The Magic Tent

Peter Digital Orchestra
Derrière sa cravate rouge et sa chemise blanche, ce gazier-là n'a pas eu trop de peine à mettre le feu, même au beau milieu de l'après-midi. Quelques invites lancées à la foule au sein d'un set électro impulsif (que j'aurais du mal à décrire davantage) et le tour est joué : on se déhanche et se déchaîne devant Peter Digital Orchestra dont les compos ont le mérite de l'efficacité.

The Antlers
The Antlers, c'est de la pop perchée comme on aimerait en avoir plus souvent à Dour : atypique et expérimentale... mais tellement évasive qu'on décroche du set assez rapidement pour tâter d'autres scènes. A maîtriser sur disque et à revoir en live assurément.

Sharko
Débarqué sur les lieux à quelques titres de la fin, pas vraiment le temps de se mettre dans le bain mais il faut avouer que Sharko n'a pas volé sa cinquième invitation sur le festival. Avec une pop-rock judicieusement calibrée adossée à une présence pour le moins tonique de ses initiateurs, les quelques (courts) instants en compagnie de Sharko sont bienfaiteurs et donnent envie d'en reprendre une dose...

Fucked Up @ Dour 2010 Fucked Up @ Dour 2010 Fucked Up
On connaissait très peu de choses sur Fucked Up : une compilation-bilan sortie il y a peu qui démontrait un punk-hardcore intello somme toute pas dégueu' et un assez excellent Hidden world. Assez peu d'éléments donc et le verdict sera cinglant : Veni, Vedi, Vici haut la main et un des concerts qu'il ne fallait absolument pas rater pour les amateurs de punk-hardcore. Le principal artisan de cette victoire, c'est leur chanteur : un beau bébé barbu qui doit bien faire 120 kgs à vu de nez et qui passera en tout et pour tout 2 minutes sur scène avant d'aller chercher le public par la peau du cul. En 5 minutes, emballé, c'est pesé : le public est conquis et suivra le gaillard dans ses pérégrinations hors de la scène. Damian Abraham redéfinit le périmètre de la scène, s'écrase des canettes dans la tronche, prend les gens dans ses bras et sur ses épaules, explique que son fils lui manque avant d'asséner un nouveau titre punk-hardcore pas banal : cinquante minutes de folie furieuse qui auront semblé bien courtes. On aura reconnu le morceau "Cruisade" et quelques autres titres assez exaltants en live. En bref et tu l'as sûrement déjà compris : Fucked Up à Dour, il fallait y être et puis c'est tout.

Arkangel
Faut-il présenter Arkangel ? Référence et valeur sûre de la scène métal, frémissements death et chaos hardcore inclus, Arkangel, ne s'avouant jamais vaincu, se fait plaisir un max' en présentant son dernier album en date (Arkangel is your enemy, de 2008) mais aussi quelques "vieilleries" ressorties des tiroirs. Après la prestation de Fucked Up ici même juste avant eux, pas de ballade dans le public de la part du frontman mais une succession de déflagrations qui remettent les neurones en place. Sur ses terres, le groupe assure un bon contact avec le public en débitant un savoir-faire haut-de-gamme à qui veut bien en prendre de la graine...

Anti-Pop Consortium
On peut le dire, le passage d'Anti-Pop Consortium fait partie des déceptions de cette édition de Dour. Bourré de motivation, le collectif, pourtant réputé, est à la peine et a du mal à installer une ambiance digne de ce nom. Lorsque ce ne sont pas les compos qui résonnent de trop, ce sont les flows qui ne parviennent pas à faire mouche. Inévitablement, l'addition de ces déconvenues se ressent immédiatement sur l'affluence de cette Magic Tent relativement clairsemée. Inutile d'en faire des tas, c'est manqué pour cette fois-ci mais la prochaine rencontre avec Anti-Pop Consortium sera sans aucun doute meilleure...

Bilan The Magic Tent
Peut-être la scène la plus éclectique (avec The Red Frequency Stage) où nous avons suivi bien peu de concerts, The Magic Tent n'aura été véritablement magique que pour Fucked Up. Pour le reste, un bon niveau général, mise à part l'échec du collectif hip-hop Anti-Pop Consortium sans avoir l'impression d'avoir manqué grand chose si ce ne sont The Spudmonsters et d'être arrivé tardivement pour Sharko.



La Petite Maison Dans La Prairie

KomaH
Annoncé comme un groupe prometteur à découvrir, on aurait aimé pouvoir avancer que les jeunes pousses de KomaH sont une révélation de la scène métal actuelle. Même si leur show était tout à fait d'aplomb et malgré la présence d'anciens Do Or Die au line-up, le métalcore trop banal des belges n'a pas frappé l'esprit du Fenec...

Hoods
C'est toujours bon de se prendre une mandale hardcore ès tchatche & guanache, même en plein après-midi. Et lorsque c'est Hoods qui officie, il est difficile de résister aux invectives de Mikey soutenu par une armada en béton armé. Dans la lignée des Madball, Agnostic Front et autres Sick Of It All, Hoods fait le job et plutôt bien ! Mis à part l'intermède consacré à une diatribe footbalistique, le style pratiqué ici est direct, compact et gorgé de nervosité. Et, aux vues des réactions du public, lorsqu'on suppose qu'il n'y a pas que les fans qui apprécient, on est en droit de penser que le contrat est bel et bien rempli par les américains.

Todd @ Dour 2010 Todd @ Dour 2010 Todd
Les fous-furieux de Todd auront été la première sensation rock de ce jeudi mais aussi la première source de division parmi les festivaliers : certains ont trouvé le groupe à chier, d'autres comme votre serviteur ont été conquis par un live foutraque et foutrement rock'n'roll. On dira qu'il s'agit d'une affaire de clé et de sensibilité : soit tu aimes les Jesus Lizard et tu comprendras les ligne de chants pas orthodoxes, les guitares lourdes pas virtuoses pour un sou et le je-m'en-foutisme ambiant, soit tu passes à coté d'un groupe avec un véritable potentiel et tu t'en tapes royalement. A redécouvrir sur disque.
NdR : le chanteur avait un beau bonnet "Steve Zissou style" : rock'n'roll attitude, quand tu nous tiens...

Baroness
On avait quelques attentes vis-à-vis de Baroness et ils vont les combler avec du déballage sonique de grande classe durant quasi-une heure de show. Le groupe alterne les perles sludge-70's et explore autant le répertoire du Red album que du Blue album. Et autant te dire qu'il va falloir que tu réécoutes ce dernier plus sérieusement tant les titres de cet album prennent une belle ampleur en live. Et que dire de John Baizley qui affiche un charisme étonnant et un plaisir à s'éclater sur scène qui se fait approcher le concert pas très loin de la perfection... Tu additionnes des musiciens excessivement doués, une musique inventive et un public au taquet, ça donne Baroness à Dour et un grand moment de 'zic comme on en vit pas tant que ça.

Le Bal des Enragés
On connaissait déjà le principe du Bal des Enragés (cf Le Bal des Enragés @ la Tannerie (fév. 2010)) mais on avait bien envie d'en reprendre une louche. Et une sacrée puisque je (Rémi) suis resté collé auprès du crew enragé durant tout le show, soit plus d'une heure et demi. Fidèles à eux-même, Vx, Schultz, Reuno, Niko, Poun et leurs acolytes se sont donnés à coeur joie et ont propagé sur le public (qui a chaleureusement répondu présent) une salve de reprises mythiques, des Stooges à Ministry, de Métal Urbain à Rage Against The Machine, en passant par MC5 ou Rammstein, histoire de balayer en long en large et en travers le répertoire punk/rock/métal de ces glorieuses époques successives. Même si le show était amputé dans la durée (par rapport à la tournée en salle) et exempt de peintures, la troupe (appuyée de danses et disqueuses) a fait le spectacle avant de terminer en beauté par le biais de "Vive le feu". Merci le Bal !

La DK Danse
Pas une découverte époustouflante ni une révélation suprême mais La DK Danse fait partie de ces groupes à saluer pour avoir fourni une prestation correcte et permis à ses spectateurs d'avoir passé un bon moment. Le dub-rock de La DK Danse, selon l'expression consacrée, ne bouleversera pas le genre mais a le mérite d'être vivifiante. En distillant passages aériens, rythmes chaloupés et intrusions en terrain drum'n'bass, La DK Danse rend une copie tout à fait présentable.

Java
A vrai dire, il y a de l'étonnement dans l'air (et non pas du tonnerre au Mans) lorsqu'on (je) découvre que Java est encore dans le coup. Après un premier album (Hawaï) bien amené et le légitime succès qui lui a été consécutif, par la suite, le groupe ne semble pas s'être véritablement imposé discographiquement parlant mais a néanmoins réussi à se constituer un public fidèle. Un public qui a répondu présent à Dour, mené au doigt et à l'oeil par un groupe vif, chaleureux et usant d'un amalgame musical fort attrayant (rap + accordéon + rock), faut-il le rappeler. Mais de notre coté, pas d'engouement en perspective pour Java et son rap-musette... A revoir en salle ou dans d'autres circonstances.

La Ruda
Là, par contre, phénomène totalement inverse. Fidèles de la troupe à Pierrot depuis des lustres et n'ayant jamais décramponné, même lors du passage plutôt pop-rock du combo, aucune déception de la part de La Ruda. Mieux, les angevins semblent être en pleine maturité et avoir trouvé LA formule qui cartonne, même si les plus keupons de leurs fans pourront regretter les primitives ardeurs du groupe (lorsqu'il arborait encore "Salska" en suffixe). Bref, ce crû de La Ruda est principalement gouleyant (comprendre électro-acoustique abrasif) et détient même de bons morceaux de cuisse (quand le tout devient électrique). On ne se lasse décidément pas de goûter au rock cuivré explosif garni de textes ciselés avec minutie délivré par le combo. Un très bon moment à ajouter au crédit du groupe et du festival !

Zenzile
Accompagnés de leur fidèle Jamika, c'est donc un set très occupé par le chant que les Zenzile proposent avant que leurs complices de High Tone ne leur succèdent. De leurs morceaux typiquement dub aux récentes bifurcations rock, Zenzile s'implique (et s'applique) avec le même engagement et on se surprend d'accrocher aussi bien aux premières compos ambiantes qu'aux nouveautés garnies de tonicité.

High Tone
High Tone, c'était de la balle... Hypnotique et lancinant au départ, vibrant et percutant à l'arrivée, le live montera en puissance en passant de l'électro-dub à des passages limite breakcore sur la fin... Et quand le tout est illustré par de belles images, on ne peut que lever notre pouce et espérer une chronique rapide du nouvel album par notre Keipoth national (on peut toujours rêver ?)... Pouce largement levé !

Frank Shinobi
A la lecture de la programmation du festival, cet étrange patronyme faisait partie des jeunes groupes à surveiller puisque se prétendant héritier de At The Drive-In et 31Knots... Et tout c'est exactement déroulé comme prévu. La rencontre avec Frank Shinobi, formation liégeoise nourrie de math-rock aérien et de post-rock subtil, a été relativement concluante. On pourra regretter quelques passages un tantinet trop "démonstratifs" mais dans son ensemble, le groupe tire très bien son épingle d'un jeu élaboré en imposant une patte pleine de virtuosité. Après cette performance, Frank Shinobi s'inscrit sur la liste des formations à suivre et nous fait penser que Dour a bien fait de les inviter une deuxième fois, en attendant certainement d'autres venues ultérieures...

Chokebore @ Dour 2010 Chokebore @ Dour 2010 Chokebore
Le meilleur groupe du monde qui se reforme, ça ne peut que donner le meilleur concert du monde : et ce fut le cas avec Chokebore et son charismatique leader Troy Von Balthazar. "Viens comme tu es", c'est le slogan d'une multinationale de la bouffe et ça pourrait être celui de Troy et de sa bande : ils viennent comme ils sont puis ça joue tout simplement et le reste n'est qu'une affaire de magie, de bruit et de sensibilité musicale. Un peu moins d'une heure totalement envoûtante. Quelques titres : "Narrow", "A taste for bitters", "Popular modern themes", "One easy pieces". Une setlist de folie pour les amateurs du groupe. On demande un nouvel album et une nouvelle tournée, et vite, s'il vous plait !

Black Mountain
C'est presque une coutume inévitable à Dour : l'un des quatre jours se termine souvent dans les vapeurs de l'alcool (ouf, il y a toujours le mot "cool" dedans...) et ce fut le cas de votre serviteur ce samedi soir : le concert de Black Mountain a été vu, apprécié mais pas totalement imprimé dans mes petits neurones. Quelques vagues souvenirs : pas mal de nouveaux titres de l'album à venir, "Stormy high" du second album In the future. Pardonnez le manque de professionnalisme et pour toutes plaintes, adressez-vous à mon compère Rémi qui m'a payé des bières ce soir-là. Ca ne m'empêchera toutefois pas d'aller applaudir le groupe lors de son passage au Grand Mix de Tourcoing.

Shining
Le dernier album de Shining s'appelle Blackjazz et ça résume plutôt bien le style du groupe : du black-metal entrecoupé de phases de saxophones tantôt douces, tantôt agressives. Le groupe, avec des petits bouts des excellents Jagga Jazzist, livrera un excellent show scotchant du début à la fin. Très belle découverte...

Errors
Les Errors sont signés sur le label de Mogwaï, Rock Action, et ça a grandement participé à notre intérêt pour le groupe. Malheureusement, ça n'a pas tenu ses promesses : math-rock flanqué de mélodies de claviers enfantines ou tout droit issu du générique télé de "Véronique et Davina" dans les années 80... Bouais.

Monotonix
Monotonix, c'est la hype qu'il fallait aller voir parce que c'est trop cool et que tout le monde en parle alors on est allé y faire un tour... Effectivement, ils ont un look "ringardos" (un short de football 70's pour le chanteur et une belle gueule façon Francis Cabrel dans les années 80...), ça a l'air plutôt rigolos... Effectivement, ils font les "singes" en dehors de la scène et effectivement c'est plutôt divertissant, rock'n'roll diront certains, sur quelques morceaux mais musicalement, ça frôle le niveau zéro de l'inventivité avec un stoner-garage basique de chez basique duquel on se lasse en deux-temps trois-mouvements passé l'effet de surprise quant à la "performance physique". Note pour plus tard : il parait que c'est beaucoup plus prenant en étant à proximité des musiciens. A re-tester complétement imbibé surtout ?

Steve Von Till
Si il y avait bien un truc totalement incontournable à Dour pour le lecteur du W-Fenec, c'est la venue de Steve Von Till de Neurosis qui a suffit à illuminer un dimanche un peu terne. Pendant une heure, le bonhomme va alterner son répertoire solo plutôt folk en mode électrique et son projet Harvestman axé sur les boucles de guitares et les ambiances : totalement captivant. Puis cette voix caverneuse, cette simplicité et ce charisme. On aura reconnu "My work is done" issu du magnifique If I should fall to the field et appris à connaitre son projet, Harvestman, qui nous a drôlement fait penser à la B.O de Dead Man par Neil Young constitué de nappes de guitares et de rien d'autres. (Harvestman, Harvest, tu vois le lien ?)

Archie Bronson Outfit
Venu ici parce que le nom du groupe était attrayant et pour ne pas sombrer dans la foule devant Ghinzu, j'en (Rémi) repars émerveillé et complètement conquis par Archie Bronson Outfit. C'est ce qu'on appelle un "coup de coeur". Imaginez un peu un quatuor (dont les membres sont vêtus de toges évoquant les tropiques) qui lance une sorte de surf-rock totalement halluciné (et hallucinant) enveloppé d'un chant fascinant évoquant un certain David Eugène Edwards (ex-Sixteen Horsepower, Wovenhand). Le tout saupoudré d'un sens hors du commun du groove, d'une addiction pour des "beats" ravageurs et d'une certaine vision du chamanisme moderne et vous obtenez Archie Bronson Outfit, groupe à fortes sensations. Et lorsque pour remporter un t-shirt du groupe, celui-ci suggère aux membres du public de venir danser sur scène dans leur plus simple appareil - chose que deux courageux spectateurs, apparemment anglais, feront sans sourciller -, on peut se dire qu'il était dommage que le fier représentant de l'Oununisme chez les Fenecs soit absent mais surtout qu'un des grands moments de rock'n'roll et de Dour avait lieu dimanche soir à La Petite Maison dans la Prairie.

The Sonics
The Sonics, c'est un groupe pas tout récent et c'est surtout du rock garage 60's de quinquagénaires qui ont surpris La Petite Maison Dans la Prairie par un set ma foi endiablé : riffs enflammés sur du bon vieux rock'n'roll au taquet mâtiné de saxo et de clavier. Les musiciens sont ravis et le public semble l'être également. Seul le son abominablement fort nous obligera à partir avant la fin du concert. Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux... Ah merde...!

Bilan La Petite Maison Dans La Prairie
A en juger de sa programmation et du nombre de concert "reviewés", ce chapiteau est sans conteste LA scène la plus Fenecement-compatible. Grâce à sa situation sur le site et la buvette attenante ainsi que les moments forts auxquels nous avons assisté (Todd, Le Bal des Enragés, Chokebore, High Tone, Shining, La Ruda, Steve Von Till, Archie Bronson Outfit, ...), il ne reste plus qu'à demander de rebaptiser l'endroit "Le petit terrier dans la prairie" surmonté d'une bannière "W-Fenec.org" et on aura alors atteint la perfection.



Club-Circuit Marquee

Kapitan Korsakov
Il n'était pas nécessaire de rester longtemps devant Kapitan Korsakov pour comprendre que ces trois là ne rigolent pas. Début d'après-midi et début de festival mais le groupe de Gand boxe le public (pour l'heure assez épars) à l'aide d'un crossover difficilement classable, à la fois abrasif et inquiétant, hardcore, noïse et rock'n'roll étant mêlés. Les changements de climat, Kapitan Korsavov connait : passer d'un passage down-tempo ambiant à une attaque frontale et directe ne lui fait absolument pas peur... Tout comme zapper d'un plan chaotique à un autre tout aussi détraqué en toute impunité. Cette jeune formation, relativement prometteuse, est à suivre et à soutenir, foi de Fenec !

Woven Hand & Muzsikas
On était pourtant super client du répertoire du groupe et de son charismatique chanteur David Eugene Edwards. Pourtant le live de Woven Hand n'aura pas forcément tenu ses promesses et on aura un peu de mal à entrer dans la musique pourtant inspirée. La faute à un son très brouillon mais aussi au contexte pas forcément en adéquation avec une bande originale qui réclame une ambiance particulière. D'autant plus dommage que le bonhomme confirme sa réputation en matière de charisme et que la collaboration avec Muzsikas, soit Woven Hand meets la musique d'Europe centrale, avait l'air intéressante sur le papier. On quitte prématurément le groupe et sans trop de regrets histoire d'avoir une place correcte pour Faith No More. A revoir dans d'autres conditions.

The Dancing Naked Ladies
Cactus nous avait prévenu : "A mon avis, il n'y a pas de filles et elle ne sont pas nues" (bah pourquoi y aller alors ?), c'est bel et bien une formation 100% masculine (et habillée) qui officie en ce début de vendredi. En plus, The Dancing Naked Ladies sert un pop-rock (option criarde incluse pour cette formation) dont les festivals débordent et qui ne parvient à faire la différence. On zappe.

MLCD @ Dour 2010 MLCD @ Dour 2010 My Little Cheap Dictaphone
Chics, chouettes et riches en détails, les My Little Cheap Dictaphone ? Assurément, même si le "buzz" autour de la formation peut paraitre aux yeux de certains surdimensionné. Mais évoluant maintenant volontiers derrière son acronyme, MLCD, la sensation (du moment ?) émerveille l'assistance massée au Club-Circuit Marquee. Accompagné (pour la première fois) d'un quatuor à corde, le groupe offre, à travers la version live de The tragic tale of a genius, une grosse rasade de mélancolie et de raffinement taillés sur mesure. Pour compléter le tableau (plutôt le film, des vidéos étant projetées durant le concert), Pall Jenkins (The Black Heart Procession) viendra poser sa voix le moment venu ("In my head").

The Black Heart Procession
Justement, Pall Jenkins, affublé d'une casquette à vocation drolatique, et The Black Heart Procession succèdent à MLCD sur la scène du Club-Circuit. Pas de public en furie, pas de pogo mais cela n'empêche pas d'assister à un (très) bon concert. C'est sûr qu'il fallait "rentrer dedans", comme on dit, mais une fois fait, difficile de se défaire des tentacules pleines de grâce des américains. Ennui certain pour les uns, moments finement fébriles pour les autres, on optera pour le deuxième camp puisque le folk-rock tendrement bluesy nous prend littéralement à la gorge.

Agoria
Dour c'est aussi la confrontation à des univers qui nous correspondent pas du tout et c'est le cas avec Agoria, le petit prodige de l'électro minimal (ou une étiquette de ce genre ) : le public a aimé et en a redemandé... Quant à nous, même si ce n'est pas tout à fait notre tasse de thé, on doit admettre la musicalité de l'ensemble et l'impact festif du set du DJ français : en d'autres termes, dépaysant...

M.H.D.
Un crossover indus-métal massif et entraînant en guise de premier titre très alléchant, un second morceau sur la même lancée mais un ton légèrement en dessous et une suite de setlist qui change d'orientation doucement mais sûrement vers des parties plus ouvertement technoïdes et qui auront moins nos faveurs. Et un concert qui laisse une impression en demi-teinte à son issue... Pourtant les intentions sont bonnes et cette idée de voir les musiciens échanger leurs rôles au fil du concert est séduisante mais il faudra à M.H.D. persévérer et effectuer quelques choix pour atteindre un plus large public.

The Van Jets
Alors là, comme il arrive parfois au terme d'un festival durant lequel les concerts se succèdent frénétiquement, c'est le trou noir. Même en regardant le focus sur le groupe, son horaire de passage et des photos, le tout en se grattant furieusement la tête, pas moyen de retrouver trace du show de The Van Jets. Sûrement un de ces groupes pop-rock loin d'être indélébiles...

Giant Sand
On a assisté à seulement quelques bribes de Giant Sand mais suffisamment pour penser que la folk sudiste option lo-fi proposée par le combo est un minimum attrayante...

Devendra Banhart
C'est avec Devendra Banhart que s'achèvera pour certains cette édition de Dour. Et il y a bien pire façon d'achever un festival ! Si la formation est passée quelques instants en "mode allégé" après quelques titres avec des morceaux moins mordants, Devendra Banhart et ses musiciens ont fourni de merveilleuses pépites psyché-rock et inoculé de savantes mélodies. La bande-son idéale avant de rejoindre une dernière fois les bras de Morphée sur le camping de Dour, en somme.

Bilan Club-Circuit Marquee
Un peu de musique de brutes (M.H.D., Kapitan Korsakov), pas mal de raffinement et de classe (de MLCD à Devendra Banhart en passant par The Black Heart Procession), on a pu passer quelques bons moments sous la tente du Club-Circuit Marquee, malgré la déconvenue infligée par Woven Hand & Muzsikas.



The Last Arena

Mintzkov
Et voilà un groupe catégorisé pop-rock capable de faire la différence sur scène ! Equipés de lunettes de soleil à juste titre (le ciel est splendide ce jeudi et le restera tous les après-midi du festival), les Mintzkov rassasient le public de leur savoureuse indie-pop-rock. Jamais niaise ni répétive, la musique de Mintzkov joue la carte d'une "simplicité opérante" (désolé pour l'association d'idées) quelque part dans les eaux de dEUS. Avec Rising sun, setting sun, une nouvelle galette dans leur escarcelle (attendue pour l'automne en France mais déjà disponible en terre civilisée), les belges assurent une entame de festival le sourire au lèvres et des flammèches power-rock tout à fait valables sur la plaine de la machine à feu.

Faith No More @ Dour 2010 Faith No More @ Dour 2010 Faith No More
Voir Faith No More sur une scène à taille humaine comme la Last Arena de Dour, c'est une véritable aubaine pour un groupe qui se frotte habituellement aux plus gros festivals européens en terme de fréquentation. Le public a en tout cas répondu largement et s'est rassemblé massivement pour applaudir la bande à Patton. Evidemment que le concert de Faith No More à Dour a été plutôt très bon, ces types sont des pros de chez pros et assurent même avec le minimum syndical... Evidemment bis que Mike Patton a été plutôt très en voix dans son registre de crooner alternatif un peu branleur... C'est presque parfait à ce niveau, c'est plutôt au niveau de la setlist que certains trouveront matière à bouder.
Coté setlist donc, il y a du conventionnel & incontournable ("Easy", "Epic", "Ashes to ashes") mais aussi d'autres choix plutôt audacieux ("Gentle art of making enemies", "Surprise! You're dead!") voire curieux... Comme notamment celui de zapper "Digging the grave" au profit d'autres morceaux moins évidents comme le plutôt mou "Just a man" où l'excellent brûlot schizo' "Cuckoo for caca". Une set-list qui surprend et qui aura aidé à faire de ce concert de Faith No More un moment assez spécial pour les nostalgiques des années 90/00.

Fun Lovin' Criminals
Fun Lovin' Criminals, c'est plutôt sympa comme groupe : crossover hip-hop blues à la Beck période Mellow gold/Odelay, la Barry White attitude en plus et en live, c'était pareil : sympatoche... Mais pas de quoi en faire une tête d'affiche... Avoir Faith No More à Dour, c'est rudement cool, mais il va falloir penser à garder un peu de sous pour les autres jours histoire d'avoir une affiche plus homogène.

Les Sales Majestés
Après une quinzaine d'années d'activité, Les Sales Majestés, groupe punk-rock s'il en est, se mettaient en pause au commencement de ce siècle nouveau. Oui mais voilà, bien que certains soient occupés par des side-projects (€uroshima, Juge Fulton), la formation reprend du service depuis plusieurs mois et avec un nouvel album dans le flight-case, remonte sur les planches et fait étape à Dour. Pour agiter les quelques crêtes présentes dans la foule, le quintet ne se pose pas de question et ouvre avec leurs hits : "Camarade" et "Oui j'emmerde". Pour la suite ? Bah, on use de la même méthode à savoir rythmique simpliste, riffs acrocheurs et slogans fédérateurs, y compris ceux composés dernièrement tel le bien nommé "Sois pauvre et tais-toi". Plaisantes mais une once trop répétitives, Les Sales Majestés détiennent l'atout de ne rien avoir perdu de leur mordant ni de leurs convictions !

Mass Hysteria
Ce n'est pas parce que Mass Hysteria a déjà été reviewé 48 fois chez nous qu'on allait pas effectuer un petit tour vers Mouss et ses potes. Mais juste à la fin de leur concert pour cause de Chokebore qui a d'ailleurs terminé son show avec quelques minutes d'avance sur le planning. Le temps perdu d'un coté l'a été gagné de l'autre puisque cela a été l'occasion de profiter un peu plus de Mass Hysteria. Et ce n'est pas une surprise, le combo boom-boom-métal francilien s'est une nouvelle fois montré infaillible, la vindicte chaleureuse de Mouss, les sourires des guitaristes et un rendez-vous au stand merchandising en bonus... mais sans le public sur scène pour "Furia".

Melissa Auf Der Maur
Du charisme, un joli brin de voix, mais un répertoire un peu tiède qui ne décolle jamais vraiment, c'est-ce que l'on aura retenu du live de Madame Melissa Auf Der Maur : plutôt décevant...

Ghinzu
Que penser de Ghinzu lorsqu'on vient de quitter Archie Bronson Outfit et que le groupe de John Stargasm est en train de massacrer "Killing in the name" (RATM) ?
Se dire que ce sera moins pire sous le Dance Hall où se prépare Devendra Banhart...

Calvin Harris
Si tu as aimé Jamie Lidell l'année dernière, Calvin Harris ça te parlera probablement. Pas d'émoi de notre coté, leur electro-pop insipide aura juste provoqué un départ prématuré vers un stand boisson.

Bilan The Last Arena
Une des deux scènes découvertes de Dour, The Last Arena a acceuilli plusieurs "gros" noms ainsi que des outsiders pas dégueulasses alors qu'on aurait pû assister (au moins partiellement) à plusieurs autres concerts (Eiffel, Tinariwen, Raggasonic, New-York Ska-Jazz Ensemble, Absynthe Minded, Samian Mobile Disco, ...). Au final, le bilan est globalement positif même si on aurait apprécié une Mélissa Auf Der Maur avec un répertoire un peu plus punchy.



The Red Frequency Stage

Peter Pan Speedrock
Peter Pan Speedrock, c'est du rock'roll qui tache dans la lignée des Danko Jones et cie : les premières compositions vont nous faire taper du pieds, les suivantes ressemblent aux premières et nous feront partir vers une autre scène... Sympathique mais un poil linéaire : le genre de groupe que Gui de Champi aurait surement adoré...

Caliban
Pas complètement fan de ces teutons-là (et encore moins du chant aïgue de Denis), force est de constater que Caliban a gâté les spectateurs d'un show plus qu'honnète en cette fin d'après-midi. Généreux dans plusieurs domaines (show intégralement accessible aux photographes, poses multiples des musiciens, bonne communication avec le public, ...) le groupe affronte une assistance quelque peu timide une fois passé le circle pit inaugural. Mais qu'importe, Patrick, Marco, Denis, Marc et Andreas (comme le port-salut, leurs noms sont écrit dessus) démontrent que leur réputation est loin d'être volée et abattent leurs cartes hardcore/métalcore les unes après les autres sans qu'il y ait de grands reproches à formuler.

Dog Eat Dog
Dog Eat Dog, c'était un des nombreux seconds couteaux de la fusion dans les 00's et les voir à Dour, c'est une plutôt bonne séance de rattrapage : quelques hits ("No fronts", "who's the king?", "Isms") et un concert très énergique où ils ne démériteront vraiment pas. Très sympa !

Gwar
Voilà le groupe qui peut prétendre au titre du plus grand n'importe quoi : Gwar, avec des costumes plus grand-guignolesques les uns que les autres renforcés au papier-mâché et leur "heavy-métal" pas si lourd que ça (pour ne pas dire d'une platitude affligeante). Et, même en ouvrant les vannes du second degré, malheureusement pas de quoi arracher un sourire alors que les américains semblent s'être creuser les méninges pour mettre sur pied une mise en scène théâtrale avec monstre, chevaliers, décapitations, hémoglobine, toussa...

Atari Teenage Riot @ Dour 2010 Atari Teenage Riot @ Dour 2010 Atari Teenage Riot
En un mot : Enorme. Pour certains, le trio était le headliner de cette édition 2010 de Dour et on les comprend parfaitement ! Des séquences électro-futuristes nous mettent dans l'ambiance durant une bonne dizaine de minutes avant que le trio ne fasse son apparition. Et lorsque Alec Empire, Nic Endo et leur nouvelle recrue CX Kidtronic (Hanin Elias n'ayant pas pris part à l'aventure) débarquent, c'est parti pour une heure de canon à fumée et de BPM au taquet, de stroboscopes à outrance, de chants révoltés et de furieuse agitation, aucun des trois Atari Teenage Riot ne tenant en place et ne relâchant la pression. Tous les classiques estampillés "digital-hardcore" du gang sont bastonnés et ravissent les milliers de spectateurs rassemblés devant la scène. En fin de set, c'est un Alec Empire totalement survolté qui attire sur lui l'attention en se promenant frontsage entre les photographes, haranguant la foule, offrant un petit slam aux fans et récupérant le drapeau rouge & noir d'un festivalier (avant de lui rendre)... Atari Teenage Riot, un groupe culte qui n'a rien perdu de sa pertinence et qui a offert un show à la hauteur de nos attentes. Magique.

Poulycroc
Un affichage "Attention, festivités locales", une caricature d'écossais avec fausse barbe et kilt (mais sans rien dessous ?), un "chevalier blanc", un saxophoniste coiffé d'un (faux) hot-dog géant d'un goût très subtil et des accoutrements plus ou moins décalés pour tous les autres. Marcel Et Son Orchestre serait de la partie ? Hé non puisque ce sont leurs homologues basés de l'autre coté de la frontière qui jouent la déconnade. Mais à trop miser sur l'apparence, Poulycroc oublie l'essentiel et se contente d'effectuer ses reprises en sombrant dans la facilité et manquant cruellement de finesse. C'est exactement à ce moment-là qu'on va se prendre un cornet de frites et une Hoegaarden.

Lee Perry & The Congos
Vous n'alliez quand même pas passer à coté d'une touche de reggae ? Vous savez ce style de musique incontournable en festival multi-styles et qui attire son lot de "cool-people"... D'habitude, j'évite les riddims et autres "Yeah, peace man, ganja is the way." mais quand il s'agit de Lee "Scratch" Perry accompagnant les Congos, on s'incline. Le soleil illuminant la scène convient à merveille aux gimmicks jamaïcains et à l'ambiance qui règne alors ici. Trois titres en compagnie de la joyeuse compagnie (8 musiciens au compteur, sauf erreur) et direction Anti-Pop Consortium.

Bilan The Red Frequency Stage
Ouverte seulement à partir de vendredi et très "touche à tout", The Red Frequency Stage, un poil isolée du reste du festival, nous a peu attirée mais a paradoxalement eu le mérite de nous faire vivre un des meilleurs shows de cette édition 2010, celui de Atari Teenage Riot, bien entendu !



Dance Hall

Wax Tailor
Heureusement que Monsieur Wax Tailor est accompagné sur scène de musiciens sinon la partie visuelle du spectacle serait assez plate et ce n'est pas le décor qui réhausse le niveau. En revanche, en ce qui concerne l'essentiel, la musique, c'est une flot à la fois ambiant et dansant de décibels diversifiés qui se déverse sur nous. Hip-hop de belle facture, soupçons jazzy, trip-hop captivant produisent leurs effets sur un Dance Hall acquis à la cause du DJ.

Les renforts @ Dour 2010 Les renforts @ Dour 2010 Eté 67
Alors que La Petite Maison dans la Prairie recueille une affluence record (pour High Tone), c'est sous un Dance Hall se vidant petit à petit qu'officie Eté 67. Et il faut avouer que... ben voilà quoi... Il n'y avait guère d'autre alternative que la fuite.

Chris Cunnigham
"Putain ! Mais c'est Aphex Twin qui est venu incognito à Dour, c'est excellent !" : voila ce que l'on s'est dit pendant le show de Chris Cunningham tant la musique et l'univers de cet artiste semble proche de celui de Richard D. James. En fait, pas d'Aphex qui vient cachetonner en Belgique mais un talentueux faiseur d'images qui a collaboré avec une foultitude de gens (Aphex Twin, Björk, Autechre, Portishead) et qui va impressionner son petit monde... Du moins, celui qui s'abrite sous la Dance Hall Tent... Au menu : un alliage d'images parfois effrayantes (cf. les clips d'Aphex Twin justement), parfois envoûtantes (New York by Night) et un mix musical entre electronica et breakcore. Impressionnant.

The Inspector Cluzo
On avait déjà parlé de The Inspector Cluzo dans nos lignes : ce duo rock'roll dans la lignée des White Stripes et des Black Keys ne t'es donc pas totalement inconnu. Ils livreront un concert énergique bien que décousu notamment à cause de la gouaille d'un chanteur maniant la provoc' facile, un peu trop facile même...

Vismets
On l'a peut-être déjà dit mais on le redit : il y avait pas mal de groupes "pop-rock", pas forcément à la hauteur, à l'affiche de ce Dour 2010. Vismets, bien que teintant son univers d'électro, intègre aussi cette catégorie. A force de ne pas choisir clairement entre pop-rock et électro, et la rencontre des deux registres produisant trop rarement d'étincelles, on a vraiment du mal avec un groupe qui sonne trop mellow. Et ce n'est pas la version proposée de "Arnold Lane" (Pink Floyd) qui va nous réconcilier avec Vismets.

Das Pop
Das Pop, le groupe que tout le monde s'arrache, qui enchaîne les festivals belges les uns derrière les autres et qu'il est donc difficile d'éviter cet été. Sauf que c'est carrément l'annonce qui fait "flop". Impossible de comprendre un tel engouement pour une formation qui aura eu pour plus gros mérite de faire pousser des palmiers sous un des chapiteaux de Dour. Musicalement, la pop pseudo festive des belges ne fait guère plus d'effet qu'un pétard mouillé.

Bilan Dance Hall
On y a manqué Chapelier Fou, succombé seulement à Chris Cunningham et subit quelques douloureuses expériences (comme Das Pop ou Eté 67), le Dance Hall n'a pas fait recette pour le W-Fenec... mais on ne peut pas être partout à la fois !



Le W-Fenec lève le pouce (et le coude) :
- l'organisation toujours efficace et les bénévoles au taquet,
- le service de sécu le plus cool qui soit,
- la chaleur humaine,
- la sollicitude de l'accueil pro,
- les cornets de frites
- l'éclectisme et l'audace de l'affiche : passer de Baroness à Anti-Pop Consortium, c'est un régal pour le peu qu'on soit curieux et ouvert d'esprit.

Le W-Fenec baisse son pouce :
- l'affiche est envahie par les groupes pop totalement insipides,
- l'odeur à base d'excréments qui a envahit le site du festival pendant le concert de Ghinzu,
- le prix des consommations et de la bouffe,
- les stands de certaines marques de boissons (Redbull et Jupiler pour ne pas les nommer) sont des pollutions auditives et visuelles,
- la grosse baisse de tension du samedi-dimanche qui relèvera la tête grâce à quelques lives de hautes volées (Shining, Steve Von Till, Archie Bronson Outfit),
- un seul PC en libre-service à l'espace-presse (on a pas tous un laptop !)
- pas de tente W-Fenec avec Generic, Glowsun et Zoé