most precious blood most precious blood Samedi je rate Papyboarding, car je suis pas encore très reveillée mais je me rattrape avec Fat Society, du gros métal hardcore français venus de Toulouse, du tough guy, comme il y en aura beaucoup ce week-end. Surprise car si le groupe n'apporte rien de neuf au style il déborde d'énergie et tient bien à ne pas se faire oublier. Une très bonne prestation qui me donne envie de découvrir le CD, j'espère que le reste du public fera comme moi. Changement de programmation (première et pas la dernière du week-end) et c'est Victims Of society qui joue à la place de Last Quiet Time. Ils viennent de Belgique, font du oldschool façon Raised Fist et c' est vraiment bien fait ! Je découvre avec force que le groupe est efficace, violent, et la musique bien construite.
Peut-être ma plus grosse claque de la journée : Right 4 Life entre en scène. Ils ont un set brut, déchaîné. Il est désormais clair que les Nantais n'ont plus rien à prouver à la scène oldschool ou même à la scène en général. Charismatiques, captivants et musicalement très intéressant, je n'ai qu'une envie, piquer le CD à mes potes. Right 4 Life est un grand groupe qui a trouvé un juste équilibre sur scène et dans nos oreilles. C'est au tour de Last Quiet Time de jouer, ces Parisiens pratiquent du oldschool straight edge influencé par Gorilla Biscuits et apparemment ils sont déjà bien rodés à la scène. Je regarde le début mais je ne me sens pas captivée par le groupe et en plus je commence à avoir faim et j'ai perdu le reste de la petite troupe de coreux qui m'accompagne, bref je deserte. Monochrome étant annulé j'attends la suite. Problème: avec le changement de programmation je rate Misconduct qui est Le groupe que beaucoup attendait aujourd'hui. Tant pis pour moi. Je m'attarde quelque peu sur Eden Maine, groupe assez planant, des influences métal déstructurées à la Isis, une ambiance enivrante, tripante. C'est un peu soporifique à la longue malgré de très bons passages. Le groupe a un jeu de scène très théâtral, façon "torturée" qui peu plaire mais moi ça m'agace au bout d'un moment. Knut étant un peu dans la même veine je garde mes forces pour ce qui reste à venir. Coup de théâtre et pour moi véritable tragédie : on nous apprend que Hatebreed ont raté leur avion (NDO : ahah la bonne excuse bidon !) et risquent de ne pas venir. En plus ils étaient accompagnés de Throwdown. La rumeur circule puis se confirme. Deux des groupes pour lesquels j'étais venue annulés en même temps ! Jamie Jasta faut vraiment que t'arrête de boire…
Heureusement Rick Ta life et ses compères de 25 Ta Life sont là. Ils jouent même plus longtemps en ce début de soirée pour compenser l'annulation de leurs compatriotes. Le charisme de ce chanteur est aberrant. Naturel, attachant, en forme, pleins de cheveux, sympathique, impressionnant au micro, tatoué, piercé, en tongs, gras, drôle, paternel, les qualificatifs pourraient se multiplier ainsi. Derrière lui une bande de compagnons tout aussi présents sur scène. Tour à tour dans la foule, à un bout de la scène, puis à l'autre, chantant, gueulant, trépidant sur place, on se demande d'où provient toute cette énergie. Le groupe est venu présenter son tout dernier album ce qui ne l'empêche pas de reprendre en chœur avec le public de plus vieilles chansons. Le concert est chargé d'émotions diverses, et à la fin c'est avec regret qu'on les laisse partir. Mention spéciale pour les sauts du bassiste !
kickback kickback Kill Your Idols me plaît mais sans plus. Je m'aventure un peu vers Yattering (qui remplace Cannibal Corpse) avant de ressortir de la salle à toute vitesse puisque j'ai énormément de mal à apprécier le gros death technique suédois. Anecdote amusante : le batteur inverse la position de son instrument et se place dos au public pour que les fans puissent admirer ses prouesses techniques…
Burning Heads enchaînent, la question étant de savoir s'ils tiendront face à un public de hardcoreux avec leur punk plutôt calme en comparaison du reste, puisque pour beaucoup ils étaient un peu là comme un cheveu sur la soupe. La réponse est oui puisque leur prestation était plus que réussie. Malgré mon départ pour un sandwich bien mérité je ne peux pas m'empêcher de confirmer tout ce qu'on dit d'eux : ils sont très très forts.
Il est presque 22h et on sent comme une impatience monter dans le public. La tension commence à être palpable. Evidemment avec les deux têtes d'affiches de la soirée qui suivent c'est normal, j'ai nommé Youth Of Today et Sick Of It All. Pour beaucoup ce soir, c'est une rencontre avec deux légendes vivantes du hardcore. Youth Of Today est un groupe culte dans le milieu hardcore pour avoir simplement inventé le style, un mélange de punk et de hardcore straight-edge. Un petit retour en arrière s'impose. Fondé au début des années '80 à New-York le groupe se fonde autour de Ray Cappo, personnage emblématique du style, et base sa musique et son attitude autour de principes aussi droits que simples : être maître de soi, prôner une certaine unité dans la même scène, tenir ses convictions et prendre quelques distances avec la consommation de drogues, d'alcool et de viandes. Le groupe se sépare après cinq ans de succès en 1990 et les membres sèment un peu partout le genre au travers de nouveaux groupes, aujourd'hui célèbres comme Shelter formé par le charismatique Ray Cappo ou The Judge fondé autour de l'ex-YoT John Porcell. Retour devant la scène où je me trouve à présent. Le groupe est au complet, dans sa formation la plus reconnue par les fans avec Porcell et bien sûr, Cappo aux commandes. Un véritable élan de furie et de sympathie coexistent, la musique est dévastatrice, on ne peut s'empêcher de danser au milieu des autres hardcoreux et de frémir à chaque riff de guitare tellement c'est prenant. C'est le t-shirt trempé que je ressors au milieu de personnes époustouflées arborant un sourire béat aux lèvres.
Place désormais à la seconde légende de la soirée : Sick Of It All. Là les paroles manquent pour décrire l'ambiance de la soirée, alors c'est photos à l'appui qu'on pourra essayer de se donner une idée. Retour en 1989 avec le premier album pour ce groupe culte de la scène new-yorkaise c'est Blood, sweat, and no tears (In-Effect). Suivent toute une série de disques dont Scratch the surface (EastWest en 1994) considéré comme un des meilleurs par les aficionados pour sa rythmique endiablé, rapide, son coté plus lourd et violent que les autres disques. Effectivement on peut pas dire que le groupe soit particulièrement tranquille sur scène non plus ! Lou (chant) et Pete (gratte) Koller, les fondateurs, galopent sur scène et se donnent à 300% pour un public bien fringuant après cette violente journée ! Les new-yorkais sont bien décidés à clore la soirée de façon remarquable. Je croyais que ça serait difficile de transpirer plus..Mais SOIA ne nous laisse aucun instant de répit, dans une ambiance toujours aussi conviviale, le set est de toute beauté, bien que certains regrettent le manque de vieilles chansons, on ne se lasse pas de les voir. Plus ça bouge dans le pit, plus eux bougent sur scène, c'est un vrai régal à voir, un spectacle qui reste bien hardcore tout de même.

madball madball Dimanche 29 juin. Après une nuit au frais dans les champs, suite du festival avec pas mal de surprises, bonnes et mauvaises. Malgré les déceptions de ne pas voir Hatebreed et Throwdown, on reprend du poil de la bête après les groupes du matin (enfin fin de matinée... hé quoi faut bien dormir !). Tout d'abord Condkoï est un peu décevant, je ne m'attendais pas à un métal aussi métissé (musiques etnhiques, un peu festives..). Lyzanxia quant à eux sont trop thrash pour mes fragiles oreilles au lever et c'est avec Closet Monsters que je commence à me dégourdir un peu. Le public était venu voir Angel Crew et suite au changement de programmation (encore), il déchante vite puisque le groupe qui se produit pratique un pur punk-hardcore mélodique, un peu décousu mais bien sympathique. Les canadiens sont trois, chantent, jouent pieds nus et s'en donnent à cœur joie. De quoi se mettre en appétit ! Angel Crew par contre me réveille tout à fait ! Formé par des membres de Lenght of Time, Deviate ou Backfire, Angel Crew tient tout du bon groupe de tough guy lourdingue, avec des riffs pas fins pour une thune et c'est justement ce qu'on aime chez eux ! C'est sur que musicalement il y' a mieux mais il faut dire que le bassiste sait organiser une soirée ! Prenez un géant belge, faites le sauter avec sa basse une fosse de 3 m pour atterrir dans un public déchaïné et recommencez trois fois l'opération avec de l'élan et avec une planche tenu par ledit public…le résultat est en photo et aussi sur les bleus que je porte !
C'est au tour de Blockheads de jouer et même si le groupe est intéressant j'avoue que j'ai parfois du mal. Je toruve l'ambiance qu'il dégage un peu étouffante, pourtant le tout est bien mené, rapide, du grind-core qui plaira aux amateurs. Born From Pain, suit avec un set vraiment preneur. Je découvre le groupe avec une agréable surprise. Il est vrai que le dernier album rappelle (trop ?) Hatebreed mais il est à mon avis incontournable pour les fans de métal-hardcore. Sur scène c'est un régal, je crois que j'aurais eu mon lot de mosh parts pour la soirée avec eux. Most Precious Blood jouent en fin d'après midi et font une étonnante impression. Le groupe, issu d'Indecision, gagne et conquiert totalement son public. Beaucoup étaient venus par curiosité et sont repartis comblés. En plus, il est à souligner que c'est le seul groupe du week-end à accueillir en son sein une gente demoiselle ;-) La musique est enivrante, on en redemande toujours plus.
Arrive la grosse blague de la soirée. On m'avait dit qu' "ils" assuraient sur scène. On m'avait dit aussi qu' "ils" étaient méchants, agressifs, violents etc. "ils" c'est Kickback le groupe qui a fait circuler une "mauvaise" réputation, les grands méchants loups du métal hardcore français... Et finalement au résultat on se retrouve avec un set assez pitoyable, le plus mauvais son du week-end, des compos encore plus lentes que sur CD, et une attitude (euh il est où le second degré ? Oli il est meilleur ;-) !! ) de bouffons "c'est Paris dans la place, K-I-C-K-B-A-C-K dans la place, oué, oué" assez grotesque ("vas-y c'est quoi ce pit de foireux !?"). Apparemment ça plait et ils ont leurs troupes de fans. Merci Kickback pour cette belle démonstration, on espère juste que c'est pas comme ça tout les jours… Pour les curieux on vous invite à lire l'interview de NobrainNoHeadache par mister Vincent.
J'évite un peu les groupes qui suivent malgré de très bonnes prestations, il s'agit de Gojira, Nostromo et Candiria qui commencent à me faire mal au crâne, hé oui je suis trop sensible. Je garde les forces qui me restent pour la soirée qui s'annonce avec Madball en premier plat. La fatigue m'a quelque peu empêché d'apprécier le groupe à sa juste valeur, c'est à dire d'aller brasser tout le set dans le pit. Qu'importe puisque le groupe assure et nous dessert un bon coup de poing dans la face. Force est de constater que les années passant la musique elle ne vieillit pas et les fans de la première heure devait être aussi comblée que les tombés du berceau comme moi. Entombed s'annonce avec un métal très lourd, suédois (comme par hasard ?) et que je n'apprécie pas. Les curieux du style auront sûrement aimé leur prestation qui du reste était bien faite, un vrai spectacle pour métalleux convaincus. Arrive le groupe de clôture : The Exploited. Les anglais viennent démontrer que le "punk's not dead" tient toujours et qu'ils le défendent pour de bons. Leur son est très métal cependant, et leur set se transforme en un concert de fous furieux ! Pour ma part j'étais tellement HS que je suivais le tout de loin sans en perdre une miette. Le chanteur Wattie Buchan, dreadu aux yeux exorbités courre d'un bout à l'autre de la scène exortant ses petits camarades, bref une véritable folie furieuse ce type. Accro depuis 1981 au punk anarchique avec leur album Punks not dead (UK Exploited Secret) le groupe reprend les thèmes les plus violents du punk au cours de la série de productions qui suit. Le groupe reprend sa tournée en 2002 et fomente son nouvel opus. Derniers au-revoir, les lumières commencent à faiblir, c'est l'heure du dodo... enfin de 2 ou 3h dans une bagnole avant de prendre un train à 5h du mat' ! Dur de réaliser que la soirée s'est déjà terminée... et que la vraie vie, celle où il n'y a pas de punks et de chiens bourrés moshant dans un pit, va reprendre le dessus... les souvenirs qu'on gardera du week-end : une dizaine de bleus, de courbatures diverses, des tâches de bières ça et là, un concours de t-shirt trempés à la transpi, quelques interviews, les oreilles pleines de sons, les yeux pleins de coreux, et des ptites photos souvenirs… merde on dirait presque un week-end touristique…