Les Eurocks ont 30 ans ! et nous 20 piges ! Entre le W-Fenec et le festival de Belfort, c'est une histoire de passion. De l'amour (beaucoup), du désintérêt (parfois) et de très bons souvenirs. Si tu recherches bien dans nos archives web, tu pourras constater qu'on a couvert le festival 18 éditions d'affilée ! Ce n'est pas rien, alors pour se rappeler de bons souvenirs ou même (re)découvrir des groupes qui sont tombés aux oubliettes, je te propose de replonger dans nos chroniques, plus ou moins bien écrites, toujours objectives et jamais dénuées de sens (ou le contraire !). Bref, en mode "retour vers le futur", voici un condensé Eurockéennes par le W-Fenec, en espérant que ça te donnera envie de relire nos fameux et fumeux écrits.

L'histoire commence en 1995. On triche un peu, car pour cette édition comme pour les trois suivantes, nous ne sommes pas accrédités, du fait que nous n'existons pas encore. Mais Oli, son bac en poche traîne déjà du côté de Belfort pour assister à une partie d'une édition bien rock avec en bons souvenirs les concerts de Paradise Lost, Senser, Body Count ou encore Blur et The Cure. Aucune trace écrite n'existe... Contrairement à l'édition 1996 où tu trouves une première review minimaliste, c'est en fait une missive en réaction à un article de Guitar Part qui paraîtra dans leur courrier des lecteurs ! Ministry reste un excellent souvenir pour le furet du Nord, tout comme Foo Fighters, Frank Black et Nick Cave. Sans oublier les magiques Skunk Anansie, Aston Villa, Loudblast ou l'un des derniers concerts de Sepultura avec Max au chant...

En 1997, même histoire, le W-Fenec n'existe toujours pas (patience !) mais le festival est au top de sa forme (ah, les 90's) avec une affiche affolante pour les amateurs de guitares et de rythmes endiablés ! Jugez plutôt : Radiohead qui vient de sortir OK computer, les Smashing Pumpkins, Mad Pop 'X (une des révélations), Mass Hysteria (autre révélation), Spicy Box, Supergrass, Biohazard, Chemical Brothers, et cela uniquement le vendredi !!! Le samedi se révèle également décisif avec les Gallois de Stereophonics (pour leur premier album), Melville, Nada Surf, Marcel et son Orchestre et le trio gagnant No One Is Innocent / FFF (qui sortira un live de ce set impressionnant) / Noir Désir (diffusé en direct à la télévision) qui enchaîne des concerts de qualité ! Maceo Parker clôturera de fort belle manière un samedi inoubliable ! La journée du dimanche sera également de qualité avec en mémoire non pas les têtes d'affiche mais de belles prestations de Sloy, 16 Horsepower, Rollins Band et (déjà) Placebo.

En 1998, nous ne sommes pas encore accrédités mais on parle avec passion du festival qui demeure un rendez-vous incontournable pour les jeunes passionnés que nous sommes. Pêle-mêle, on se souviendra du superbe concert de Dolly (qui verra une belle ovation du public en milieu de show. pour saluer la qualification de la France pour les demis !), de Rammstein en plein jour, de Jean-Louis Aubert qui électrise le chapiteau, d'Iggy Pop, du "raté" Prodigy et ses problèmes de son, des super shows d'Asian Dub Foundation et Morcheeba, sans oublier K's Choice sur la petite scène et la déferlante Louise Attaque qui fait le job sur la grande scène.

1999 : un des premiers tournants de notre relation avec le festival. Alors qu'Internet se démocratise, ton zine préféré est accrédité pour cette édition qui se voit rallongée d'une journée, programmation de Metallica oblige. Oli adorera, je resterai un peu sur ma faim. Mais la journée du jeudi a vu défiler Mass Hysteria qui vient de sortir Contraddiction, les énormes Monster Magnet et les talentueux Shovel. Le vendredi voit débarquer les OVNI LTNO qui marqueront plus les esprits (enfin les miens) que Marilyn Manson, même si Oli ne semble pas de cet avis. Creed, Bloodhound Gang et bien d'autres se succèdent, et la soirée se termine en apothéose avec le show ravageur des Lofo ! Le samedi, une découverte qui fera l'unanimité chez les Fenec, actuels (Oli et Pooly) et futur (moi en l'occurrence) : Masnada. Concert de folie et énergie communicative au programme. Virago fera également sensation, tout comme la fabuleuse Cree Summer et les Black Crowes qui enverront un set de haute volée pendant un orage qui n'entamera pas la générosité de Skunk Anansie. Avant la folie P18, Lenny Kravitz retournera la grande scène. Le dimanche verra la consécration de la sensation Matmatah, le concert bien chaud de Popa Chubby (qui chantera à un moment sans micro) et les Stereophonics clôtureront cette édition devant un parterre de festivaliers au bout de leur vie.

2000 : l'année du ciré jaune. Je rencontre au détour d'un concert apocalyptique de Slayer Pooly reconnaissable entre mille avec sa tenue de pluie. Le lendemain, ce sont les parents d'Oli (lui, a préféré aller à Dour) que je croiserai au détour d'un concours organisé pour participer à des conférences de presse. Le monde est petit. C'est aussi ma première collaboration (non officielle) pour le site et le début d'une belle aventure humaine et musicale. À part ça, la météo est capricieuse, Slayer est donc menaçant, Muse en est à ses balbutiements, Fu Manchu est rayonnant et Nine Inch Nails est... NIN, tout simplement. Et ce n'est déjà pas mal. Le samedi, la météo se veut plus clémente et Tryo ouvre la journée avec brio. M assurera un set magistral, Dionysos fera rêver son auditoire avec un concert époustouflant et un Mathias sur un siège... coccinelle. On découvrira avec bonheur Uncommonmenfromars le dimanche, on détestera également Saez et on se régalera devant La Ruda Salska. Sans oublier le concert événement de A Perfect Circle, magique à souhait. Le charme de St Germain et la boule d'énergie Moby (portant un teesh des Eurocks sur scène) clôturera de belle manière cette première édition des années 2000.

2001 : une équipe de choc investit la presqu'ile du Malsaucy avec Pooly et nos amis Xav et Alex de E-Zic.com. On a bien ri, et surtout on a écouté du bon son dès le premier jour avec Incubus, Matmatah, Yann Tiersen, La Ruda Salska et... c'est tout, car un violent orage s'abat sur le site qui est évacué en début de soirée. Pas de Deftones donc, et un retour au camping chaotique après avoir modestement sauvé quelques PC en salle de presse. On dort à 4 dans la seule tente qui aura survécu. Ça resserre les liens. Le samedi verra la reprogrammation des Têtes Raides (dont le set a été interrompu la veille) en remplacement de Run DMC. Burning Spear remettra les idées en place sur la grande scène, et les Young Gods sublimeront le festival. Tricky intrigue, Mass Hysteria détonne, Ben Harper illumine le festival et Nashville Pussy remet les pendules à l'heure dans la nuit. Le dimanche, malgré l'annulation de Motörhead (pour une raison bidon que Kem le programmateur n'a toujours pas digérée), on ne se laisse pas aller et on profite des concerts de Amadou et Mariam (belle surprise), de Marcel et son Orchestre et de K2R Riddim. Sergent Garcia assure, Fantomas détonne et Iggy Pop maitrise !!!

2002 : DREAM TEAM. Pooly, Oli, Gui : on est tous là. Le carré magique alors que nous ne sommes que trois. C'est pas beau ça ? Et on va vivre un très beau week-end avec nos compagnons de E-Zic. Ça démarre fort le vendredi avec Flying Donuts et leur set magique. Pleymo fera moins sensation que Bulle, et The International Noise Conspiracy impressionnera. Tout comme Sinclair et Noir Désir qui donneront de chouettes concerts. Archive sublimera Oli et Soulfly emmerdera toute l'équipe. Heureusement que High Tone terminera en beauté cette première journée. Le samedi sera encore riche en événements avec Rival Schools, Watcha, les énormes Lofofora, Tarmac, le show XXL de Chemichal Brothers et je passerai tout le concert des Burning Heads frontstage entre reggae et punk rock à 2h30 du mat'. Les nuits sont courtes mais le dimanche on appréciera Wormachine, Un Air Deux Familles, Muse, et la grosse sensation Rammstein. On termine le festival sur les rotules, mais on a encore passé du bon temps.

2003 : la team se réduit comme peau de chagrin, et Oli assurera le boulot tout seul. Notre camarade passera du bon temps avec Sleepers, Stone Sour, Radiohead (précédé par une intervention d'intermittents du spectacle), Second Rate (qui annoncera son split lors de la conférence de presse), Noise Surgery, Dionysos, Aqme, Kerplunk, Nada Surf, Tomahawk, Watcha, Massive Attack. Et c'est déjà pas mal.

2004 : on reconstitue la dream team, les copains de E-Zic sont toujours de la partie et on attaque une nouvelle édition d'anthologie. Dès le vendredi, on passera du bon temps avec les locaux de Membrane, No One Is Innocent et An Pierlé ravissent certains d'entre nous, je sympathise avec Dan Kerosène dans le frontstage pendant les excellents Jr Ewing, M fait encore sensation, Placebo, à défaut de nous faire rêver, fait plaisir, et la bonne humeur générale de l'équipe nous fait pousser des ailes, quitte à réquisitionner un bus de ville pour rentrer au camping ! Le samedi démarre tambour battant avec Elista, AS Dragon et Tim Patience Watch. Herman Düne et Buck 65, dans des styles différents, retournent les Eurockéennes, et PJ Harvey et Bashung bétonnent, bien plus qu'un Pixies laissant assez perplexe. Le dimanche, X-Vision retourne la plage et Svinkels assomme la grande scène sous un soleil de plomb. Le Peuple de l'Herbe rivalise d'audace pendant que certains d'entre nous assistent à un concert dans une voiture du côté du VIP (expérience inoubliable, je vois encore le type chanter au volant et nous regarder dans le rétro intérieur), et la soirée se verra métallique avec la sensation Slipknot, la folie Dilliger Escape Plan et la virtuosité de Korn. Clap de fin, à l'année prochaine !

2005 verra la plus grosse délégation de Fenec à Belfort, avec en plus du trio magique, Rémiii et Anne. Kaisers Orchestra et Bloc Party font le boulot, Queens Of The Stone Age se révèlera magique, tout comme Emilie Simon qui offre un set inédit avec l'orchestre symphonique de Belfort. NIN déchainera les foules, Interpol jouera un set soporifique, et Eagles of Death Metal fera remuer nos popotins jusque tard dans la nuit (mais pas aussi tardivement que La Phaze hypnotisant le chapiteau). The Chemical Brothers ne sera pas en reste en nous offrant un super show. Le samedi débutera en douceur avec Cake démuni d'une partie de son matos. The National fera son petit effet, et ce n'est rien à côté du set époustouflant de Mastodon. Eths maintiendra la (babylon) pression, Ghinzu tentera de la faire monter (la pression), et Nosfell vs Ezekiel nous fera plus d'effet que Cali ! Garbage mettra tout le monde d'accord, à tel point qu'on se lance dans une fête sur le camping jusqu'à l'aube. Évidemment, la fatigue s'accumule mais cela n'empêchera nullement la team d'aller applaudir Monsieur Z et son rock musclé, l'ovni Nosfell et les blanchisseurs de The Killers. Le Tigre nous fera rugir de plaisir, et on se remettra rapidement de la défection de Sum 41 avec Mass Hysteria en remplacement. Isis fera sensation, et Sonic Youth jouera un set en mode patrons. Kraftwerk intriguera, et Louise Attaque clôturera de fort belle manière (on boudera TTC qui s'est mal comporté en conférence de presse). Encore une belle édition !

2006 : on prend les mêmes qu'en 2005 et on recommence, avec une belle partie de la team présente à Belfort. Comme on n'est pas là pour enfiler des perles, on se délectera de la prestation rafraîchissante de la one-woman Anaïs seule sur la grande scène, et du plaisant Seun Kuti. En tout cas, ils nous auront plus marqués que les poussifs Deftones battus à plate couture par les fantastiques et talentueux Arctic Monkeys. Dionysos donne tout, même quand la sono est HS et que le groupe ne s'en rend pas compte, et Gojira fait l'effet d'un ouragan dévastateur, tout juste avant que The Strokes offre également un très beau moment de ce festival. The Gossip nous fera plus d'effet hors scène que sur scène (on en rigole encore), et Daft Punk délivrera un set d'anthologie ! Le samedi ensoleillé nous offrira pêle-mêle une belle prestation de Hushpuppies, la folie Enhancer sur la grande scène et un concert légendaire de Morrissey. Sans oublier France Brésil sur une télé en noir et blanc sans son mais dans une ambiance de folie, et Depeche Mode qu'on mettra de côté et l'exubérant et finalement rock 'n' roll Philippe Katherine accompagné des Little Rabbits. Le soleil cogne encore le dimanche, du coup on savoure Islands (c'est vrai en plus), Art Brut (qui ne fera pas l'unanimité chez nous), Archive, Mogwaï, Sigur Ros et même Muse. Excusez du peu. Même si pour ces derniers, certains préfèrent succomber au post-métal de Cult of Luna. Dément !

2007 : tel un brave, Rémiii aura la lourde tâche de couvrir seul le festival pour le compte du W-Fenec, ce qui ne l'empêchera pas de distiller les bonnes impressions ressenties pendant cette édition. Preuve en est les souvenirs glanés des prestations de Hollow Corp., Kaolin et Hellbats. Juliet & The Licks tapera dans l'œil de Rémiii, le Wu-Tang-Clan mérite le coup d'œil avant la Converge-nce des pupilles. Les Rita Mitsouko (quelques mois avant la disparition de Fred Chichin), la création Griots & Gods, et le diabolique Marilyn Manson animeront la soirée avec plus ou moins de brio tandis que Justice et Punish Yourself clôtureront la journée (avec une préférence pour les Toulousains). Le lendemain, je débarquerai sur Malsaucy pour prêter main forte à Rémiii (non, en fait, c'est pour voir Queens Of The Stone Age !!!) pour une journée relativement light en sensation. JoeyStarr se verra (et surtout s'entendra) pénible, Cold War Kids assez chiant et Editors pas vraiment passionnant. Heureusement, Phoenix se révèlera plaisant, tout comme la noise de Deerhoof. Les Queens donneront un concert efficace, et Tokyo Ska Paradise Orchestra fera même danser Rémiii. La journée du dimanche sera plus au goût de notre représentant du zine aux longues oreilles avec, dans l'ordre chronologique d'apparition, le rock de Stuck In The Sound, le post rock de Stellardrive, le hardcore de Hatebreed, le post-métal de Pelican, l'électro-rock de 65DaysOfStatic et le hardcore de Sick Of It All !! Laurent Garnier et Tryo auront quelques faveurs de Rémiii, tout comme Air et Arcade Fire qui clôturera le festival.

En 2008, personne n'est motivé pour couvrir le fest' au sein de l'équipe au vu de la programmation. Mais comme le duo de Generic nous fait l'honneur de nous inviter avec mon épouse, on n'allait pas se priver d'aller passer une journée à Belfort aux frais de la princesse, journée qui se révélera sympathique, avec, en ouverture sur la scène de la Plage, le duo bisontin de Generic donc, devant un parterre de connaisseurs. Daniel Darc chante un peu faux sous le chapiteau, et on ne tiendra que 7 minutes devant Vampire Weekend. Heureusement, Sharon Jones & The Drap Kings nous en mettront plein la vue, et Cavalera Conspiracy (sans Joe de Gojira), malgré un son compliqué, enflammera la grande scène. Pour le reste, bah, on ne sait pas, on était déjà parti !

2009 : les anciens boudent, alors on envoie le pigiste. Thibault en l'occurrence couvrira tout seul et comme un grand pour le W-Fenec. Notre reporter est inspiré par Ghinzu, Yeah Yeah Yeahs, Sefyu et surtout Cypress Hill. Par contre, The Kills, Ting Tings, et Prodigy ne feront pas énorme impression. Le samedi, la Loggia est la « place » privilégiée avec le carton Torche, la furie de Monotonix qui joue dans le public, et l'excellent concert de Kylesa. Passion Pit fait également un bon show, Friendly Fires assurent devant une petite assistance, et Birdy Nam Nam clôture de belle manière la journée. Le dimanche se révélera moins palpitant, et c'est cette fois la grande scène qui aura les faveurs de Thibault avec Gojira (énorme, comme d'habitude), Phoenix (efficace sans être foufou) et Slipknot (qui fera le boulot en professionnels). Entre temps, Kool Shen et Lord Kossity surprendront les rockeurs aux grands cœurs.

2010 : en configuration trio pour une journée puis en duo Rémiii/Thibault, notre équipe passera une nouvelle fois un séjour aux Eurockéennes. Two Door Cinema Club et Baroness seront préférés à BB Brunes. Suicidal Tendencies retourne le chapiteau (tout comme Infectious Grooves un peu plus tard dans la journée), The Dead Weather et Jay-Z surprennent dans le bon sens du terme, au contraire de Black Keys et Kasabian. Foals est apprécié, tout comme Converge malgré un chant compliqué. Le samedi, Airbourne fait le show (comme d'hab'), Serena Maneesh délivre de bonnes sensations, The Specials assurent et The Hives font un très bon concert. Par contre, c'est pas la même pour Ghinzu et Vitalic. Le dimanche verra la discorde entre les membres de notre équipe, Thibault trouvant que cette journée a révélé de belles surprises (The Drums, Gallows, Health.). Mais MOPA, Woven Hand & Muzsikas et Julian Casablancas n'ont pas laissé un excellent souvenir à l'équipe. LCD Soundsystem ont logiquement tout retourné et Massive Attack ont assuré.

2011 : encore une journée unique couverte pour nos lecteurs, avec le retour aux affaires me concernant, avec la bénédiction et l'approbation de Ted et Rémiii, les régionaux de l'étape en mode spectateurs. On va pas se mentir, le déplacement se justifiait pour les trois shows de Kyuss Lives !, Motorheäd et Queens Of The Stone Age. Les trois groupes tiendront la dragée haute, avec une mention spéciale. pour les trois !!! Avant, pendant et après ça, Mars Red Sky a sublimé la Plage, King Automatic surprendra son monde, tout comme le stoner décapant de Drums are for Parades. House Of Pain (hip hop) et Boys Noize (électro) raviront également les troupes, pour une journée franchement réussie placée sous le signe du rock (et ça, ça fait du bien !)

2012 : C'est encore Thibault qui s'y colle tout seul, et le pauvre aura du courage, car la météo n'est pas vraiment clémente. Par contre, François & The Atlas Mountains fait son petit effet, et Mastodon, à défaut de déplacer les foules, convaincra les présents. The Os Sees et la bande de Pedro Winter s'activent sur scène, mais les conditions météorologiques laissent présager une annulation de la soirée. Les concerts sur la scène de la Plage sont déprogrammés, et The Cure entrera en scène avec beaucoup de retard pour offrir un show précis et complet. Justice achève la soirée avec un set mi-figue mi-raisin. Le dimanche est pluvieux mais pas orageux, le site est quasi impraticable mais ça n'empêchera pas de bons concerts de Lana Del Rey (ah ? ok) et Refused (ahhh !!!!!! ok !!!!!). Charlie Winston fait le boulot, Orelsan ne fait pas rêver et Jack White sauvera la journée avec un super set.

2013 : review QCM par l'ami Thibault qui couvrira une nouvelle fois comme un grand. À en (re)lire ses écrits, notre homme a trouvé de l'intérêt dans Asaf Avidan, M, Alt-J, Wax Tailor, Jamiroquai et La Femme. Pas mal pour un premier jour. Le vendredi aura les faveurs de Deap Vally, Airbourne, Skip The Use, The Smashing Pumpkins et Gesaffelstein. Le samedi, Dinosaur Jr, Two Door Cinema Club, Jackson and His Computeur Band, Fauve et Phoenix, dans des styles bien différents, se démarqueront du lot, et le jour du seigneur verra enrichir la boîte à souvenirs avec Graveyard, Mass Hysteria, Skunk Anansie, Neurosis, et Blur.

Et puis, et puis ? plus rien. quatre éditions sont passées sans que notre équipe de chic et de choc ne foule les vertes pelouses du Malsaucy. Pas de raison particulière (à part une prog' éparse et pas vraiment dans notre ligne éditoriale), mais d'autres festivals pour certains (Dour, Hellfest), des boulots prenants et des obligations familiales pour d'autres (et parfois les mêmes). Mais nous replonger dans nos différentes reviews pour pondre cet article nous a rappelé de très bons souvenirs. Des souvenirs de festival très bien organisé des souvenirs de franches déconnades, des souvenirs de concerts magiques, excellents ou même très bons. Et jamais nous n'oublierons que le festival nous a fait confiance à l'heure où les médias du web n'en étaient qu'à leurs balbutiements, et que c'est aux Eurockéennes que nous avons tissé des liens d'amitié pour la vie entre nous, et renforcé notre cohésion d'équipe.

Et en 2018 alors ? Et bien notre sang n'a fait qu'un tour quand les premiers noms sont tombés. Alice In Chains, At The Drive-In, Queens of the Stone Age, Nine Inch Nails, Liam Gallagher, Prophets of Rage. Du rock bordel ! Alors oui, la programmation du festival est aujourd'hui (et depuis quelques années) éclectique, et ça n'empêchera pas le fan de rock au sens large de se taper Bigflo & Oli. Et alors ? Nous aussi, dans notre équipe, on doit se farcir Oli, et toute l'année en plus, et ça se passe bien ! Blague à part, la programmation du week-end est équilibrée, et les amateurs de sensations fortes trouveront leur bonheur le vendredi (NIN, Prophets of Rage, FFF, Nothing but Thieves, Our Girl), le samedi (QOTSA, At The Drive In, Touts, Truckks, Viagra Boys) et le dimanche (putain, Alice in Chains !!!, Liam Gallagher, Dead Cross, Seasick Steeve). Avec peut être de belles surprises en perspective ! Alors tous à Belfort, on aura le plaisir de s'y croiser !