eurock 02 : les teams au boulot eurock 02 : les teams au boulot Jeudi 4 juillet : il est 17 heures, mes affaires sont prêtes pour partir vers le festival rock de l'année, car oui, les Eurockéennes, cette année, c'est un gros morceau, mais on aura le temps d'en parler ! Sac de voyage pleins de vêtements, sac de couchage, tente, glacière, valise de régie pleine de Fanzine de l'asso Culture Core, PC portable, appareil photo numérique. Oli's family pointe son nez au coeur de Champi pour venir me chercher : Gil au volant, Brigitte copilote, et à l'arrière, Oli et Gui. 1h30 pour se rendre sur le site des Eurocks, direction le camping, montage de tente, petit dîner sur "la couverture qui a tout fait" (pour cela, demander des précisions à Gil !), petite teuf avec nos voisin de camping. Rien de folichon me direz-vous. Certes, mais le contact d'avant festival influence toujours l'état d'esprit du festivalier avant les dits concerts. Le lendemain, c'est le reste de la team W-Fenec qui déboule, à savoir le valeureux Pooly, venu de Londres spécialement pour le week-end. Pour la première fois, les trois mâles fenec sont réunis. On en oublierait presque le débarquement de la team E-Zic. C'est exagéré, je vous l'avoue : Xav webmaster quand il a le temps, Alice accompagnant ce dernier, Maud et Marion, MM's possee, toujours à donf. Saluons tout de même notre ami Ring, venu avec ses amis. Quand on perd son shit sur le site, mieux vaut être beaucoup pour le rechercher. Et le camarade JB de feu Funcore, discret mais efficace quand il s'agit de squatter la tente d'Oli ! Les présentations sont faites, on peut donc commencer à vous parler du festival en lui même. Trois jours de concerts en tout genre, tout y passera, du dub au hardcore, de la chanson à la techno. Perso, j'aime tout, donc c'est cool, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Une multitude de concerts pendant le week-end, et nous, cette année, comme vous avez pu le constater sur le site, on est organisé. PC, appareil photo, bonne humeur, tout est réuni pour faire de ce festival une occasion de vous faire profiter de l'événement quasi en direct.

eurock 02 : bulle Il fait beau en ce premier jour. C'est pas vraiment la tradition, le beau temps, à Belfort, en cette période rock'n'rollesque. Qu'importe, on va pas se plaindre. Premier concert, y a pas à tortiller, on nous propose du reggae et du punk-rock à tendance pop teinté d'émo. Faut bien se reveiller, alors direction La Loggia, petite tente tout à fait sympahique où les Flying Donuts sont la découverte Lorraine de ces Eurocks 2002. Me concernant, les Donuts, je les adore. Energique, tout dans la puissance sans trop en faire, le groupe vainqueur du tremplin Lorraine bouscule tout sur son passage. Bénéficiant d'un excellent son, les Donuts vont créditer au public encore frais la quasi totalité de leur Last straight line avec des inédits. La classe. Ni plus ni moins. Deux invités pour un final explosif : les hardcoreux de Gravity Slaves (Julien en l'occurrence) et le hurleur de Ass Com. Ça fait du bien par où ça passe, le public semble satisfait d'un des groupes surprises de ce festival.
Le temps de s'en remettre et voilà que les Pleymo envahissent la grande scène. Premier groupe du festival à arpenter la grande scène, Pleymo a bénéficié d'une incroyable affluence ! Prés de 15.000 kids et moins kids étaient là pour les voir affronter leur premier énorme challenge. Et si le public a eu l'air de bien s'éclater sous le soleil et les riffs des Pleymo, le groupe est loin d'avoir donné son meilleur concert. Les Parisiens ont besoin du contact du public pour donner tout ce qu'ils ont, là, à une dizaine de mètres de leurs fans, le contact ne s'est jamais vraiment établi, même le traditionnel Braveheart a foiré, l'auditoire n'étant pas rodé à l'exercice et pas assez bien tenu. Musicalement, il leur aura fallu quelques titres pour rentrer dans le concert et les facéties face caméra n'ont pas suffit à oter toute la pression qui pesait sur le groupe qui n'avait qu'une petite heure pour convaincre. Le Docteur Tank doit travailler au corps pour être vraiment fort, pour moi, les offrir en pature sur la grande scène est une erreur stratégique, si le set avait été donné sous le chapiteau, il en aurait été certainement tout autrement...
Ca continue, encore et encore, c'est que le début, d'accord d'accord. On laisse les joueurs de Bique, vainqueur du tremplin Bourgogne et leurs chansons à texte pour rejoindre les vainqueurs du tremplin Alsace. Bulle. le tremplin jeunes groupes émerveille avec l'extraordinaire Bulle, qui développe une musique envoûtante. Entre rythme électronique et salves de samples psychédélique, c'est surtout la voix particulière de sa chanteuse que l'on remarquera. Mélangeant envolée lyrique parfaitement maîtrisée, et rage électrostatique, la voix d'Aurèlie envoûte la loggia et le public nombreux venu les écouter. La dernière chanson de leur set, aperçu de la nouvelle direction musicale de Bulle, laisse entrevoir bien des merveilles...
Quasiment au même moment, Gui préfèrera les rockeurs de The International Noise Conspiracy, venus de Suède. Autant le dire tout de suite, TINC a impréssioné. Tous vétus d'une même costume, les 5 zicos ont dévelopés devant un public de partageurs et de curieux leur rock garage minimaliste et superbement efficace. Elevés au biberon par les Clash, TINC ont mis tout le monde d'accord. Une révélation pour moi même, de la finesse mélangée à la noise, un bon programme. Un petit tour par le stand presse et le temps de pianoter quelques infos pour nos chers lecteurs que notre croisade reprend de plus belle. Gui gravit la butte qui mène à la grande scène pour assister à un concert evenement. Sinclair. Et oui, ce gras-là est un prodige. Véritable multi-instrumentiste, bosseur né, ce gars-là est tout simplement un artiste, un vrai. Simple dans la vie, attentif, il maitrise parfaitement la définition propre du mot funk. Son irréprochable, compos monstrueuses et toutes réorchéstrés, c'est un véritable bonheur de partager une heure et demie avec ce musicien déjà auteur de 5 albums. Un exemple.
Pendant ce temps-là, il semblerait que Pooly ait changé de bord. Non non, il aime toujours les femmes, mais disons que musicalement parlant, le Pooly 2002 est en quête de nouveaux horizons. Direction le concert de Saian Supra Crew, le plus rock des groupes de rap. Chapeau bas à la programmation de cette édition qui a su allie avec efficacite et compromis de nombreux styles, sans tomber dans des extrêmes que l'on a pu voir dans certaines des editions précédentes. Ainsi on a pu decouvrir un Saian Supa Crew magique sous le chapiteau, cinq chanteurs et aucun instruments, mais des chanteurs hors pairs, comme ils ont pu le demontrer lors de leur petit concours de human beat box. Saian Supa Crew, c'est surtout une recette inmanquable pour chauffer une salle, ou un public de festival, qui ne fait qu'en redemander. Leur capacite a communiquer avec leur public, qui va au-dela de la simple musique est surprenante, certains groupes devraient d'ailleurs en prendre de la graine. Tout est dit, n'est-ce pas ? La journée du vendredi est riche e événement.
Noir Désir en est un. N'en déplaise aux reporters du web privés de photos du groupe, il semblerait que la musique des Bordelais constitue tout de même un réel moment de bonheur pour ceux qui assistent à leur show. Oli est de ceux là : Noir Désir a beau faire de belles déclarations à la télévision, ils font tout pour se faire détester des petits média et c'est avec La Rage que j'attendais leur concert. Et malgré toute mon antipathie, le groupe m'a séduit. Sur scène, il n'y a pas à blablater, Noir Désir est un des plus grands groupes qu'il m'ait été donné de voir. Leur prestation des Eurocks 97 est bien vite oubliée et les vieux titres, qui servent de base au récital de ce soir, comme les nouveaux, très attendus du public venteux, sont totalement retravaillés, à peine reconnaissable, ils vivent une autre existence. "One trip one noise", "A l'arrière des taxis", "Les écorchés vifs", tous donnent des frissons puis viennent "Des visages des figures" et "Le grand incendie", changement de décor et de lumières, nouvel opus, nouvelles sensations. Tous les musiciens sont en grande forme, Bertrand parle peu mais chante comme jamais. "A l'envers à l'endroit", "Des armes", "Bouquet de nerfs" sont intimistes, la guitare déchire l'atmosphère, le son est grandiose, la foule a du mal à du mal à en croire ses oreilles, c'est un grand moment que nous vivons. Ce concert fantastique devient un concert d'anthologie après l'ultime rappel, "Tostaky" et "A ton étoile" sont ahurissants, indescriptibles, jouissifs. Noir Désir était Aqui para nosostros porque Todo es aqui.
eurocks 02 : Burning Heads eurocks 02 : Burning Heads Dur dur donc de ce remettre d'un concert comme celui ci. Mais Oli est un homme, un vrai, et il faut partie de ceux qui arrive à supporter un concert d'Archive ! A peine remis d'un concert dont on ne peut pas se remettre (c'est quoi cette phrase à la con ?), Archive a déjà commencé à jouer et le set n'a pas débuté par "Again" qui déboule en même temps que moi qui dévale la pente de la Grande Scène pour arriver sous le chapiteau. 2002 est l'année Archive et le groupe est aussi à son aise ici que dans les salles, l'atmosphère installée par le groupe intrigue le chapiteau qui sans s'en rendre compte succombe à la magie dissonante des anglo-saxons, Craig disparaît, réapparaît, vit son chant, aggresse ses cordes pendant que Danny et Darius se courbent sur leurs machines, lançant les samples, disposant les nappes et s'éclatant comme des gamins sur leur propre musique. Les zicos qui les accompagnent sont eux aussi imprégnés des compositions qui hypnotisent acteurs et spectateurs. Le set se termine apocalyptiquement avec moultes dégâts sur scène dont la tête d'ampli de Craig qui termine explosée comme nos esprits.
Une autre attraction de la journée est bien le concert de nos amis de Soulfly. Après des galères de routes pour venir aux Eurockéennes, le groupe préféré de Sam des 2nd R8 en a mis plein la vue à certains, comme Pooly. Le concert métal de ce soir, annonce-t-il le grand retour de Max Cavalera et de son métal brésilien ? Aux premiers abords, le set est convaincant, commencer avec des titres percutants du troisième album, 3, comme "Downstroy" ou "Seek'n'strike", met le public en haleine. La tension est a son comble lorsque Max sussure un "Roots bloody roots" dans son micro. Malheureusement la tension retombe un peu lorsque Soulfly s'appesantit sur des vieux titres de Sepultura comme un "Refuse/resist" qui se traine un peu. Finalement Soulfly ne convainc pas encore totalement. Personnellement, ce groupe me fait plus rire qu'autre chose, et le filet de lumière verte en plein le visage de Max le rend encore plus grotesque. Mais bon, chacun ses goûts. Après tout ça, il faut dire qu'on est bien tous crevé, et c'est tout de même avec déception que l'ont doit se résoudre à retourner au camping sans voir Alec Empire et son bruit obligeant l'auditeur à porter des protections aux oreilles, mais surtout les excellents High Tone et leurs compères Mei Tei Sho, qui, dans un genre dub, restent des références. Mais l'appel du duvet se faisait trop pressant. Le temps d'une nuit assez courte avec mes collègues féminines d'E-Zic, il faut bien se rendre à l'évidence : on y retourne.

Samedi matin : réveil difficile, petit déj' à base de jus d'orange et de pétards, et on y retourne. Nos jolis pass presse nous permettent d'accéder à une navette qui nous amène directement du camping au stand presse, sous les yeux ébahis de centaines de festivaliers attendant hypothétiquement un bus pour se rendre sur le site du festival. Le temps de dire bonjour à nos confrères du stand presse que Pooly et moi nous rendons sur la scène de la Plage pour assister au concert de Planeausters, sélection Allemagne des tremplins Eurockéennes. Pour débuter une journée, rien de tel que de la pop habilement jumelée au rock. Ça passe tout seul, et Planeausters semble avoir un certain talent pour hypnotiser le public timide mais attentif aux accents de la pop anglaise des 4 de Berlin.
Oli préfèrera pendant ce temps Rival Schools, groupe dit de post-hardcore. Il nous livre ses impressions : pour pallier à la défection de A, Rival Schools a pu jouer un peu plus longtemps sous le chapiteau, après une conférence de presse très décontractée, on retrouve le groupe sur scène avec la même aisance. Le frontman joue parfaitement son rôle, pierre angulaire du groupe (avec le batteur), il tient presqu'à lui seul le public en haleine. Il fait chaud et leur power pop core fait du bien, même si tous les titres se ressemblent un peu... Car oui, les A ne sont pas venu, tant pis (?). Alors pour patienter, j'écume quelques bières avec le camarade Sam de 2nd R8 et taille le bout de gras avec les camarades croisés au bar VIP, tel Dawa de Sidilarsen, la team At(h)ome, Backstab, Ben des Flying Donuts.Les conférences de presse s'enchaînent, on croise Lofofora nouvelle version avec présentation du nouveau guitariste emprunté à Noxious Enjoyment et nouveau batteur venu de chez Artsonic, les mauvais payeurs. Ambiance décontracté, Sriracha Possee au taquet, les Watcha déboulent, les deux groupes sont ensemble sous la tente des conférences. Watcha ne crache pas le morceau quand à la future signature du groupe, là encore, c'est décontracté. Ambiance plus studieuse sous la tente Yelen où les débats s'enchaînent.
eurock 02 : tarmac eurock 02 : tarmac Il pleut, Aston Villa est on stage, probablement le seul groupe qui jouera son concert sous la flotte. Dommage car Aston Villa est un excellent groupe, et ce non pas depuis ses trophées aux victoires de la musique mais bien depuis trois albums. Leur pop rock fait de plus en plus recette, et il est mérité qu'un tel groupe rencontre du succès. Pour moi, le concert se passera devant la télé du stand presse, peut-être trop acclimaté à cette tente VIP et n'ayant aucune envie de me mouiller. pas très rock'n'roll tout ça.
C'est pas bien grave, il est temps de retrouver les excellents Tarmac. Oli y était : Louise Attaque est en vacances, pas ses membres principaux qui jouent avec Tarmac comme avec Louise, mêmes sonorités, mêmes thèmes, mêmes ambiances, les fans de Louise n'y sont pas perdants, les amateurs de nouvautés un peu, tant ce projet parallèle est similaire au premier. Enfin, c'est toujours très agréable à écouter... Personnellement, je suis assez étonné de retrouvé deux Louise Attaque dans une formation un peu plus électrifiée, mais comme Louise, Tarmac, ce n'est que du rock'n'roll. Le problème, c'est que la voix de Gaétan est tellement assimilée aux Louise qu'on semble entendre une redite dans Tarmac, ce qui n'est évidemment pas le cas. A noter la présence sur scène de deux Wampas et de l'ancien batteur d'Ethnician.
Alors que Ska-P met le feu grande scène mais que le set est un peu lassant au bout de 20 minutes (leur ska est parfois un peu répétitif !), il est temps de se rendre sur la plage pour un concert explosif, Watcha.
J'ai pris une grosse claque, comme à mon habitude. Rigueur, précision, puissance et éclectique, voilà à quoi ressemble un set de Watcha. eurock 02 : watcha eurock 02 : watcha De nouvelles chansons dont une très brutale et une autre ultra mélodique ainsi que les standards des deux premiers albums constitueront la set list de Watcha men. Respect. Voilà ce qu'en dit Oli : La plage est vraiment une scène sympa quand il fait beau, et pour le concert de feu de Watcha, il a fait beau ! Plein d'énergie après avoir bossé sur leur troisième album Mutant, les Watcha ont fait fusionner le pit et déclencher des slams de partout, la plage était trop petite pour eux qui l'ont dévoré. Sur la set-list étaient placés les hits "Concrete lies", "Sam", "Cupide", "Egalamonego" mais aussi des titres moins souvent joués en live et surtout 3 extraits de ce fameux nouvel album. Deux titres très Watcha iens, pas de problèmes, ils ont le don pour ça ! Mais aussi la reprise de "And the beat goes on", hymne disco Watcha isé et que Bob semble adorer chanter. La fête est totale, contrairement à leurs potes de Pleymo, présents sur le côté de la scène, les Watcha ont parfaitement réussi leur passage aux Eurocks et eux aussi méritaient le chapiteau... Je pense qu'on les y verra très rapidement ainsi que partout en France, toujours avec plaisir et envie.
Je laisse Oli à la moitié du concert pour rejoindre une autre ambiance. Pop rock une nouvelle fois pour moi, avec cette fois-ci Gomez. Je ne connaissais que de nom, et je ne regrette pas d'avoir traversé une partie du site pour vivre le show des Britanniques. Résolument rock, ce groupe aux ambiances et aux mélodies a obtenu un véritable succès sous la tente des Eurocks. Un succès amplement mérité quand à la qualité des compos et la diversité des influences retranscrites dans les titres du quintet.
A la fin de leur set, le grand moment tant attendu est enfin là ! Lofofora entre en scène, sur la grande qui plus est. Le retour du groupe français de fusion métal sur la route, en prémice des concerts pour fêter les 10 ans de Sriracha dans toute la France. Comme à son habitude, les Lofo ont mis la claque à tout le monde. Gros son, lumières ultra généreuses, parfaite maîtrise de l'espace scènique, un bonheur partagé par le public. Pooly n'en est pas en reste : 22h30, la tension a son maximum, les premiers rangs serres comme des sardines, Lofofora débarque sur la grande scène pour la plus grande joie de ces fans. Un set destructeur ou l'on aura put faire connaissance avec le nouveau guitariste et le nouveau batteur qui officie au sein du groupe. Enchaînant des titres de Dur comme fer, avec des classiques comme "l'Oeuf", Lofofora en profite également pour étrainer des titres du prochain album. La famille Lofofora étant grande et accueillante, Reuno en profite pour ramener sur scene, Bob de Watcha et le merveilleux Fred d'Aston Villa pour un duo sur "Madame rêve" de Bashung.
Air, notre french electro pop, s'agite sous le chapiteau alors que sonne les douze coups de minuit. Contrairement aux disques, le concert à la pulse. Y a pas à dire, la musique live ça change tout.
On ne change pas un style qui gagne, l'électronique est de rigueur ce samedi soir à Belfort avec certainement le duo le plus le plus créatif et le plus déjanté des 90's, le groupe qui a révolutionné la musique electro. Les Chemical Brothers se sont vus offrir la grande scène, et c'est bien justifié. Deux bonhommes derrière des machines sur la scène A, voilà qui est original. Mais quelle tuerie les enfants. Un grand moment d rock'n'roll, oui, vous avez bien lu, de rock. Le son est fort, les lights hypnotiques, la tension monte à chaque break, c'est monstrueux tout simplement. Les festivaliers dansent encore sur les sons du duo anglais.
eurock 02 : lofofora eurock 02 : lofofora Tout ceci est bien beau, mais l'heure fatidique approche : 2h 30 sonnent quand enfin, oui enfin, sous la chapiteau, devant un public de toute façon jamais assez nombreux, les Burning Heads. J'en ai des frissons rien que de l'écrire, car le concert a été magistral. Pour reprendre une parole de Mr fil rouge de la soirée, Sam, ce fut tout simplement "un concert serti de diamants". Et il n'a pas tort le bougre. 45 minutes reggae issues du grandiose Opposite, 45 minutes de punk rock sévèrement burné, et un mix jungle pour boucler l'affaire ! Les mots en seront jamais assez fort pour décrire la sensation du meilleur groupe français encore en activité ! le groupe prend le temps de souffler, ils sont à l'aise, et la prestation scénique des têtes brûlées est énergique et efficace. Respect.
Pendant ce temps là, je ne comprend pas pourquoi Oli s'est aventuré ailleurs, mais son récit mérite tout de même le détour... Bon, les Eurocks, c'est la fête, et quand on vous file un crédit presque illimité pour la faire, vous invitez vos amis et les amis de vos amis et même leurs amis... Et si sans alcool la fête est plus folle, avec alcool, c'est pas mal non plus (surtout quand on rentre à pied au camping et qu'on n'aura pas de voiture à conduire !), bref, toute cette belle introduction pour dire qu'une fois un peu éméché, on peut me dire "tu viens avec nous voir Miss Kittin ?" et que je viens. Ce n'est pas tous les jours... Mais les Eurocks ce n'est qu'une fois par an et il est difficile de refuser les propositions (indécentes) des MM's. Nous voilà donc en route pour le show de Vitalic + Miss Kittin et The Hacker, en route, nous emboîte le pas des métaleux qu'on ne citera pas avant les remerciements, histoire de ne pas nuire à leur réputation, mais aussi "le suisse", un mec nourri au scotch (le ruban adhésif dont on se défait difficilement, pas le whisky !). Arrivés à la loggia, on se retrouve à danser comme des cons sur des rythmes bateau plus ou moins bien sentis, la Miss chante terriblement mal et doit se sentir bien seule sur le devant de la scène, les autres restant dans l'ombre. Musicalement, c'est navrant, mais on s'est bien marré jusque 4h du mat', c'est ça aussi les Eurocks !
Il est temps de se rentrer, alors direction le camping où je réitère une nuit chez les charmantes Maud et Marion alors que le soleil se lève.C'est pas une vie, je vous jure !

Dimanche : ça commence à devenir un peu hardcore pour tout le monde, l'alcool dans le sang n'est pas complètement évaporé chez tout le monde, les douches sont une nouvelle fois zappées, et comble du comble, on se tape l'aller à pied. Maud nous a quitté, on fera sans elle, mais tu nous manques, merde !!! Les concerts commencent plus tôt aujourd'hui, et c'est Tournelune qui attaque. L'irréductible Pooly y était : Tournelune et sa chanson française ravissante ouvre sur la scène de la loggia, ils sont drôles, rafraîchissants et ne se prennent pas au sérieux, Tournelune a plus d'un tour dans son sac, et des groupes avec une telle candeur trop rare malheureusement.
A l'heure du thé, un super groupe enquille un concert sur la grande scène : Un Air deux Familles, la réunion des Hurlements D'Léo et des Ogres de Barback, offre à un public attentif des compos inédites ainsi que d'excellentes reprises, avec notamment un "Salut à toi" des Bérus magistral. Ça fait du bien en pleine après midi.
17h00, Whysome joue, Pooly écoute. Accéleration du rythme, suivre tous les groupes intéressants devient vite ingérable dans cette journée furieuse, Whysome et son rock suisse, entre power-pop et bombe pop, le tout parsemé d'un violon anti-radiophonique, qui se voit ravi de jouer sur la plage.
Pooly est en forme, la preuve, sitôt le concert terminé, il enchaine avec Wormachine, excellent groupe de Franche-Comté : Wormachine et son métal-électronique et peu plat par moment mais au combien intéressant, légèrement avant-gardiste, et colore, mais qui manque d'entrain sur certains passages, peut-être que la chaleur y est pour quelque chose. Deux groupes à suveiller de près, foi de fenecs.
Qui arrêtera Pooly ? Pas le rock 'n' roll en tout cas, et voilà son sentiment sur le live de Notwist. The Notwist et son electro-pop, ou pop-indus sous le chapiteau, fait des merveille, le style est la, le groove hypnotique, et les percussions acidulées, ils ont déjà un gros actif derrière eux, et cela s'en ressent sur scène, ou ils ont merveilleusement leur place, entre claviers, machines, et planches à percus.
Travis martèle sa pop grande scène pendant que le repos s'impose sous la tente presse. Tout juste pour récuperer des forces pour le concert génial des Muse : le groupe se concentre de plus en plus sur sa musique, le style devient personnel, et l'aspect scènique n'rst pas mis de coté : un concert de grande classe ! Les standards sont au rendez-vous, croisant de nouvelles compos toutes aussi efficaces. Pooly est bien d'accord ! Un Muse parfait, sans fausses notes, avec des nouvelles compos un peu insipides, mais des morceaux du deuxième album exécutés a la perfection avec un piano diabolique et grandiose. Un concert parfait, quoi !
eurock 02 : rammstein eurock 02 : rammstein Puis vint le moment de la déflagration... Rammstein clôt le festival sur la grande scène. Contrairement à 1998, les teutons jouent de nuit, et les effets pyros sont de sortie. Sans eux, j'ai l'impression que le concert aurait souffert d'une sorte de lassitude. Rammstein reste pour ma part un groupe à écouter chez soi, le son à donf bien sur. Oli a un tout autre avis. Quatre ans après avoir époustouflé son monde, les berlinois sont de retour au Malsaucy, mais Mutter est passé par là et le groupe qui jouait en fin d'après-midi (et en plein jour donc) est devenu un poids lourd international. Le show Rammsein a donc les honneurs de la clôture ce qui arrangeait les organisateurs qui ont économisé un feu d'artifice (n'est-ce pas Sam ?) ! Cette année, plus que par le show auquel on est désormais habitué, c'est par la puissance et la qualité du son que les allemands ont frappé les esprits. Des compos de plus en plus géniales, des moyens démesurés, une choriste pour "Engel", des murs de flamme devant et derrière la scène, des "combats" de "masques cracheurs de flammes", un clavier dingo, un bassiste monstrueux, un batteur mi-homme mi-machine, deux guitaristes ébouriffants et un leader charismatique, ... voilà ce qu'est Rammsein. La démonstration souffre quand même d'une mise en scène un peu lourde à mettre en place et qui serait bon de renouveler un peu... Mais quand, même, qu'est-ce que c'est bon de se prendre en live les "Stripped", "Halleluja" (trop rares) et les incommensurables "Ramms+ein", "Du hast", "Engel" et la quasi totalité de Mutter...

Quoi ? C'est déjà fini ? Quand on est dedans, ça peut sembler parfois long (surtout quand Travis joue !) mais quand c'est fini, on se dit que c'est passé vraiment trop vite... Il est temps de rentrer, et mes collègues des deux sites ne me contrediront pas, les quelques kilomètres à pied ont été laborieux. Très laborieux même (perte de Pooly, Gui de Champi clopin clopant, raccourci super foireux, gros pétage de gueule mais aussi fous rires, déchargement des photos, bonne bière, énième discussion sur le show de Rammsein...). Qu'importe, nous sommes arrivés à bout et après une nuit de sommeil bien trop courte, le retour à la maison est à l'ordre du jour. Bilan : pas beaucoup de sommeil, énormément de sourires, de concerts, de rencontres, d'éclats de rire, de bières, de sandwichs au salami, de kilomètres à pied, et de pleins d'autres choses !