Un peu de pluie le jeudi et c'est 4 jours debout le jour face aux concerts, 4 courtes nuits à essayer de dormir un peu, des dizaines de concerts, des dizaines de kilomètres à pied, pas mal de litres d'alcools, plus un gramme d'herbe à la fin du festoche, tant la plaine de la machine à feu (réorganisée) a été labourée par les 36.000 festivaliers... Pas de compte-rendu classique mais une remise de médailles totalement arbitraires par Oli, JoOL et Dev°.
Dour 2007 : RJD2
Meilleure créature hybride : RJD2
C'est la tente du Club Circuit Marquee qui accueille RJD2 maintenant aux platines pour un mix trip/hip-hop dont il a le secret. Après s'être mis le public dans la poche avec quelques incontournables de sa discographie (décidement Dead ringer est véritablement un album magique), Monsieur RJD2 nous surprend en quittant les platines pour saisir un micro accompagné d'une formation live. Au chant tout en s'accompagnant à la guitare ou la basse, il nous interprète maintenant des titres extraits de son dernier album... Est ce l'orientation musicale plus "pop" de la chose ? La découverte surprise de la formation live ? Difficile à dire mais la chose me semble moins cohérente que la première partie de concert, l'ambiance coté public baissant de quelque degrés par la même occasion. La différence a d'ailleurs été visible lors du retour du maitre aux platines pour quelques morceaux "à l'ancienne" qui redonneront vie à la salle en quelques secondes... et il est déjà temps de rejoindre en vitesse la "petite maison dans la prairie" ou High Tone s'apprête à monter sur scène...
Meilleur apéro : le Ti Punch de Jérôme
Meilleur groupe de post hardcore : Year of No Light
Déflagrations en série sous le Dance Hall, c'est un public hébété qui assiste à la prestation des trop peu connus Bordelais, les accords déchirent l'atmoshpère et amènent une ambiance orageuse jusque sous la tente pourtant protégée de la pluie. Le chanteur joue peut-être trop sur le même registre mais les zicos assurent toutes les variations possibles, le tempo comme l'humeur, le poids comme l'aération. Proche de Cult Of Luna ou d'Amen Ra, le concert de Year of No Light laissera des traces dans les esprits présents et des regrets aux absents à qui on en a parlé...
Dour 2007 : The Tellers
Plus grosse blague pas drôle : Wu-Tang Clan
Ca braille partout et en même temps sur scène et ça ressemble plus à un défilé de mode chaotique qu'à un groupe qui travaille ses prestations, le Wu-Tang Clan a beaucoup travaillé par le passé, ses membres sont bons en solo mais en terme d'équipe, c'est plus que mauvais ! A part faire leur auto-promo de façon assez désordonné pour satisfaire un public venu crier "Wu Tang", qu'ont-ils démontré ? Rien. On se serait pas foutu de notre gueule ? Assurément.
Meilleures conteurs histoires belges : The Tellers
Qui raconte bien les histoires ? The Tellers bien sûr ! Elles sont courtes et pas forcément drôles, surtout quand ils montent sur scène avec un peu de retard... Le public les connaît et les aime déjà beaucoup même s'ils n'ont qu'un EP à leur actif et l'album qu'ils préparent semblent au moins aussi bons que les quelques titres de leur première livraison. C'est frais, sincère et accrocheur, tout ce que j'aime.
Meilleur stand de bouffe : les trucs indonésiens
Meilleure vitesse de pointe : Rotator
Décrit comme de la Break'n Bass HxC qui cartonne... je confirme ! Ca tabasse, c'est rapide, ça change tout le temps, et ça s'arrête jamais... Plus les projections vidéo... Je me donne à fond 30 min sur le set du Rennais... et je suis nase. Bravo et allez zou dodo.
Plus gros braveheart dans ta face : Sick of it All
Faut-il encore commenter les concerts de Sick of it All ? Je ne pense pas, chacun sait quelle machine de guerre est ce groupe...
Dour 2007 : Sharko
Meilleur groupe de pop : Sharko
Le trio Sharko a le soleil dans les yeux et brille en cette fin d'aprés-midi, fan de leur dernier opus, Molécule, j'avais encadré trois fois leur nom sur le programme et ai passé un moment extrêmement agréable en leur compagnie. Même si la Red Freq est un peu grande pour eux, les titres (presqu'autant de tubes) de leur dernier opus remplissent bien l'espace et il semblerait que nombreux spectateurs soient aussi amateurs que moi de "Sweet protection", "Motels" ou encore "No contest" sont repris en choeur. Sharko était-il un peu intimidé ? Je déplore juste un léger manque de communication avec le public alors que David Bartholomé semble assez à l'aise avec sa basse ou sa petite guitare en bois (ça ressemble un peu à une mandoline mais je ne suis pas certain...). C'était très bien mais ça doit être encore mieux dans un club, on jugera de ça à l'automne...
Meilleur jeu de mot nase sur le nom du groupe : Converge
Chaleur quasi écrasante (mais on ne s'en plaint pas et on en redemande !) à l'extérieur cet après-midi, mais ce n'est pas à l'intérieur d'Eastpak Core Stage, où Converge a déjà commencé son set, qu'on va pouvoir respirer un peu mieux... pas qu'il y fasse extrêmement plus chaud, mais surtout que nous faisons face à un mur de son rageur... les guitares sont lourdes et le chant pousse jusqu'à l'agonie, hardcore côte Est et Converge obligent. On se défouraille mais on tient jusqu'au bout, rattrapés par notre soif d'air frais... ou juste notre soif !!!
Meilleure bières : la blanche à 1,80 euros
Dour 2007 : High tone
Meilleurs maîtres Zen : High Tone
La Petite Maison dans la Prairie est pleine à craquer pour le combo lyonnais dont la réputation live n'est plus à faire, on a du mal à se frayer un chemin pour ne serait ce qu'arriver à pénétrer sous le chapiteau... Que dire si ce n'est une excellente prestation live qui nous est offerte, le groupe au complet est dans un grand soir. On apprendra par la suite que des soucis d'organisation les auront empêcher de réaliser une balance avant le début du concert... et pourtant le son, la prestation scénique, tout est au rendez vous. De Wave digger à Zentone en passant par des extraits d'ADN ou d'Highvisitor, les High Tone nous font voyager au gré de leur discographie jusqu'à nous faire la surprise de jouer live un morceau de leur futur album. Alternant les passages zen, les envolées dub et les emportements Drum'n'bass ("Enter the dragon" !) toute la foule semble emportée par la déferlante High Tonesque, c'est toute la salle qui hurle, saute et transpire dans un même élan... Nouveau moment magique du festival, ce concert fut exceptionnel de la première à la dernière note du rappel réclamé par le public surexcité... tellement surexcité que le groupe finira son set avec la toute paisible chanson "Musical bonzeyee" comme pour aider la foule à redescendre doucement sur terre comme au sortir d'un trop bon rêve. L'euphorie nous amène à continuer la fête en considérant les conteneurs à proximité comme des djembés ! Argghhh vous avez déjà entendu parler de polyrythmie ?
Meilleure armée mexicaine : Brujeria
C'est étonnant de les voir sur la grande scène mais eux s'en foutent pas mal et foutent un joyeux boxon entre métal qui tache et grind core, pas sérieux pour deux pesos, le gang masqué balance des vannes en mixant espagnol, anglais et quelques mots de français, là aussi c'est donc le bordel mais c'est fun. Et quand il s'agit de détourner la macarena à coup de spliff, tout le monde est partant...
Dour 2007 : Simian Mobile Disco
Meilleur duo pour remuer son petit corps : Simian Mobile Disco
Simian c'était du rock avec les instruments de base (guitare, basse, batterie) mais ça ne s'arrêtait pas là, deux de ses membres jouant aux DJs bidouilleurs dans les fins de soirée... Et leur talent avec les machines les a entraîné dans l'aventure Simian Mobile Disco, un duo électronique qui tourne autour d'une table où tronent différents appareils qui (re)produisent du son et des samples. Avec un jeu de lumière très sympa et un sens du rythme phénoménal, les deux lascars ont fait danser toute la Eastpack du début à la fin de leur set. Pas franchement emballé par leur album, je l'ai été totalement par leur show où la musique prend vie et énergise nos corps pour les faire bouger. Un très grand moment...
Meilleurs groupes vu vraiment au hasard : Skream et Grimelock feat. Mc Dynamic & Mc Maelan
Session Dub Step dans Club Circuit Marquee pour poursuivre cette nuit de vendredi, là même où RJD2 a joué un peu plus tôt. Je ne suis pas spécialiste du Dub step mais je suis resté un très gros moment sous la tente... Autant vous dire que l'ambiance était sympa, ponctuée de quelques sons retro ou bien groovy... je vais peut-être m'y mettre aussi (je dis ça chaque année à Dour...)
Meilleur stand activiste : Angry faces de MSF
Une photo numérique avec l'air méchant, ça prend quelques secondes et ça sensibilise à la condition de la femme dans le Monde. Moins con qu'une pétition.
Dour 2007 : Peach (ftl)
Meilleur groupe en showcase : Peach (ftl)
Jouer à l'heure de l'apéro (vers midi, je précise car à Dour, c'est un peu toujours l'heure de l'apéro) c'est pas facile, la plupart des festivaliers sortent à peine de leurs tentes, essayent de se laver, bronzent avec un verre mais ne sont pas devant une scène à prendre du riff métallique. C'est donc presqu'un showcase pour Peach (ftl) qui joue devant ... très très peu de monde (mais moi j'y étais). Matthieu aurait préféré une autre fête pour son anniversaire, gageons qu'il se sera rattrapé au bar backstage, pas désabusé pour autant, les montpellierains présentent de nombreux titres de Supernova (que nous n'avons pas reçu ...) : "Mauvais choix" "Instants" "Conscience", "On meurt ensemble", "L'être et le mal", "A quoi bon", "Supernova" et "Juste une histoire", seuls deux "vieux" titres datant de Addiction sont au menu ("L'empreinte" et "Dévoile"). Pas très éloignés d'Unswabbed (avec qui ils ont tourné), ils avaient pourtant les moyens de faire plaisir aux belges...
Meilleur groupe à nom de singe : Bonobo
Simon Green a.k.a Bonobo est bassiste avant d'être DJ mais on pensait qu'il viendrait seul présenter les titres de Days to come, lourde erreur car il débarque avec tout un groupe et même Bajka pour les quelques titres qu'elle a à interprêter... En live, le grand singe a un peu de mal à rendre toute la précision de ses travaux studios mais la chaleur que l'ensemble dégage compense largement ce manque d'expérience en tant que groupe. A la basse ou à la contrebasse et avec ses potes percussionnistes, il assure les rythmes de ses ambiances tranquilles et répend de nombreux sourirs dans l'assistance.
Groupe le plus cool : Wilco
Ouais, ils avaient l'air bien cool les "vieux" pop-rockers de Wilco.
Meilleures dreads : Israel Vibration
Bon, allez, j'avoue... après avoir subi le set de Walls of Jericho, et la menace de Punish Yourself approchant de manière inéluctable, j'avoue qu'un peu d'insouciance et de chaleur reggae m'alimenteraient en munitions d'espoir et d'apaisement. Déjà venus 2 fois à Dour, nous retrouvions cette année qu'un des deux frontmen sur scène. Ca suffit cependant à animer l'esprit Rastafari sur l'herbe de Last Arena. Beaucoup de monde évidemment en cet fin d'après midi, nous profitons zen des derniers rayons de soleil. Mais il est bientôt l'heure pour Eastpak Core Stage de revêtir ses couleurs fluo... Yeah Man !
Dour 2007 : punish yourself
Meilleur groupe peint en fluo : Punish Yourself
"On est revenu pour vous la foutre dans le cul", c'est avec un peu de poésie que Vx lance le show de Punish Yourself qui après une prestation excellente l'an dernier a gagné le droit de rejouer cette année et bon, ils auraient pris un abonnement pour les éditions futures que ça n'étonnerait personne... A peine le premier titre terminé, Vx tape le slam et perd une grande partie de son maquillage fluo (ou comment réduire à néant 1h de boulot...), la tente Eastpack semble avoir de l'énergie à revendre malgré les prestations précédentes (dont celle de Walls of Jericho) et s'agite dans tous les sens. Strip-tease, ponçage étincelant, nivo-canonage, punisheuse sur scène qui titille les zicos, on a le droit à tout (sauf les grilles) et même au désormais classique duo avec Jean-Luc De Meyer (Front 242) pour le "Voodoo virus" final. Chaque concert de Punish Yourself est une expérience à part, j'en ai une de plus dans mon escarcelle et j'en redemande...
Meilleur révélation de l'année qui confirme sur scène : Aaron
Artificial animals riding on Neverland est le carton de l'année en France et le duo n'a pas laissé insensible nos voisins belges vu comment ils sont reçus ce soir. Un des premiers mots de Simon sera d'ailleurs "mortel" et à les voir s'échanger des regards, on comprend que les deux comparses continue de vivre un rêve éveillé. Sans complexe c'est avec le déliquat "Le tunnel d'or" que Aaron, accompagné d'une violoncelliste, commence son concert, Olivier est au piano, Simon au micro, pas un bruit dans l'assistance, les notes et le chant cristallins occupent tout l'espace. Et même quand Olivier prend sa guitare, l'ambiance reste feutrée, comme si des milliers de personnes s'étaient invités dans le salon des Aaron et ne voulaient pas toucher à la magie ambiante. Magie qui se transforme en furie quand il s'agit d'applaudir et de crier son amour quand le groupe doit nous quitter, bien trop vite.
Dour 2007 : treponem pal
Meilleure reformation : Treponem Pal
Certains avaient souri en lisant l'info : "Treponem Pal se reforme". Faut dire que ça fait un bail que le groupe s'était fait oublier, parti en partie exploré la savane dub. 20 ans aprés ses premiers ébats et 10 aprés sa première venue à Dour, c'est avec quelques petits jeunes (dont quelques vieilles connaissances) que les voilà de retour sur les scènes (et bientôt en studio) pour remettre du métal-indus dans nos oreilles. Sur scène, ils jouent sans 'stouquette et sans paillette, c'est brut et ça envoie comme dans le bon vieux temps. Marco Neves est toujours en forme(s), n'a pas lâché son bandana et sa voix fait toujours autant d'effets. Le combo est encore en rodage, les nouveaux titres également mais on peut déjà mettre une petit pièce sur une année 2008 fracassante.
Meilleur resto : Dj Food & Dk
Arrivé du duo à quatre main et autant de platines Dj Food & Dk, les 2 comparses de Ninja Tune ont l'habitude de s'affranchir de toute barrières musicales et ne dérogent pas à leur réputation en nous réservant l'un des meilleurs moments du festival. Du hip hop "Shadowesque" au rock (souvenez-vous de Ram Jam et "Black betty", Blur et "Song 2"), de séquences éléctro au final Drum and Bass/Reggae, les 2 dj's ne laisse aucun répit au public... L'ambiance et le mix sont tellement bons que l'euphorie règne et toute la salle bouge dans tous les sens (moi y compris !)... c'était un mix de folie, son énorme, enchaînements terribles, paysages sonores variés. Un régal pour cette première soirée à Dour !!!
Dour 2007 : Walls of Jericho
Plus gros circle pit : Walls of Jericho
Rebelote aujourd'hui sous Eastpak Core Stage avec une grosse pointure du Hardcore... Walls of Jericho et son incomparable et unique frontgirl Candace. Y'a pas à dire... c'est toujours une claque. Fort maintenant de quatre albums, le groupe fait son retour à Dour avec un meilleur son qu'en 2005 (si si j'en suis sûr, je m'en souviens parfaitement), des meilleures mises en place mais toujours la même rage et la même fougue qu'au début ! Les guitaristes, dont un réincarné en véritable kangourou sur scène, assènent leurs riffs syncopés, et c'est sur les incitations... ou les ordres de Candace réclamant un circle pit que le public de Dour lui en offre un de ses plus beaux : un tourbillon vient percer la fosse, du frontstage jusqu'à la console de l'ingé... un "ovale pit" en fait. Je n'ai jamais vu ça à Dour ! Les Walls of Jericho peuvent repartir comme ils sont venus, leur réputation n'a pas de faille !
Meilleur blackout : Autechre
Alors là, grand moment. En guise de présentation, Autechre formé de Sean Booth et Rob Brown est un duo electro comptant parmis les artistes les plus acclamé de la scène éléctronique. A l'opposé de tout ce qui peut se proposer de plus commercial, les 2 Anglais font figures de modèles de radicalité, de recherche et d'intégrité musicale au sein de la scène l'electro contemporaine "bizaroïdale". Se faisant plutôt rare sur scène, chaque apparition live du duo de Sheffield est un évènement et, au-delà de ça, une "expérience" façinante... cette date à Dour ne fera pas exception.
Plongé dans un noir total comme à chacun de leur concert, en mutation constante, un live d'Autechre se vit plutôt que ne se décrit. D'un enchevêtrement sonore chaotique et déstructuré se dégage soudain comme une espèce de monde parallèle dans lequel le public s'empresse de plonger.
Semblable à un organisme vivant dont le rythme interne s'accroît et décroit au gré de ses pulsions, la musique d'Autechre est en perpétuelle évolution, les rythmiques se mélangent, se confondent et deviennent ambiances, les nappes se tordent et deviennent rythmique.
Les superpositions sonores à la manière d'un gigantesque patchwork deviennent vivantes, quasiment organiques et plongent la majorité de la salle dans une torpeur hypnotique pendant que le reste du public reste perdu dans l'expectative, cherchant toujours à comprendre le pourquoi de cette musique d'extra terrestre.
Hautement introspective la musique d'Autechre nous emmène ailleurs, dans un monde aux contours mal définis, nous faisant progresser à tâtons avant de quitter la scène et nous laisser perdus dans un dédale de boucles sonores dont il est parfois difficile de se remettre.
Meilleur tie-break : Venetian Snares
Encore sous le choc de la prestation d'Autechre, voilà que s'annonce une autre "énorme" pointure sur scène. Venetian Snares est tranquillement en train de prendre possession des platines. Sous ses airs simples et abordables se dissimule un monstre du breakcore en provenance directe du Canada. On dit de lui qu'il est même "plus cinglé" qu'Aphex Twin, excusez du peu !!! Et effectivement, le personnage à défaut de jouer live nous délivre un mix platine de "psychopathe".
A la suite d'Autechre la transition pourrait sembler plutôt "brutale" et pourtant il n'en est rien. La salle entière passe soudainement d'un état d'introspection "festif" à une schizophrénie épileptique. Ça saute, ça danse, ça crie dans tout les sens, le génie Venitian ne laissant aucun répit à la foule devant un breakcore aussi impressionnant que puissant. Ce ne sera qu'au bout de deux heures aussi plaisantes qu'intenses que le public aura la possibilité de souffler quelque peu et en profitera pour ovationner "Monsieur" Venitian qui aura su être fidèle à sa réputation.
Dour 2007 : Dälek
Meilleure création : Griots & Gods
C'est dans la Petite Maison dans la Prairie où le WebzineNameless fait ce qu'il veut en ce samedi que la création Griots & Gods s'est doucement installée, Dälek et The Young Gods ont bossé ensemble pour quelques festoches (et au départ les Eurocks 2007). Ils commencent par taper sur une mini soucoupe volante pour mettre le bon tempo à un show de grande classe. Hip hop assez rentre dedans quand Dälek est au micro et fait s'entrechoquer les mots, trip pop super planant quand The Young Gods reprennent le chant. Quand les deux se mixent, l'atmosphère est particulière, chacun faisant sa partie du chemin vers l'autre. Une expérience à part et ensorcelante.
Meilleure BO : Cinematic Orchestra
Cinematic Orchestra nous prend en main pour ce début de première soirée... Les choses sérieuses commencent, et le Dance Hall se transforme en une tente feutrée par l'ambiance apaisée des chansons du groupe. Les chansons d'Every day sont bien représentées, le concert alternant sans surprise entre les pistes instrumentales et celles chantées... Le batteur (Luke Flowers) est une étoile ! Son jeu est magnifique. Jazzy, syncopé et percutant, accompagné des solos du saxophone, en live c'est certainement eux qui font la différence. Un véritable régal. j'en perds même toute notion de temps (jusqu'à me croire déjà sur Dj Food !??!). Le plafond de Dance Hall sert aussi de toile à un petit jeu de lumière, sur lequel on se laisse évader... peut-être influencé par la philosophie de Cinematic Orchestra.
Dour 2007 : the notwist
Meilleur groupe de post rock : The Notwist
La dernière fois que j'avais croisé The Notwist, c'était lors de l'incroyable prestation de 13 & God lors du Dour 2005, autant dire que c'est avec impatience que j'attendais leur show, d'autant plus que les groupes post-rock "calmes" étaient peu nombreux cette année (Tomàn jouant en même temps que X-Makeena, j'avais fait le choix de la découverte). Et si les Allemands sont discrets sur les scènes depuis quelques temps, ils n'ont rien perdu de leur savoir faire et ont distillé leurs ambiances soft-électro-pop sous un chapiteau charmé. Les bricoleurs de sons construisent un havre de tranquillité et des bouches d'aération pour faire baisser la chaleur oppressante. Complètement indispensable.
Meilleur stand de pub : Emergency Refresh de Coca-Cola
Des "hotesses" infirmières pour masser les festivaliers et les faire jouer, c'est bien. On est pour.
Meilleur bassiste de groupe culte : Joe Lally (Fugazi)
A cappella, seul avec sa basse puis avec une formation réduite (un autre bassiste, un batteur et un saxophoniste), Joe Lally sans Fugazi est touchant même si musicalement, c'est assez peu homogène.
Meilleur animateur de St-Patrick du 14 juillet : Dropkick Murphys
Let's go Dropkick ! Let's go Dropkick ! La plaine de la machine à feu à des accents irlandais ce soir pour le show de Dropkick Murphys, et il faut croire que Dour est jumelé avec Boston car c'est de la folie, tous les titres (même les nouveaux) déchainent le public qui apprécient autant les chansons à boire que les influences celtes. En habitué de la scène le combo n'hésite pas à jouer sur son point fort : l'animation de masse dans un état avancée. Ca marche. Même si on est clean.
Meilleure sieste au soleil : Herman Düne
Il fait trop chaud pour rester debout pour écouter le doux Herman Düne alors devant la Red Freq', on trouve un peu d'herbe sur laquelle on se couche, une herbe plus dure à trouver que l'autre sur le reste du site...
Dour 2007 : x-makeena
Révélation live : X-Makeena
"Mp3 de la semaine" convaincant, groupe encensé par Keipoth dans un compte-rendu de concert d'un côté, hip hop mélangé à la drum n bass de l'autre, sur le papier X-Makeena ne fait pas la différence, il fallait donc aller voir ce que ça donnait sur scène. Et ça donne ! Wouaw, quelle claque. Une basse, des machines, deux chanteurs complémentaires, un trublion qui n'assure pas que l'animation, les Bretons assurent un spectacle intégral et musicalement ont une base extrêmement solide. Textes et flow percutants, énergie de tous les instants, grands sourirs et peaux de bêtes, Dour bien que usé et fatigué à réserver un accueil plus que chaleureux à un groupe qui va faire parler de lui et reviendra très rapidement outre-Quiévrain, c'est certain.
Meilleure cérémonie religieuse du dimanche : Sunn o)))
J'arrive en plein milieu du set. J'hésite à m'aventurer dans la tente sombre qui peine à contenir les ondes sonores. Un énorme vrombissement d'amplis, (quasiment une dizaine d'amplis sur scène pour 2 gars), d'infra basses relevées de larsens et de guitares atonales : c'est un soupir monstrueux qui s'étend sur plus de 20 minutes. Vient ensuite qu'une légère accalmie. J'hésite, je m'avance sous la tente, j'accélère tout devant. Les lumières sont faibles, juste de quoi apercevoir les deux membres encagoulés dans leurs bures... c'est impressionnant. Ou suis-je ?? Au milieu d'une incantation que je dois profaner de mon ignorance du Drone. La Petite Maison dans la Prairie recommence à gronder, et laisse penser à une complainte saturée après 4 jours de loyaux services.
Meilleur single : Black Rebel Motorcycle Club
... parce que je n'ai écouté qu'une chanson.
Dour 2007 : 65daysofstatic
Meilleur groupe de post rock épileptique : 65daysofstatic
Partout où ils passent, ils laissent des traces et quand ils reviennent, le public n'est que plus nombreux... Après leur prestation de l'an dernier, ils ont le droit de jouer en début de soirée et la Petite Maison dans la Prairie affiche bien sûr complet. Les titres de The destruction of small ideas sont à l'honneur mais c'est avec une valeur sûre que l'intenable quatuor ouvre les hostilités. Pas de débauches d'effets stroboscopiques, pas d'images sur écran géant, juste la musique épilepto-hypnotique de ces petits britons branchés sur le 220 qui s'amusent avec nos nerfs via des sons et des rythmes contre lesquels on ne peut rien faire. Si ce n'est tenter de les suivre et faire partie de la fête. Le seul mot pour nous sera répété plusieurs fois en anglais, néerlandais et français : merci, merci et merci, comme si le public pouvait faire autrement que de danser et d'hurler sa joie d'être là. Le show se termine par un appel à monter sur scène (que les réceptionneurs de slammeurs ont empêché un peu rudement) et la destruction (volontaire) de la batterie, un à un les membres du groupe lachent leurs instrus et quittent la scène sous les ovations des festivaliers qui ont définitivement fait entrer les Anglais dans leur coeur. Merci à vous les 65daysofstatic !
La setlist : Drove through ghosts to get here, A failsafe, Await rescue, Install a beak in the heart that clucks time in Arabic, When we were younger & better, 541, Primer, Radio protector, Retreat ! Retreat !, These things you can't unlearn.
Meilleur final : Amon Tobin
La Last Arena nous offre Amon Tobin en final !
Quasiment deux heures de mix, de manipulations sonores, de déformations et de mariage entre les sons qui signent maintenant distinctement la touche unique d'Amon Tobin. Les basses résonnent un peu trop durant les premières minutes, vite corrigées pour laisser place à un cocon sonore qui va envelopper toute la Last Arena. Entre rugissements de sauvages félins et grondements de gros cylindres, Amon Tobin manipule tous les sons pour les plier sous chacune de ses rythmiques. 2 rappels, où Amon Tobin, vivement acclamé, se tairera sur son sublime remix de "Raining blood" de Slayer ! Est-ce devenu un rappel récurrent... Ou peut-être un clin d'oeil à l'identique fin de set de Dour 2005, mais accompagné de Mike Patton Himself improvisation totale... ??? Un excellent souvenir... Qui me laissait espérer d'avoir ce morceau en final ! Souhait exaucé ! C'est la magie de Dour, tout comme le soleil, je reviens en 2008 !!!
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Merci à JoOL et Dev° ainsi qu'à toute la tribu (Ines, Jérôme, Mag', ...), à l'équipe de Dour (Carlo, Alex, Izo, Nicolas, Pascal...)
Coucou : Ben, Pascal, Marie-Paul, Sam, Simonb, Stef, Séb... et désolé à ceux que j'ai oublié !
Textes : Oli, JoOL et Dev°
Photos : Oli
Re: Dour / Dour 2007
C'était chiant à mort ! Ils m'ont franchement déçu, c'était pile-poil ce qu'on retrouve sur leur album, à ce niveau-là le live aurait pu se limiter à faire tourner le disque dans la sono ! Ils dégageaient rien, et à la longue c'était vraiment casse-couille. Les passages vraiment sensationnels étaient noyés dans des longueurs post-hardcore à mourir d'ennui.
Est-ce que tu as vu Blutch ? Ils passaient dans la petite maison quelques heures avant OM. C'était un trio belge de sludge-doom que je n'avais jamais écouté avant, et eux étaient vraiment sensationnels. Ils ont installé une ambiance écrasante et m'ont captivé tout du long.
Tout être normalement constitué qui les auraient vu avant de voir Year of no Light aurait été vachement blasé, les bordelais soutiennent vraiment pas la comparaison. Donc je recommande Blutch à tous les fans de YONL... J'en suis un mais je trouve que franchement ils leurs manquent encore quelque chose en live, et pas un *petit* quelque chose.
Et le chanteur ferait mieux de changer de coupe.
Re: Dour / Dour 2007
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Re: Dour / Dour 2007
pour Year of No Light, je ne connais pas l'album, j'avais juste écouté quelques titres donc pas de "déception" sur leur live...
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Re: Dour / Dour 2007
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Re: Dour / Dour 2007
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Didus Ineptus
Re: Dour / Dour 2007
Mais oui K. tu fais du trés bon travail au sein de la team, lol
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Re: Dour / Dour 2007
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Didus Ineptus