shovel fier d'etre suisse Sachez que les "conf' de presse" sont dirigés par quelqu'un que j'appellerai le "maître de conférence", il possède un humour assez particulier genre : "Là, tu vas jouer en Espagne, à Benicassim, c'est ma cousine", voilà, ça détend l'atmosphère même si elle n'est guère tendue... Et puis, dés que l'occasion se présente, "L'Est Républicain", le quotidien de la région Est est sujet à moquerie. Faut dire qu'à "L'Est" ils sont spécialisés dans l'évasion de crocodiles, le rock c'est pas trop leur rayon, alors fatalement ils confondent MetallicA et Monster Magnet (dont le leader est devenu Rob Zombie !), hésitent sur la nationalité des Mercyful Fate (tantôt Danois, tantôt Américains), la chanteuse de Skunk Anansie est appelée Spin, les légendes des photos sont inqualifiables, bref, c'est un festival de conneries, rien à voir avec les excellents articles de "Le Pays" de Belfort.

Bon, je commence cette drôle de revue avec les Shovel, "Bonjour Shovel, vous êtes français", belle entrée en matière face un groupe très fièr d'être Suisse... Moi, je ne fais pas mieux en incendiant le responsable de leur site officiel "Votre gars, il hiberne ou quoi ?", la réponse de Pol (guitariste) est assez simple "Tu veux une droite ou une gauche ? C'est moi qui m'en occupe..."

Les Shovel comme les Mass Hysteria sont "tranquilles" et disponibles à 200 %, leurs conférences de presse reflètent totalement leur état d'esprit. Celle des Mass est écourtée par la venue de MetallicA.
Là, c'est autre chose, l'attaché de presse est diabolique et ne laisse entrer dans la clairière que 31 personnes qui ont du signer un truc. Les autres verront Lars Ullrich, très à l'aise, à travers les toiles transparentes de la tente...

ltno range sa tente ltno range sa tente Le vendredi, c'est la journée "sourcils" pour le maître conférencier... Les Bloodhoud Gang, hilares, le "traitent" d'espèce de Liam Gallagher" puis c'est à Brian Warner de dialoguer sur le sujet :
- tous les sourcils que je me suis rasé se retrouvent sur ton visage !
- tu verras quand tu seras plus vieux
- non, ça va, garde tes sourcils
- je crois que je me suis fait un ami !
- hé, faut pas pousser !
Voilà comment le Marilyn Manson déconne en conférence de presse, tout cela, bien habillé et loin des appareils photos indésirables, seule une jeune fille mansonienne se laisse photographier, publicité oblige. Au fait, vous connaissez la différence entre Marilyn Manson et LTnO ? 8 millions d'albums vendus...
Les Lofo font entendre qu'il a fallu attendre leur 3ème album pour les entendre aux Eurocks et que c'est bien dommage. Dommage aussi de ne pouvoir croiser les Creed.

Pour Placebo, l'ambiance est toujours aussi décontractée, à "parle bien dans le micro", Brian répond "ça va, c'est mon métier...", la conf' tourne surtout autour de David Bowie qui veint d'apporter sa griffe à Without you I'm nothing, pour Brian Molko et en français dans le texte "c'était surréaliste, on était là avec David et il demandait "ça va ?", et nous on disait, David, tu peux le refaire...". Une conf' de presse ça se prépare, mais faut faire attention, le maître de cérémonie, qui doit combler quand il n'y a pas de question se lance "j'ai fait des recherches sur Placebo sur Internet et un site de fans s'appelle Brick Shithouse.com, c'est-à-dire les chiottes en béton.com, comment est-ce qu'on en arrive là ?" Avec un sourire, Brian répond calmement "bah, tu sais, "Brick shithouse", c'est le nom d'une de nos chansons..."

Au "village pro", l'évènement de la journée, avec la conf' de Brian Warner, c'était le showcase des LTnO. ils ont monté une petite tente carrée et installé tout leur matos électronique pour donner de mini concerts, le public se limitant à deux personnes à chaque fois. Très forts les LTnO.

Samedi, j'ai eu le droit, et le temps, d'assister aux conf' des Skunk Anansie, tous très (trop) souriants malgré la pluie "il y a 3 ans, on est arrivé sous la pluie, on a joué sous la pluie et on est reparti sous la pluie" "et vous avez pris l'argent sous la pluie..." Pendant ce temps-là, Skin est croquée par de jeunes dessinateurs qui se feront dédicacer leurs dessins.

skunk anansie en conf' de presse Logiquement, je vais retranscrire intégralement la conf' de Virago, vous pourrez donc la lire dés que les pages sur ce super groupe seront écrites...
Alors que Tricky joue sous le chapiteau, sous la tente "presse" se déroule LA conférence qu'il ne fallait pas rater, celle de Jean-Philippe de Rinocerose. Au milieu du débat "ma copine est plus belle que la tienne", Jean-Philippe, indomptable, s'est lancé dans un monologue anthologique sur ces fringues, un très grand moment.

stereophonics signe des autographes Le dernier jour, ce sont les Matmatah qui m'ont bien fait rire. A l'éternelle question "Matmatah, ça veut dire quoi ? C'est du breton ?", Sammy répond "en fait, Matmatah en breton, ça veut dire Pierpoljak !", le "journaliste", peu informé, ne saura donc pas totalement l'origine de Matmatah, village tunisien où ont été tournées les scènes de Star Wars se déroulant sur Tatouine. Au même journaliste Sammy répond, à propos de l'origine celtique de la musique Matmatah :"l'instrument traditionnel breton, c'est la bombarde, or elle a été ramenée des Croisades, et les gars au Moyen Orient, ils avaient été cherché ça en Inde... Et les mecs qui vivaient en Inde étaient nés en Ethiopie, en fait on fait tous de la musique éthiopienne !", "Pour le prochain album, on mettra beaucoup de yiddish, c'est ça qui va marcher l'année prochaine !". Ensuite, ça continue sur le même ton décalé : "On vient de jouer à Solidays, on faisait tâche entre Robbie Williams et Larousso", "Ils voulaient nous mettre des prompteurs pour faire un boeuf, nous on s'en fout des paroles, on a chanté en yaourt.", "Y'avaient les Corrs aussi, wouaw, elles sont bonnes"...
A côté du festival Matmatah, la conf' des Cardigans paraît assez hautaine "on vend à chaque fois, à peu prés 2 millions d'albums...", et nous, on n'a pas le droit de prendre de photos mais eux en prennent de l'assistance !

Sous la tente, les Stereophonics sont eux aussi très décontractés et tentent vainement de faire répéter le nom de leur bled aux journalistes peu enclin à se frotter à la prononciation de Cwmaman.
Enfin dans la soirée, les télés retransmettent le concert des Cardigans, mais "Il faut appeler un chat un chat, y'a rien à la télé alors je l'arrête..." Ca laisse la possibilité à Pierpoljak et ses gamins de parler foot, résultats scolaires et Jamaïque.