Dour 2005 : Nashville Pussy Dour 2005 : Nashville Pussy Nashville Pussy vs TTC
Le site a changé puisque le Club Circuit est désormais à côté de la Red Frequency Stage... Aprés un peu de stoner axé instru (Blutch) pour commencer, c'est un premier poids lourd qui débarquait sur scène : Nashville Pussy. Des tonnes de problèmes techniques plutôt pris du bon côté (quand on connaît l'acariatre Blaine) n'ont fait que retardé le démarrage (habituellement en trombe) des ricains. "Too much rock" annonce Ruyter, la guitariste devait cuir sous ses cuirs (fut' et soutif'), même aprés en avoir enlevé un peu... mais cela ne l'a pas empéché de balancer ses riffs et ses solis, ni de se servir de sa ceinture pour frapper ses cordes, ni de grimper aux structures qui bordent la scène... Le show est toujours là et on a même un aperçu du prochain album : "Come on come on fuck you", que les fans se rassurent, pas vraiment de révolution au menu...

Dour 2005 : Isis Dour 2005 : Isis Isis vs Luke vs M83
Isis a donné exactement le même concert qu'il y a deux semaines aux Eurocks 2005 ... et alors ? On a beau connaître les riffs, les breaks, les relances, les ambiances ... Deuxième énorme claque dans la tronche ! Les ricains ont calmement (mais surement) abasourdis l'auditoire avec une classe incommensurable. Trés peu démonstratifs scéniquement, ils communiquent en faisant parler leurs instruments et c'est plus que suffisant !

Hollywood Porn Stars vs Elisa do Brasil
En 4 éditions, c'est la troisième fois que les Hollywood Porn Stars foulaient les planches de Dour, lors de Dour 2002 (et ils l'ont rappelé), c'était l'un de leurs premiers concerts et leur EP All on the s!x n'était pas encore sorti. Aujourd'hui, c'est en terre conquise qu'ils se lachent, s'ils sont toujours aussi énergiques sur scène, ils ont gagné en précision et en clarté, et si l'on excepte Eruct, ils ont une présence vestimentaire qui pourraient bien faire succomber les anglo-saxons ! Dour 2005 : HPS Dour 2005 : HPS Plaisanterie mise à part, ça envoie du bois et du tube (pas mal sont tirés de Year of the tiger mais on aura le droit à 4 vieux titres qui n'ont rien perdu de leur fougue), la petite heure passe trés vite et le concert s'achève comme l'album avec "Marilyn" et l'envie de remettre ça rapidement... Si le rock'n'roll briton s'essouffle, on sait où en trouver du bon pas loin de chez nous...

Arrivés le vendredi midi, notre premier groupe est Soho Dolls qui nous laisse une bonne impression (electro pop fraîche, avec une voix féminine agréable), mais curieux de voir les autres groupes et de visiter le site, nous ne nous attardons pas plus longtemps. Skitksoy (avec l'ex-chanteur de Channel Zero, groupe belge qui avait connu un certain succès dans les 90's, un peu dans la lignée de Machine Head) sur la grande scène (Last Arena) nous balance un gros son, mais la voix du chanteur est en fait décevante et désagréable dans le sens où elle ne colle pas vraiment avec la musique. Nous nous attendions à mieux de la part de l'ex-Channel Zero. Sebastien Schuller est assez sympa, ça rappelle parfois Radiohead sur certains points, mais en plus pop et moins expérimental. Des petits sons de xylophone intéressants ; l'ambiance est calme, mais parfois peut-être un peu trop.

Dour 2005 : Experience Dour 2005 : Experience Expérience vs Cataract
Expérience avait du annulé leur prestation l'an dernier, cette année, ils ont tenu à honorer leur contrat et sont venus servir leur excellent rock un poil aventureux. Ils se lancent avec une adaptation/reprise osée : "La révolution ne sera pas télévisée", très à l'aise sur les planches, le groupe laisse planer ses accords et quelques larsens... Hémisphère gauche et le nouvel album sont à leur programme, on en aurait voulu plus mais le timing étant trés serré, notre bonheur sera d'une trop courte durée...

Il est à peu près 15h00, nous passons par le Dance Hall ; on croyait que Bertrand Cantat était en prison, mais non, on l'a retrouvé sous le nom de Experience. Ce n'est pas mauvais mais la ressemblance avec la voix de Noir Désir est dérangeante pour nous... On continue... Vatican DC nous rappelle les cultissimes Ramones pour leur énergie punk rock, mais ici son et le phrasé sont plus modernes. Un coup de lifting au punk rock anglais qui fait la surprise avec des mélodies agréables en ce début d'après-midi. Pour le principe, on passe jeter un oeil sur Lofofora... Sage Francis balance un hip-hop à la Beastie Boys, le métal lourd et efficace typiquement hardcore de Unsane fait mouche et remue la Last Arena.

Dour 2005 : Lofofora Dour 2005 : Lofofora Lofofora vs Tahiti 80
C'est avec "L'oeuf" que Lofofora a entamé son set sur la Last Arena qui commence enfin à suer, un concert au taquet et de cette intro ravageuse à "Buvez du cul", la tension ne retombera jamais, Reuno a la pêche, déconne comme à son habitude : "vas-y Pedro envoie le bousin" et Pierre s'exécute (et exécute 4 paires de baguettes !). Les Lofo ont fait le choix d'équilibrer leur set list avec pas mal de titres extraits des deux derniers albums et bien evidemment des tubes incontournables (peut-on concevoir un concert sans "Les gens" ?)... Sous le soleil, la pleine de la machine à feu portait bien son nom...

Robots in Disguise. Voilà un groupe que l'on attendait : une intro sous le thème de Kraftwerk en fond sonore ("We are the Robots"), ça commençait impeccablement. Mais la transition est difficile : trop de musique pré-enregistrée sur D.A.T, d'où un manque de présence live, surtout en plein air. Sinon, du girl powa en veux-tu en voilà, mais sans la puissance que cela aurait réclamé ? Un petit clin d'oeil toutefois sympathique dans l'inversion du "Girl You really got me now" en "Boy you really got me now".

Dour 2005 : Unsane Dour 2005 : Unsane Unsane vs Sioen
La Last Arena est passée en mode "légendes vivantes", avant Anthrax, Laibach et Hawkwind, on subit les distorsions d'un des groupes les plus influents quand on parle de "noise core"... Le trio Unsane a fait un maximum de bruit (sic) sous un soleil aussi implacable que les notes graves de la basse, ça nous est tombé dessus sans qu'on puisse bouger, chapeau bas...

Entombed vs Walls of Jericho
Les métalleux d'Entombed ont été détérrés pour faire briller leur métal old school, pas de chichi et des riffs envoyés à vive allure, sympa mais le gros du peuple de Dour est ailleurs... En partie à Walls of Jericho de retour sous une tente avec de l'énergie à revendre, cette fois-ci, c'est tout le combo hardcore qui fait impression, ça jump et ça mouline dans tous les sens, "circle pit ! circle pit !".

Dour 2005 : Cult of Luna Dour 2005 : Cult of Luna C'est déjà le début de soirée, il y a Entombed sur la Last Arena ; encore un groupe à ne pas manquer. Entombed a joué de toute sa puissance sur un set plus rock metal et moins grassement lourd, mais au grand plaisir du public finalement.On attendait pas mal aussi des excellents Walls of Jericho pour leur hardcore puissant et sans concession, mais face à la concurrence, WoJ ne se démarque finalement pas. 20h30, Cult of Luna répond très bien à nos attentes : un sludge core efficace bien tendu pour entamer cette soirée arrosée.

Cult of Luna vs Electrelane vs Stretch Arm Strong
Ma claque du festival, c'est Cult of Luna, en remontant vers la Red Freq' j'entends un "c'est le meilleur concert de ma vie", perso, je n'irais peut-être pas jusque là mais les Scandinaves nous ont servi 5 titres de Salvation de toute beauté. Face au soleil couchant, ils nous chargé l'atmosphère de leurs ambiances lourdes et saturées, gigantesque... Rien que d'y repenser j'en ai encore des frissons, un groupe à écouter et à voir en live...

Dour 2005 : Fantomas Dour 2005 : Fantomas Fantomas vs Hatesphere
Avec Fantomas, il n'y a plus trop de surprises... pour peu qu'on sache que le délire est permanent... On s'habitue vite (mais sans se lasser) aux shows de Mike Patton (avec un T-Shirt Disneyland, la classe Mike !) et ici, les titres de Suspended animation se mêlent aux plus vieux dans un bonheur incompréhensible... Ca part toujours dans tous les sens avec une maîtrise chirurgicale impressionnante, Fantomas ça cartoone !

Anthrax vs Vive la Fete
Anthrax n'a pas changé grand chose depuis leurs débuts et c'est ce qui fait (aujourd'hui) leur charme... Les lascars sont à fond tout le temps et mettent le feu comme personne, notamment avec leur célèbre adaptation de l'hymne de Trust : "Antisocial" (haine ti seau chiaule...), et si le style est un peu dépassé, il est toujours agréable de voir que certains groupes sont toujours fidèles à eux-mêmes...
dour 05 : anthrax dour 05 : anthrax
Il fait nuit sur Dour, Laibach sur la grosse scène, voici selon nous une des grosses affiches du festival. Les expérimentations des premières années du Slovène sont bien loin derrière, mais l'énorme foule (10000-15000 personnes) bouge à notre plus grand étonnement sur des rythmiques electro-tech illustrées mécaniquement par deux mannequins blondes qui en imposent. "Life is life", "Ein, zwei, drei, vier (Tanz mit Laibach)" etc... les tubes sont légion. Notre ami qui refusait de voir Laibach en est finalement ressorti enthousiaste. Pas besoin de bouger, on reste sur la Last Arena pour finir la journée. En effet, Anthrax va jouer, il ne faut pas rater ça. Du heavy culte à en avoir mal au cou. Que dire de plus ? Anthrax is not dead. Toujours dans le culte, Hawkwind vient ensuite reposer les esprits, avec une musique grandiose pleine d'expérience. Les effets visuels étaient excellents, avec une chorégraphie malgré tout pitoyable et cucul. C'était à entendre plus qu'à voir.

Samedi midi, la chaleur nous accable déjà. Le temps de se restaurer, la scène hip-hop s'est installée : Incantation, une grosse blague dérangeante : "viens ici que je t'incante" / "Incantation, ouais oh" / "C'est l'incante, à tous nos potes du sud"... no comment. Place aux groupes. Le chanteur de Seasick pourrait bien être le fils caché d'Iggy Pop, tant par la musique rock'n'roll dure que par son allure et son jeu de scène (bains de foule etc...). Un groupe parfait pour un tel festival en plein air ; ils auraient peut-être même mérité de jouer un peu plus tard, devant plus de monde. La participation d'une guest à la grosse voix bien puissante "I'm a fucking man" nous terrasse ; dommage, nous n'avons pas retenu le nom de son groupe... Deadsoil nous sert un metal hardcore typique mais terriblement bien tranchant et naturel. Scout Niblett : un peu au hasard en faisant confiance à la programmation de nameless. Voilà encore une excellente surprise. La jeune et jolie chanteuse parvient en ce début d'apres midi à plonger l'auditoire dans une atmosphère intimiste. Scout Nibblett, c'est une fille à la voix douce à la Björk qui chante avec sa guitare noisy rock, parfois accompagnée d'un batteur ; elle-même prendra d'ailleurs la batterie à quelques reprises. Une musique expérimentale et mélo parfois dans un esprit "post-grunge". On sentait bien le public à la fois fasciné et charmé par cette petite demoiselle fort talentueuse. Ce qui est sûr, c'est que on n'a pas fini d'en entendre parler.

Scout Niblett vs Heaven Shall Burn
En ce début d'aprés-midi, nous avons eu LA révélation du festival, et comme il fallait s'y attendre, c'est sur la scène nameless que l'on a découvert Scout Niblett, un duo surtout composé d'Emma, une anglaise qui pourrait être la fille de Jonah Matranga et de Courtney Love, à elle toute seule (ou avec son batteur), elle envoie des riffs grungy, des arpéges classieux et enrobe le tout d'une voix à faire tomber Pooly amoureux.

Dour 2005 : Born From Pain Dour 2005 : Born From Pain Born From Pain vs Starfighter
Moins "nouveau" mais tout aussi efficace les Born From Pain ont retourné la popbitch avec s'il vous plait, un français trés académique "vous êtes bien aimables", entre les petites phrases sympas du chanteur (et une dédicace à Chris de Do Or Die), ça moshait sévère malgré une moiteur à la limite du supportable...

Dour 2005 : Eths Dour 2005 : Eths Jesu vs Diecast
Jesu, fils de Godflesh, a multiplié, non pas les pains, mais bel et bien les mêmes accords distordus et graves sous un soleil de plomb... La grande scène et le cagnard de cet aprem n'étaient pas forcément de précieux alliés mais j'ai tenu le choc sonique, à l'avenir, la meilleure place pour écouter le nouveau projet de Justin serait certainement le fond d'une geôle bien fraîche... Sur scène, c'est aussi abrupt que sur CD, trituré, mental, sombre, noir, pas reposant du tout pour nos esprits fatigués...

Eths vs 25 Ta Life vs Dälek
Un nuage vient de passer sur Dour mais un nuage de poussière, celle soulevée par le pogo déclenché par les titres de Eths. Les Marseillais ont donné un set des plus hardcore et n'ont pas lésiné sur l'énergie et les sourires, la plaine de la machine à feu brûle pour Candice... Enorme concert (quelques crans encore au-dessus de celui des Eurocks 2005) même si la basse de Roswell a assomé tout le monde... Le combo coriace se bonifie avec le temps et le temps passé sur les scènes, le thermomètre est prés de l'explosion...

Mass Hysteria vs Jeronimo vs DAAU
Cruel dilemne car jouent en même temps DAAU, Jeronimo et Mass Hysteria, comme Jeronimo fait sa balance lui-même (2 titres s'il vous plait), va changer de chemise pour revenir 5 minutes plus tard pour débuter le concert, j'ai pu sans trop de regret (même si c'était très bien) aller tater de la Furia sur la Last Arena... Dour 2005 : Mass Hysteria Dour 2005 : Mass Hysteria Mouss entre en piste avec une béquille : "avant de commencer, je voudrais dire que je suis ici contre l'avis de mon médecin...", son genou gauche le fait souffrir mais sur scène, c'est presque la même débauche d'énergie... Et comme le public est au taquet "j'ai déjà beaucoup moins mal, merci...", c'est la grosse furia. Des 4 "nouveaux" morceaux, seul "Poisson d'asile" est bien reçu, "Fausse route" n'amène nulle part, "L'émo clef" est parasité par des problèmes de retour et "La démesure" manque cruellement de rythme pour un concert comme aujourd'hui où le temps est limité... "Il faut garder le contrôle à tout prix blablabla on ne va pas garder le contrôle aujourd'hui, on est là pour péter les plombs !!!". Aprés une furieuse "Furia" (peut-il en être autrement ?), le public aura beau réclamer les Mass, ils ne rebrancheront pas leurs instrus, le festival se poursuit...

Dour : Alec Empire Dour : Alec Empire DAAU, c'est -et on s'y attendait- une claque monumentale. Un accordéon "lead" appuyé par des cordes (violon, violoncelle), une clarinette et une batterie... Attention, rien à voir avec Apolcalyptica, ici les belges de Die Anarchistische Abendunterhaltung composent une musique très intense qui leur est bien propre, tout en progression en passant par des variations expérimentales. On pense à du rock, à de la folk, à du jazz, à du néo-classique. On sait combien les rappels sont rares dans un tel festival (chaque groupe devant respecter un timing bien précis), mais ici c'était obligatoire tant le public les réclamait. Un grand moment de musique. DAAU nous fait râter la moitié du concert des mythiques Napalm Death, précurseurs de toute une génération death/grind : un gros son, à la hauteur de ce que l'on pouvait espérer. Pas de surprise donc, mais une réelle confirmation. Après plus de vingt années d'existence, Napalm Death est toujours aussi sincère dans son genre. Bravo !

Alec Empire vsMickey 3D
C'est bien Futurist qu'est venu faire exploser sur scène Alec Empire accompagné de Nic Endo aux machines, d'un guitariste et d'un batteur. Amateurs de sonorités graves saturées, vous serez comblés par ce nouveau show d'Alec qui assure le spectacle. Techno-Punk (TechNo Furtur !), le lascar juge que le public ne fout pas assez le bordel, il descend donc lui-même dans la fosse, aprés son slam, les quelques titres (et non des moindres) qui restent feront bouffer de la poussière aux premiers rangs, excellent !!!

Flexa Lyndo vs Mickey 3D
Les jeunes Belges découverts ici il y a quelques années ont bien grandi, leur pop intimiste s'est étoffée, le line-up a quelque peu changé mais le charme agit toujours, ici, la pop qui a de la classe, c'est un peu comme la bière, les Belges ont ça dans le sang...

Alec Empire, le prodige d'Atari Teenage Riot nous a finalement surpris : en effet, on attendait de lui un show plus indus glam', mais en fait, c'est toujours du 'rentre-dedans' industriel, avec un son à réveiller les morts et à fêler les tympans. Trop de concerts immanquables, on rate Hood, que l'on avait déjà appréciés il y a deux ans en première partie de Mogwai. Television qui se reforme, c'était à ne pas manquer, et on n'aura vu que le dernier morceau. Apparemment, la reformation semblait difficile, et le public quelque peu indifférent.

Dour 2005 : young gods Dour 2005 : young gods Young Gods vs Tokyo Ska Paradise
Quel concert ! Si mes souvenirs sont bons, la soirée d'anniversaire des Young Gods a été totalement réussie, le trio suisse était Supersonic et sans guitare (à part pour quelques larsens) a fait tremblé Dour, les samples de grattes et de basse distordues avaient un son excellent (sur la Last Arena, c'est rare d'avoir un aussi bon son), le light show était superbe, bref, ils l'ont bien mérité leur rappel ... quitte à prendre un peu de temps à leur potes de Front 242 qui un peu plus tard durciront leurs vieux hymnes EBM histoire que tout le monde danse un peu plus encore.

Young Gods, ce sont les vieux dieux de la scène indus européenne. Mais pas si vieux : une énergie incroyable est ressortie de ce concert inoubliable. Les guitares sont samplées, mais il s'en dégage une énergie live tout à fait singulière et industrielle. Tous les tubes depuis le premier album sont sortis impeccablement, avec l'expérience des années. Ils ont littéralement retourné la Last Arena. Front 242 prend le relais. C'est la troisième fois que l'on assiste à l'un de leur show, d'où moins de surprise (sinon pas du tout). En effet, Front 242 n'a quasiment pas changé son set live en 4 ans, malgré leur dernier album. Fort heureusement, le public est là au rendez-vous. La soirée electro-tech aux bpm furieux commence. De notre côté, on regrette l'electro cold typiquement Front du début 80's, mais un Headhunter, aussi electro body techno soit-il, ne nous empêchera néanmoins pas de rejoindre la danse pour un moment.

dour05 : toman dour05 : toman Toman vs Hulk
C'est à 12h10 que Toman a débuté son set, heure matinale mais c'est (déjà) le dernier jour à Dour... Aprés les prestations de Sweek et de Tom Sweetlove les années précédentes (et en attendant Pillow l'année prochaine ?), le post rock des Belges a fait merveille sous le Marquee, idéale pour pronlonger un peu ses rêves mais terriblement trop court (35 minutes), guitares, claviers, basse, batterie et quelques phrases chantées en anglais s'entremêlent sans fin, la journée commence bien.

Le dimanche, c'est par tradition à Dour la journée plus relax, et l'on a donc une majorité de groupes Reggae, Ska, Hip-Hop, Festifs. Cependant, on a encore pas mal de choses à découvrir. On commence la journée du côté du Club Circuit Marquee avec Tomàn qui officie -à pieds nus- dans un post-rock léger voire éthéré. C'est joli, les claviers mélancoliques. Un bon moyen de se relaxer pour entamer cette dernière journée. On regrette cependant un manque de puissance électrique. Tomàn, c'est bien mais finalement peut-être trop calme. Après, le peu de temps qui est accordé aux "petits" groupes en début de journée ne nous permet-il peut-être pas de pouvoir juger à bon escient. Un petit tour par K-Branding, groupe original entre metal lourd, experimentations et touches jazzy apportées par le Sax. On nous conseille ensuite de rester voir Exsonvaldes, mais à notre grande déception, puisque les sons sont trop "Pop FM" ; la musique n'est pas inintéressante, mais la voix du chanteur est bien trop présente. Dommage.

Dour 2005 : Exsonvaldes Dour 2005 : Exsonvaldes Exsonvaldes vs The Dallas Explosion
Exsonvaldes était chargé de nous réveiller en douceur, mission parfaitement réussi par ce combo parisien qu'on apprécie particulièrement, leur pop rock a pris beaucoup d'assurance en live et c'est un vrai bonheur de suivre leurs méandres. Le Time we spent together est à l'honneur, la simplicité et la joie exprimée par Simonb et le groupe de passer du temps avec nous ici cassent les barrières tout comme un dernier titre ébouriffant, dommage que ce ne soit si court...

Logh vs Les fils de Teuhpu
Soleil et manque de sommeil nous font somnoler, cet état permet de recevoir les accords et les mélodies de Logh avec un bonheur indescriptible. Et pourtant la pop des Suédois est plutôt triste, mais voilà, assis sous le chapiteau, ça fait du bien... Pas aussi transcendant que sur album, leur musique trés (trop ?) propre permet de se relaxer... Pendant que sous un autre chapiteau, on pourrait penser que la foule a été attirée par la climatisation mais non, il y fait encore plus chaud que dehors ! Le radiateur est à bloc et s'appelle Les fils de Teuhpu, les lascars enchaînent leurs titres et les petites phrases, c'est la fête à la sueur sous la popbitch...

Blues Explosion vs The Moon Invaders
Blues Explosion a perdu la moitié de son nom mais pas la moitié de sa fougue, rien n'a vraiment changé depuis la dernière fois que je les ai vu, c'est toujours le même show mais on en redemande, le trio explosif n'est pas aussi déchaîné (pas aussi imbibé ?) qu'à d'autres occasions, la folie sera donc uniquement instrumentale... this is the blues explosion ! this is the blues explosion !

Après une petite sieste thérapeutique, Logh surprend dans des registres oscillant entre pop et cold, entre rock lourd et intimiste. Une énième surprise, donc. Logh est un groupe pro, avec un chanteur à la voix suave et chaude, qui sait capter l'attention et la curiosité de l'auditeur. Déroutant, original et envoûtant. Blues Explosion, c'est culte. Cependant, leur prestation nous a laissés froids. A notre grande surprise, leur énergie rock'n'roll n'aura pas fonctionné. Restaient à ne pas manquer sur notre planning Didier Super puis Killing Joke. Mais Dour n'épargne pas les fêtards que nous sommes, et nos pieds ne nous permettent même plus de tenir debout après ces kilomètres de marche incessante. Notre tente était à 3km du site, et la voiture à 4km. C'est donc avec regret que nous retournons à la tente. Nous entendons au loin Killing Joke relayés par le traditionnel chant des campeurs nocturnes, qui annonce une nuit blanche agitée ; la fête au camping fait partie de l'esprit Dour.

Dour 2005 : 13th & God Dour 2005 : 13th & God 13 & God vs The Levellers
L'expérience 13 & God a mis la petite maison en transe, un véritable tour de passe passe aprés 4 jours de festivals et quand on réunit autour de différents instruments 6 loustics (dont Anticon de Themselves et l'hallucinant Alien Transistor de The Notwist) entre punk, rap, pop et rock, ils n'ont pas eu de rappel, on a frôlé l'émeute mais ces magiciens sont géniaux, si c'est ça le futur du rock alors allons-y gaiement.

Dour 2005 : Didier Super Dour 2005 : Didier Super Didier Super vs Killing Joke
Enormissime !!! Didier Super a incendié la PopBitch ! Plus qu'un concert, c'est une comédie musicale... euh, non un spectacle comique avec un peu de zik, croisement improbable entre Frank Dubosc et les Deschiens, le trio (et oui, il est accompagné de Carole à la basse, contrebasse et clavier et de Fabrice à la flûte et au tambour), c'est absolument inracontable (quoi, il faut que je raconte quand même ? Non, je te laisse les surprises...) il faut aller le voir (à moins que tu ne préfères rester chez toi à te faire chier) !!!

Dour est l'un des plus grands et plus célèbres festivals d'Europe ; avec une telle programmation et une si bonne organisation, on comprend bien pourquoi. Dour a cette indépendance dans la sélection des groupes qui fait de lui un festival à part, sans parler du prix du billet qui est quasi moitié prix des autres festivals du genre. En espérant que Dour garde cet esprit... Ce cru 2005 est une grande réussite : des découvertes incroyables, un soleil de plomb, une ambiance joviale et spontanée. Vive Dour ! Et merci.