaire à ma collègue et c'est d'un pas décidé que nous approchons la scène. Les dignes représentants du deathpunk ne tardent pas à faire leur apparition et me voilà bien curieux de savoir si Tony Sylvester dit "tête de tigre" assurera le show au chant depuis qu'il a remplacé le fou dangereux Hank von Helvete, chanteur historique de la formation norvégienne qui a connu une carrière chaotique en splittant de nombreuses fois. Me voilà rassuré quand les premières décharges électriques sont envoyées à un public chaud bouillant (constitué notamment des Turbojugend, fan club indépendant et motivé avec des antennes un peu partout dans le monde). Le nouveau chanteur anglais assure dans son rôle de trublion et la puissance des guitares et de la base rythmique donne chaud alors que la pluie commence à faire son apparition sur Clisson. Le public ne s'y trompe pas et rend hommage comme il se doit au quintet qui fera son grand retour (inespéré) dans les bacs à la rentrée. La setlist est quasi impeccable (il manquera des morceaux de l'excellent Retox), et même si les gars ont pris de sacrés coups dans la gueule suite à leurs excès divers et variés, Turbonegro reste une fabuleuse machine à tubes incandescents ("Turbonegro must be destroyed", "Get in on", "Wasted again"...). Au bout de quarante minutes de rock endiablé et de poses crapuleuses, le groupe tire sa révérence. pour mieux revenir quelques instants plus tard. Tony est vêtu d'une couronne royale et d'une parure britannique du plus bel effet, et lâche trois derniers brûlots dont un magistral "I got erection" repris à l'unisson par un public survolté ! Turbonegro revient de loin, mais a de la bouteille et tant que la paire Euroboy/Happy Tom sera en place, on peut s'attendre, souhaitons le, à de belles choses !

Megadeth en conf' Megadeth en conf' Ouch.il est à peine 20H30 et j'ai déjà pris une sacré rasade de bons lives dans les mirettes. Et la journée n'est pas terminée. Je vais toutefois reprendre mes esprits du côté de l'espace presse où Megadeth est en conférence de presse. Je me pose quelques instants pendant que les cultissimes Lynyrd Skynyrd investissent la Mainstage pour 90 minutes de southern rock du meilleur effet. Comment pourrait-il en être autrement quand son digne représentant est dans la place ? Même si certains membres d'origine ne sont plus là (les aléas de la vie comme on peut dire), il reste tout de même quelques musiciens de l'illustre période où le groupe était à son apogée. Je profite donc du doux son blues rock des sudistes en train de siroter un petit breuvage houblonnée et profite de cet entrefait pour tailler le bout de gras avec certaines connaissances que je n'avais pas revues depuis longtemps. Le rock 'n' roll est une grande famille. Après être allé prendre des nouvelles du stand Kicking Records, je me dirige tranquillement vers la Mainstage où les excellents Dropkick Murphys vont entrer en scène, et Charlotte vous en parlera mieux que moi...

Clisson, ça pète ! La nuit tombe et l'orage craque au dessus de nos têtes quand arrive l'heure de passage des Dropkick Murphys. Tu me diras, en Irlande, il pleut souvent donc on est dans le thème, eh bien non ! Le groupe est Bostonien mais joue en effet de la musique punk irlandaise à renforts de banjo, cornemuse, accordéon, mandoline ou encore de flute. Il pleut des cordes devant la Mainstage 02 mais tout le monde danse et dans la boue, oui, s'il-vous-plaît. Au Hellfest, on enterre ses baskets et on les pleure à la fin du festival. Les miennes auront connu deux éditions, paix à leur âme. Alors ces Bostoniens ? Un vrai bonheur, des sourires sur tous les visages et surtout une complicité folle entre le public et le groupe. On a adoré pouvoir danser et chanter sur "The Irish rover", "I'm shipping up to Boston" ou encore "The dirty glass". Quelle fête ce live ! Vraiment, c'est le cœur tout en joie que les festivaliers s'éparpillent à la fin du concert.

Peu de temps auparavant, dans un autre registre, et bien plus éméchés, c'est à la tente Altar que Charlotte s'est empressée d'aller zieuter les américains de Cannibal Corpse. Je ne me rappelle pas avoir aperçu les membres du groupe tellement la tente était grande et pleine à craquer, mais de toute façon l'intérêt du live était ailleurs : se laisser surprendre et happer par le death metal rapide et mélodique (note de GdC : "ah bon, mélodique ?") de ces morceaux. Je me rappelle avoir beaucoup danser, pogoter, pousser et aider des slameurs à continuer leur pèlerinage sur la foule sur les morceaux "Evisceration Plague" ou "Disfigured", puis plus rien, simplement cette impression jouissive et furieuse que l'ambiance au Hellfest est toujours aussi bonne.

Retour au présent. Après la grand-messe punk oï celtique et une excellente reprise des légendaires AC/DC, c'est au rouquin malin et sa bande de trasheurs de Megadeth de prendre le relais sur la Mainstage 1. J'ai plaisir à revoir ce groupe après avoir assisté à un très bon concert l'année passée au Sonisphere lors de la réunion du Big Four. 90 minutes de thrash et heavy metal pour la tête d'affiche de ce vendredi, et je peux vous dire qu'on a été servi. Un peu sur les rotules après une première journée de festival, j'apprécie de me poser un peu au carré VIP où les concerts des Mainstages sont retransmis sur écran plat (quand ce n'est pas le foot qui prend le relais). Toujours est-il que Megadeth envoie la sauce avec une set list sans surprise (comprenez : une majorité de tubes tels "Symphony of destruction", "Peace Sells" et le classique "A tout le monde" et son refrain dans la langue de Molière). Dave Mustaine dégaine des guitares, les musiciens accompagnant le leader historique du groupe jouent leur rôle à la perfection, et c'est avec la satisfaction du devoir accompli que le super combo américain quitte le Hellfest.

Je profite de boire un godet au carré VIP pour prêter un oreille attentive à Dancefloor Disaster, combo mélangeant métal et mauvais disco/pop/niaiserie FM. Je ne raffole pas du truc, mais c'est énergique, bien branlé et donc, vous l'aurez compris, ça tient carrément la route. Le groupe compte dans ses rangs un ancien Kiemsa et semble faire son petit bonhomme de chemin. La formation "locale" a tout ce qu'il faut pour imposer son style, à commencer par une attachée de presse aussi charmante que dynamique (et dieu sait qu'elle est dynamique !), et le succès recueilli chaque soir au carré VIP laisse présager de très bonnes choses !

Le bandana à la 'tiag ! Le bandana à la 'tiag ! Je commence à être sérieusement rincé (au sens propre comme au sens figuré) mais je me dois d'aller voir les vikings d'Amon Amarth jouant sous le chapiteau "The Temple". Tiens, je me rends compte que c'est la première fois de la journée que je vais voir un concert de cette scène. Faut dire que le death, le grind et le black metal, c'est pas vraiment ma came. Mais là n'est pas le propos. Je ne sais pas si le quintet suédois est venu en tour bus ou en drakkar, mais ils ont sérieusement envie d'en découdre avec un public qui les attend de pied ferme. Surtur Rising est bien l'un des seuls disques de death de ma rockothèque, faut dire que j'aime bien le côté "mélodique" de ce disque à la production léchée et aux guitares surpuissantes, mon morceau préféré étant "War of the gods". Et bah, ça tombe bien, c'est avec ce titre que le groupe démarre son set ! L'énergie est là, ça bourre carrément, le son est plutôt bon, mais je suis trop naze pour enquiller tout un concert. Charlotte, elle, a pu assister au concert dans son intégralité. Il pleut des cordes et ça ne s'arrête pas. La boue est devenue un vrai handicap pour se déplacer dans le noir, mais rien ne saurait empêcher les légions d'aller écouter le métal viking d'Amon Amarth. Ah, ces Suédois ! Mené par le charismatique et Johan Hegg, le groupe gagne en prestance scénique ce soir-là car des flammes jaillissent à la verticale des bords de la scène. Impressionnant. Le public avait beau avoir les pieds enfoncés dans la boue, il s'éclatait visiblement beaucoup sur "Death in fire", "Cry of the black birds", "Under the northern star", ou encore "Runes to my memory". Excellent show, comme toujours.

Je rejoins mon campement et ma tente en piteux état pour tenter de trouver le sommeil après une journée riche en décibels. La nuit sera un peu difficile, les festivaliers ayant assez de jus pour faire la teuf et envoyer du son toute la nuit, mais aussi à cause de la pluie qui tombera sans discontinuer jusqu'au lendemain matin et de certains ronflements suspects dont je ne dois pas révéler la source. Cela ne serait pas correct, vraiment.