Emoglam : Homeboys Emoglam : Homeboys Revue rapide des troupes : Sexypop from Angers, venu avec un album excitant sorti il y a peu chez Edith Sample sous le bras. Flying Donuts, les locaux de la soirée, sous les projecteurs après la sortie du très intéressant split avec les Second Rate, ces derniers étant évidemment à l'affiche de ce premier round de l'émo glam connection. Dead Pop Club, parisiens et nouveaux amis de Stéphane Bern et de Jean-Claude Brialy, rockers sans complexe venu présenter leur excellent album Autopilot off. Les Homeboys, en concert exceptionnel car en préparation de leur deuxième effort, sont aussi de la partie. Pour finir, les rockeuses de X-Syndicate, qu'on n'a pas besoin de présenter, et les exhibitionnistes de Uncommonmenfrommars tout droit revenu des States où ils y ont enregistré 7 titres pour un EP acoustique. Que du beau monde, mais pourquoi faire ? Et bien pour promotionner un disque qui sortira dans très peu de temps chez Crash Disques, Emo Glam Connection Vol. 2. Et oui, la suite du premier chroniqué dans ces pages, avec une track listing beaucoup plus cohérent, 7 groupes potes à la vie à la mort, 7 groupes qui se connaissent très bien, 7 groupes qui partagent la même passion pour le rock 'n' roll, le punk, la pop, les guitares électriques, les bières et les badges. Mais mince, 7, ça fait beaucoup, et réunir tous ces groupes sur une même affiche, c'est très dur à réaliser. Alors Christelle, manageuse des Dead Pop, a pris son courage à deux mains, et s'est lancée dans l'aventure de balancer ces plateaux un peu partout en France. Et alors que je repense à la première étape de l'Emo Glam Circus, je peux vous jurer que c'est une expérience inoubliable.

Personnellement, je connais musicalement très bien la plupart des groupes qui composent cette affiche, mais pour certains d'entre eux, ça sera une des premières fois que je les vois live. Bonne expérience donc... Il n'est pas loin de 20h45 quand le trio de Sexypop ouvre la soirée. Pas évident me direz-vous, mais le public a déjà répondu présent (j'apprendrais qu'il y aura pas loin de 400 voir 450 personnes dans la salle !). Sexypop a 30 minutes, comme tout le monde pour convaincre, ou tout du moins pour présenter aux Spinaliens son excellent album Access to second floor. Alors la bande de Pier va envoyer le boulet comme il faut, et va jouer une grande partie de son disque, devant des spectateurs enthousiasmés. Ça commence bien. Le groupe est bon sur les planches, la restitution des titres de l'album est idéale, et quand la demi-heure touche à sa fin, je regrette déjà les Angevins. En espérant les recroiser le plus vite possible. Mais avant de partir, Sexypop balancera dans nos écoutilles plus qu'attentives un inédit qui sera disponible sur la compil'. D'ailleurs, tous les groupes de ce soir exécuteront le titre qu'ils ont enregistré spécialement pour le disque qui s'annonce des plus talentueux.

Le temps de changer de matos en un temps record que mes petits chouchous débutent leur set. Ouahhhhh, les Flying Donuts démarrent tambour battant par une intro des plus explosives. La set list est énergique, passant en revue des morceaux de leur premier LP Last straight line et les nouveaux titres issus de leur split avec les métalleux Bisontins This machine kills emo kids. Ça barde à Epinal, les morceaux sont joués à sang à l'heure, et la demi heure appartie au trio des frangins et de Manu passe trop vite. Un vrai régal. 3ème groupe de la soirée et LE groupe que j'attends depuis trop longtemps, Second Rate. Malgré mon engouement pour la bande à Bombled, c'est seulement la troisième fois que les vois en live. Et à chaque fois, avec un bassiste différent. Cette fois-ci, ça sera avec le maboul Fred, jeune bassiste issu du fanzinat. Et encore une fois, j'ai pris une claque dans la gueule. Le groupe est énergique, hyper énergique même. Les guitares volent, et heureusement que le parc des expo n'est pas bas de plafond. La set list puise dans toutes les prod du groupe, à savoir les splits, le LP et le 6 titres, à moins que je ne me plante. En tout cas, je m'en fous car c'est tellement bon. Une petite déception pourtant : ils n'ont pas joué le cultissime "Ozzy's kick your ass". Mais bon, en une demie-heure, les bisontins ne pouvaient pas tout jouer. En tout cas, le concert était des plus captivants, et je pense que c'est le meilleur que j'ai vu. En même temps, ce n'était que le troisième...

A la fin de ce déluge de décibels et de cette éjaculation de bons sons, c'est au tour des Homeboys. Je ne connais que très peu le groupe parisien, et c'est donc quasiment une découverte totale pour moi. Après trois groupes que j'aime beaucoup, je reconnais que je n'ai pas vraiment pris mon pied sur ce concert. Le groupe joue bien, joue vite, avec des rythmes très punk rock mélodique à la Burning Heads, mais je n'accroche pas tant que ça. Mais ce n'est qu'un sentiment personnel, qui n'est pas partagé par le public qui semble plus apprécié que moi. Mais il est tout de même indéniable que le quatuor bénéficie d'un excellent son, peut être un des meilleurs de la soirée. Ça claque, ça fritte et c'est le principal.

emoglam : sexypop emoglam : sexypop 5ème groupe et là, je retourne en pays conquis avec les fabuleux, les classieux, les play boy de Dead Pop Club. J'adore ce groupe, aussi bien en cd qu'en concert, et c'est un véritable plaisir de les retrouver à Epinal. C'est un des rares groupes que je connaisse dont je ne pourrait jamais me lasser. Les quatre n'ont pas fait les choses à moitié, et alors que le public se rapproche de la scène, je m'aperçois que les gredins se sont fringués comme des ministres. Chemises blanches, cravates des plus magnifiques, le gang met les petits plats dans les grands. La musique exécutée par Duwick, Olive, Ger et Gui est de loin la plus accessible de la soirée, du fait de son tempo et des couleurs des plus rock, mais il est incontestable qu'elle est aussi la plus fédératrice. La preuve, la majeure partie des groupes participant à la belle aventure sont sur les bords de la scène, et tous battent du pied en suivant le rythme. Le set est vraiment bon, "1992" et "At the movies" sont joués splendidement, et quand le dernier morceau débute, c'est toute une bande de glammeurs qui investi la scène du parc des expos. C'est n'importe quoi, ça saute partout, mais c'est tellement bon !!! Et quand je me dis que la soirée n'est pas terminée !!!

Un peu de finesse dans ce monde de brutes avec les X-Syndicate, et puis quoi encore !!! Ces jolies demoiselles ne sont pas décidées à bais(s)er le volume du fait de leurs chromosomes. Pas de compromis, nouvelle bassiste "burnée", batteur à la frappe lourde malgré une crève bretonne, le quintet a décidé d'envoyer le bois. Mais mince, il y a un problème complètement indépendant de ces jolies demoiselles : le son. Le groupe a ramené dans ses flys un ingé son qui est à l'essai, mais on ne sait pas pourquoi, ce dernier était complètement à coté de la plaque, si bien que le son façade et le son plateau étaient des plus délicats, et même si les watts distribués par les enceintes se révélèrent d'une meilleure qualité après quelques titres, il est un peu tard, même si les filles l'ont joué très professionnel. Dommage, mais sans aucun doute, ça ira mieux la prochaine fois.

Dernier concert, et certainement le plus attendu par le public, les lyonnais de Unco. Unco car ça va beaucoup plus vite à écrire. Dernier groupe et un temps supplémentaire pour ces garçons, 10 minutes en plus sur leur temps imparti. Et là, c'est la déflagration, la puissance, la classe quoi. Après une intro des plus lourdes dans le rythme, les trois frangins et Big Jim envoient un show décapant. Morceaux de leur album sorti il y a deux ans, titres électriques de leur "sept titres" acoustique Kill the fuse, des reprises, des inédits, bref les Unco ont été productifs. Et qui s'en plaindrait ? Pas moi en tout cas. Ni le public qui en redemande, et surtout pas les glammeurs jonchés sur les bords de scène, certes un peu éméchés mais tellement dans le rythme !!! Le rappel est exécuté avec un "Coconuts" de folie chanté par les Homeboys. Le final est complètement délirant, au moins quarante personnes on stage pour un "Fight for your mind" des Beasties Boys avec Ed à la caisse et Jim à la 6 cordes. Enorme, tout simplement. Alors que le public se dirige vers les stands de t-shirt puis vers la sortie, je me dirige vers les loges où là, je peux le dire, plus personne ne ressemblent à rien. Gigi, lighteuse de charme et confidente du rock français, est à fond, Sylvain et Sam se disputent sur la vérité d'une histoire rocambolesque avec BIPPPPPPPPPPP (je préfère taire le nom !) tandis que Ed envoi du son à foison avec son poste. Il est six heures, Epinal s'éveille, et tout le monde s'en ira rejoindre son lit après avoir ingurgité une dernière canette. C'est ça, l'emo glam connection !!!